Ouganda: le président Museveni conteste l'interdiction du jugement de civils devant des tribunaux militaires

L'opposant ougandais Kizza Besigye escorté par des militaires devant le tribunal militaire de Kampala, le 20 novembre 2024, à la suite de son arrestation au Kenya. © Badru Katumba / AFP
L'opposant ougandais Kizza Besigye escorté par des militaires devant le tribunal militaire de Kampala, le 20 novembre 2024, à la suite de son arrestation au Kenya. © Badru Katumba / AFP
L'opposant ougandais Kizza Besigye escorté par des militaires devant le tribunal militaire de Kampala, le 20 novembre 2024, à la suite de son arrestation au Kenya. © Badru Katumba / AFP

Ouganda: le président Museveni conteste l'interdiction du jugement de civils devant des tribunaux militaires

Par (RFI)
Le 03/02/25 à 06:31
modifié 03/02/25 à 06:39
Alors que l'opposant ougandais Kizza Besigye doit, en théorie, de nouveau comparaître devant la cour martiale de Kampala dans son procès pour trahison, ce lundi 3 février, l'audience intervient sur fond de bras de fer entre la Cour suprême et le chef de l'Etat. Depuis samedi, ce dernier conteste l'inconstitutionnalité du jugement de personnes civiles par des tribunaux militaires décrétée la veille par la plus haute instance judiciaire du pays.

En Ouganda, bien que la Cour suprême ait déclaré cette perspective inconstitutionnelle, le président Yoweri Museveni estime que toute personne armée et malintentionnée devrait pouvoir être jugée devant un tribunal militaire. Ce week-end, le chef de l'Etat a déclaré qu'il refusait d’abandonner cet « instrument de stabilité », envisageant des ajustements à la loi - voire à la Constitution - afin de permettre le maintien du système qui était en vigueur jusqu'à présent.

​La veille, la Cour suprême ougandaise avait jugé, elle, que « toutes les procédures en cours impliquant des civils devant les tribunaux militaires [devaient cesser] immédiatement et [qu'elles devaient être] transférées aux juridictions ordinaires », décision à laquelle l'armée s'oppose également ouvertement.

Par (RFI)
Le 03/02/25 à 06:31
modifié 03/02/25 à 06:39