Santé des plantes:Plaidoyer pour une synergie des acteurs africains

Les parties prenantes doivent conjuguer leurs efforts pour l'atteinte des objectifs. (PHOTO : DR)
Les parties prenantes doivent conjuguer leurs efforts pour l'atteinte des objectifs. (PHOTO : DR)
Les parties prenantes doivent conjuguer leurs efforts pour l'atteinte des objectifs. (PHOTO : DR)

Santé des plantes:Plaidoyer pour une synergie des acteurs africains

Le 04/02/25 à 18:43
modifié 05/02/25 à 10:57
L’importance de la création de synergies dans le cadre de l'approche « One Health » (une seule santé en français), un concept holistique qui reconnaît l'interconnexion entre la santé humaine, animale et environnementale. Pour relever les défis de santé mondiaux, il est crucial d'intensifier la collaboration entre diverses disciplines scientifiques, institutions de recherche et les responsables politiques. C’est avec ces mots que le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Arsène Kobéa, a ouvert, le 4 février, à Marcory, les travaux de la rencontre portant sur les synergies pour renforcer la santé des plantes dans l’approche « One Health ».
Renforcer la santé des plantes
À l’occasion, il a encouragé les acteurs à faire de la recherche sur les maladies des plantes, le développement de techniques de biocontrôle et l'adoption de pratiques agricoles durables une priorité. En ce sens que selon lui, l'intégration des phytopathologistes, agronomes et écologues dans les initiatives « One Health » est une nécessité. « Il ne fait aucun doute que la notion de la santé des plantes devrait faire partie intégrante de l'approche « One health ». C'est le lieu de saluer les efforts fournis par le Centre d'excellence régional Wave de l'Université Félix Houphouët-Boigny, qui ont permis de faire adopter comme un pilier principal la santé des plantes dans cette approche. C'est aussi le lieu de saluer toutes les institutions nationales, régionales et internationales qui ont décidé de créer », a-t-il salué. Non sans souligner que ce concept ne peut être pleinement efficace sans une collaboration renforcée entre les différents acteurs scientifiques et politiques. « La Côte d'Ivoire jouera un rôle actif en mettant en place des programmes de recherche transversaux, en facilitant l'échange de données entre les experts en santé humaine, animale et environnementale et en intégrant la santé des plantes comme un piller fondamental de cette approche. C'est ainsi que nous pourrons garantir un avenir plus sûr, plus sain et plus durable pour notre pays et pour le monde. Notre pays fera sa part. Et j'ai la conviction que chaque pays fera sa part. Mais il ne fait aucun doute que toutes ces éminences grises que vous constituez en ce lieu vont fédérer vos pensées et vos actions pour faire votre part, pour créer des synergies, afin de renforcer la santé des plantes », a-t-il insisté. Quant à l’ambassadeur de la Grande-Bretagne en Côte d’Ivoire, Catherine Brooker, elle a révélé que la Banque mondiale estime que la réduction de la protection des cultures vivrières pourrait atteindre 16 % en 2050 en Côte d'Ivoire. Le riz, la banane plantain et le manioc pourraient connaître une forte baisse potentielle, soit 30 % et la production de cacao, principale culture d'exportation de la Côte d'Ivoire, devrait connaître une baisse significative de 15 %. « Nous nous réjouissons de la formation d’étudiants et de chercheurs en mettant à disposition plus de ressources pour la nutrition des femmes dans les sciences qui composent plus de 50 % des étudiants formés », s’est-elle félicitée. Le directeur exécutif du centre régional d'excellence Wave pour les phytopathogènes transfrontaliers, Justin Simon Pita, a fait savoir que cette rencontre, avec les acteurs clés de la santé des plantes en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest, s’inscrit dans la dynamique de faire en sorte que la santé des plantes soit un pilier à part entière de l'approche « One Health ». Pour ce faire, il faut que les acteurs de la santé des plantes eux-mêmes soient organisés. Il faut que la santé des plantes elles-mêmes soit structurée. « Nous savons que pour être forts, il faut être unis. Nous avons demandé au Cilss et au Cabi de s'unir avec nous, afin de pouvoir organiser cette conférence », a-t-il confié.




Le 04/02/25 à 18:43
modifié 05/02/25 à 10:57