Noix de cajou : Les producteurs sensibilisés sur la qualité
Le préfet du département de Madinani, Kouakou Michel, a remercié les producteurs pour le travail qu’ils abattent particulièrement pour la filière anacarde. « Ce matin, en venant ici, ceux qui nous ont envoyé ont une seule parole, c’est-à-dire vous féliciter parce que grâce au travail que vous faites tous les jours, nous sommes premiers producteurs d’anacarde », a déclaré le préfet.
Il les a invités à privilégier désormais la qualité de la noix de cajou. « Nous savons que ce n’est pas facile mais avec votre engagement, votre détermination nous allons atteindre la qualité », dit-il, soulignant qu’a côté des producteurs, il y a les pisteurs et les acheteurs sur lesquels comptent le Conseil du coton et de l’anacarde et par ricochet, le gouvernement pour la qualité de la noix de cajou.
« Acceptez qu’on vous mette en mission, car ce ne sont pas tous les producteurs, pisteur et acheteurs qui sont là. Allez donner ce beau discours aux absents pour que désormais nous parlons tous de la même voix », a insisté le préfet.
Bien plus, le préfet a exhorté les producteurs à éviter de vendre leurs produits aux pays limitrophes. « Aidez-nous à avoir les moyens d’être développés comme ce que nous le voulons », a exhorté Kouakou Michel.
La directrice de la production, Dr Gniré Mariam Ouattara, cheffe de la délégation et représentante du directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, Berté Mamadou, a exhorté les producteurs à faire de la qualité leur priorité.
« On a eu la quantité, c’est la qualité que nous voulons maintenant. La Côte d’Ivoire est aujourd’hui troisième transformateur de noix de cajou et deuxième exportateur d’amendes de cajou au monde. Au lieu de vendre seulement les noix de cajou à deux pays, qui étaient l’Inde et le Vietnam, aujourd’hui la Côte d’Ivoire exporte ses amendes de cajou dans plus de 50 pays au monde », s’est-elle réjouie.
Avant de souligner que l’objectif de cette mission est de sensibiliser les producteurs sur les bonnes pratiques de récolte afin d’améliorer la qualité de l’anacarde. « Nous souhaitons non seulement une bonne qualité mais aussi le respect des bonnes pratiques de durabilité », a-t-elle insisté.
Aussi, l’émissaire de Berté Mamadou a-t-elle exhorté les producteurs à ne vendre leurs produits qu’en Côte d’Ivoire. « Aujourd’hui, nous avons un kor (Ndlr : qualité) qui varie entre 47 et 48. Mais nous voulons aller plus loin. Car l’objectif est d’arriver à 50 cette année. Et nous encourageons l’ensemble des acteurs à appliquer les bonnes pratiques », a-t-elle plaidé.
Le professeur Soro Sibihirina, enseignant chercheur à l’université Jean Lorougnpn Guéde de Daloa, a pour sa part invité les producteurs à lutter contre les insectes ravageurs sans utiliser de pesticides.
Il conseille aux producteurs de ramener la densité du verger à un taux tolérable et de suivre régulièrement l’état sanitaire du verger.