Destruction volontaire de marchandises : L’accusé échappe de justesse à la prison

Des médicaments traditionnels. (DR)
Des médicaments traditionnels. (DR)
Des médicaments traditionnels. (DR)

Destruction volontaire de marchandises : L’accusé échappe de justesse à la prison

Le 01/02/25 à 14:01
modifié 01/02/25 à 18:09
Dame Maïmouna est une vendeuse de médicaments traditionnels dans la commune d’Abobo, précisément dans le sous-quartier « Derrière rails ».

Un matin, des agents du district lui demandent de retirer sa cabane située sur l’espace public. Elle obéit et cherche un autre endroit. Maïmouna a fini par s’installer derrière la maison de la famille Diaby. Elle doit louer le local à 60 000 F Cfa dans les mains de Moussa Diaby, le cadet de la famille. Il y a une bonne entente entre son propriétaire et elle, mais Maïmouna n’arrive pas à payer le montant fixé. Elle verse la somme de 40 000 F Cfa à Moussa Diaby qui la menace de la délocaliser si elle ne paye pas l’intégralité de la somme convenue.

Maïmouna fait comprendre que son commerce ne marche pas comme sur la voie publique. Mais Moussa ne veut rien comprendre. Dans la nuit du 26 janvier, aux environs de 4 heures du matin, les riverains du sous-quartier « Derrière rails » crient à l’aide. Le feu étant en train de consumer les marchandises de Maïmouna. Des riverains accourent pour éteindre le feu malheureusement, il a déjà dévasté le magasin.

Au petit matin Maïmouna qui ne réside pas l’endroit est informée et se rend sur les lieux en pleurs. Pour elle, l’auteur n’est personne d’autre que Moussa. Ce dernier avait promis mettre le feu si elle ne payait pas l’intégralité du loyer ou si elle ne quittait pas les lieux. Pour elle, c’est lui l’auteur du feu. Se constituant en partie civile, elle réclame la somme de 10 000 000 de F Cfa à son présumé pyromane.

À la barre le mardi 28 janvier 2025, Moussa Diaby a fait savoir qu’il n’a rien à avoir avec le feu qui a consumé les plantes. Il signale qu’il était ce jour-là chez lui à N’Dotré, un autre sous-quartier de la commune d’Abobo. Une affirmation attestée par son épouse.

Devant les juges, la mère de Moussa Diaby a soutenu que son fils n’était pas dans la cour familiale. Il a été jugé non coupable pour délit non constitué. Rien ne prouve que Moussa serait l’auteur du feu.

Mieux, Maïmouna n’avait jamais informé la police des menaces de Moussa à son endroit.


Le 01/02/25 à 14:01
modifié 01/02/25 à 18:09