Présidentielle d’octobre 2025 : L’agence américaine Fitch rassure
La consultation présidentielle à venir ne saurait être une menace pour l'économie ivoirienne. Bien au contraire, elle garde ses bases solides. C'est le message que traduit le maintien de la note BB-, perspective stable, que vient d'attribuer l'agence Fitch ratings.
L’argent n’aime pas le bruit, dit-on dans la haute sphère économique. C’est à dessein.
En effet, l’économie ne peut prospérer que dans un climat de paix. Bien des politiciens et d’observateurs font malheureusement de la présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire, un épouvantail. Chose de nature à inquiéter hommes d’affaires, industriels et autres opérateurs économiques. Il n’en est rien.
La Côte d’Ivoire reste une économie solide. La nouvelle vient d’une des deux agences internationales américaines de notation financière, Fitch ratings. Le 31 janvier dernier, en effet, cette société internationale d’appréciation a maintenu la note BB-, perspective stable, à l’égard de la Côte d’Ivoire.
C’est un message fort à l’endroit du milieu des affaires. Autrement dit, les incertitudes socio-politiques que brandissent les oiseaux de mauvais augure ne sauraient se réaliser et freiner la marche vertueuse de l’économie ivoirienne.
Dans une note publiée à l’occasion de sa dernière évaluation, Fitch précise en effet : « La présidentielle à venir constitue un moment clé pour la stabilité politique et sociale du pays. Bien que l’historique des violences post-électorales, notamment en 2010-2011, souligne la fragilité du contexte politique, tout affrontement potentiel restera limité et ne compromettra ni la croissance économique ni les efforts de consolidation budgétaire ».
Le disant, l’agence américaine fait allusion à la robustesse de l’économie ivoirienne. Pour elle, les défis électoraux ne pourraient saper les bases solides des efforts déployés par le gouvernement ivoirien.
Et les arguments se trouvent dans les chiffres que produit l’agence de notation. Pour Fitch, les 6,1% de croissance enregistrée en 2024 devraient connaître une progression. Ainsi, elle table sur une évolution à 6,5% dans le moyen terme. Un taux qui se trouve très au-dessus de la moyenne des pays notés BB. C’est que les pays de cette catégorie (BB) ont généralement un taux de croissance de 3,8%.
L’estimation d’une croissance soutenue, à 6,5%, tire son explication des investissements publics ambitieux d’une part et d’une montée en puissance des secteurs du pétrole (avec les champs Baleine et Calao) et de l’exploitation aurifère d’ autre part. Ce n’est pas tout.
Le renforcement des réserves internationales de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) constitue un atout pour la Côte d’Ivoire. Réserves passées de 15,9 milliards de dollars (9 858 milliards de FCfa) à 21,4 milliards de dollars (13 268 milliards de FCfa). A cela s’ajoute la hausse des cours du cacao dont le pays est le premier producteur mondial.
Au-delà, les gendarmes de l’économie n’oublient pas la performance de la rigueur budgétaire. « Pour 2024, le déficit budgétaire est estimé à 4% du Produit intérieur brut (Pib), conformément aux objectifs nationaux, grâce à une mobilisation accrue des recettes », souligne-t-on.
Au ministère des Finances et du Budget, l’on table sur un ratio impôts sur Pib, en progression de 0,5 point par an d’ici 2028. Toute chose qui sera soutenue par des réformes fiscales, telles que la rationalisation des exemptions et une meilleure administration, indiquent les services du ministre Adama Coulibaly. Si Fitch note que le niveau de revenu par habitant est perfectible, elle reste optimiste quant à la gestion de la dette publique.
La machine est rodée, et la gouvernance appliquée autour de cette dette laisse envisager une baisse de 58% du Pib en 2024 et à 52,7% en 2026. Pour rappel, en mars 2024, l’autre agence de notation financière, Moody’s, relevait la note de la Côte d’Ivoire à Ba2. Hissant le pays au deuxième rang des crédits en Afrique subsaharienne, après l’Afrique du Sud.
La Côte d’Ivoire reste une économie solide. La nouvelle vient d’une des deux agences internationales américaines de notation financière, Fitch ratings. Le 31 janvier dernier, en effet, cette société internationale d’appréciation a maintenu la note BB-, perspective stable, à l’égard de la Côte d’Ivoire.
C’est un message fort à l’endroit du milieu des affaires. Autrement dit, les incertitudes socio-politiques que brandissent les oiseaux de mauvais augure ne sauraient se réaliser et freiner la marche vertueuse de l’économie ivoirienne.
Dans une note publiée à l’occasion de sa dernière évaluation, Fitch précise en effet : « La présidentielle à venir constitue un moment clé pour la stabilité politique et sociale du pays. Bien que l’historique des violences post-électorales, notamment en 2010-2011, souligne la fragilité du contexte politique, tout affrontement potentiel restera limité et ne compromettra ni la croissance économique ni les efforts de consolidation budgétaire ».
Le disant, l’agence américaine fait allusion à la robustesse de l’économie ivoirienne. Pour elle, les défis électoraux ne pourraient saper les bases solides des efforts déployés par le gouvernement ivoirien.
Et les arguments se trouvent dans les chiffres que produit l’agence de notation. Pour Fitch, les 6,1% de croissance enregistrée en 2024 devraient connaître une progression. Ainsi, elle table sur une évolution à 6,5% dans le moyen terme. Un taux qui se trouve très au-dessus de la moyenne des pays notés BB. C’est que les pays de cette catégorie (BB) ont généralement un taux de croissance de 3,8%.
L’estimation d’une croissance soutenue, à 6,5%, tire son explication des investissements publics ambitieux d’une part et d’une montée en puissance des secteurs du pétrole (avec les champs Baleine et Calao) et de l’exploitation aurifère d’ autre part. Ce n’est pas tout.
Le renforcement des réserves internationales de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) constitue un atout pour la Côte d’Ivoire. Réserves passées de 15,9 milliards de dollars (9 858 milliards de FCfa) à 21,4 milliards de dollars (13 268 milliards de FCfa). A cela s’ajoute la hausse des cours du cacao dont le pays est le premier producteur mondial.
Au-delà, les gendarmes de l’économie n’oublient pas la performance de la rigueur budgétaire. « Pour 2024, le déficit budgétaire est estimé à 4% du Produit intérieur brut (Pib), conformément aux objectifs nationaux, grâce à une mobilisation accrue des recettes », souligne-t-on.
Au ministère des Finances et du Budget, l’on table sur un ratio impôts sur Pib, en progression de 0,5 point par an d’ici 2028. Toute chose qui sera soutenue par des réformes fiscales, telles que la rationalisation des exemptions et une meilleure administration, indiquent les services du ministre Adama Coulibaly. Si Fitch note que le niveau de revenu par habitant est perfectible, elle reste optimiste quant à la gestion de la dette publique.
La machine est rodée, et la gouvernance appliquée autour de cette dette laisse envisager une baisse de 58% du Pib en 2024 et à 52,7% en 2026. Pour rappel, en mars 2024, l’autre agence de notation financière, Moody’s, relevait la note de la Côte d’Ivoire à Ba2. Hissant le pays au deuxième rang des crédits en Afrique subsaharienne, après l’Afrique du Sud.