Christophe Ruggia condamné pour agressions sexuelles sur Adèle Haenel : un verdict sous tension
Adèle Haenel, dont le témoignage en 2019 avait déclenché un séisme dans le milieu du septième art, voit enfin la justice reconnaître son calvaire. Son courage à briser le silence qui avait contribué à un réveil sans précédent en France sur les violences sexuelles dans l'industrie culturelle. Le tribunal a aussi condamné le réalisateur à indemniser Adèle Haenel à hauteur de 15.000 euros pour son préjudice moral, et 20.000 pour ses années de suivi psychologique.
Mais l'affaire est loin d'être proche. Christophe Ruggia, qui a toujours nié les faits, a décidé de faire appel. Sa défense, menée par Me Fanny Collin, avait plaidé la relaxe, dénonçant un procès qu'elle estime injuste. « Dans ces conditions et parce que nous ne pouvons pas nous résoudre à l'injustice, au moment où je vous parle Christophe Ruggia se rend au greffe (...) pour faire appel de cette décision », a déclaré son avocate à la presse.
Ce nouveau rebondissement prolonge une bataille judiciaire qui a déjà bouleversé bien des consciences. L’appel du réalisateur relancera les débats, mais l’essentiel est là : la parole des victimes continue de briser les murs du silence. Cette condamnation, bien qu’insuffisante pour certains, marque une étape cruciale dans la lutte contre l’impunité des violences sexuelles.
L’histoire, elle, retiendra qu’Adèle Haenel, en osant parler, a contribué à faire vaciller un système longtemps resté sourd aux cris de ses victimes.
Malone Diaby