RD Congo : La pression ne retombe pas du côté de Kinshasa malgré le Sommet de Dar Es-Salaam

C'est en distanciel que le Chef de l'Etat congolais a pris part aux travaux du Sommet de Dar Es-Salaam depuis ses bureaux de la Cité de l'Union africaine
C'est en distanciel que le Chef de l'Etat congolais a pris part aux travaux du Sommet de Dar Es-Salaam depuis ses bureaux de la Cité de l'Union africaine
C'est en distanciel que le Chef de l'Etat congolais a pris part aux travaux du Sommet de Dar Es-Salaam depuis ses bureaux de la Cité de l'Union africaine

RD Congo : La pression ne retombe pas du côté de Kinshasa malgré le Sommet de Dar Es-Salaam

Le 09/02/25 à 13:32
modifié 09/02/25 à 13:53
La Présidence congolaise se félicite – sur sa page X (Twitter) de ce que « les Chefs d’État et de gouvernement de l’EAC et de la SADC ont pris le 8 février 2025 à Dar Es-Salaam en Tanzanie, une série d’importantes décisions avec effet immédiat qui répondent à l’urgence humanitaire, au besoin pressant d’une désescalade et aux attentes de Kinshasa pour venir en aide aux populations meurtries de Goma au Nord-Kivu». Cet optimisme est atténué par la déception des autorités congolaises de n’avoir pas obten pu une condamnation claire du voisin rwandais. Jointe par Rfi, Tina Salama, la porte-parole du président Félix Tshisekedi l’exprime clairement. « Nous savons tous que, dans ce genre de sommet, les mots sont choisis avec soin. Cela, nous le déplorons vivement parce qu'il s'agit ici de la vie de milliers de Congolais », regrette-t-elle.

La pression née de l’avancée des rebelles de l’Alliance du Fleuve Congo (Afc)/M23 ne cesse de grandir du côté de Kinshasa. Des observateurs font de plus en plus le parallèle entre la chute de l’ancien Président, le Maréchal Mobutu Sesse Seko, en mai 1997 à la suite de la prise deux mois plus tôt de Kisangani, la capitale du Sud-Kivu et un scénario qui verrait Kinshasa tomber aux mains de la rébellion après la prise de Goma, la capitale du Nord-Kivu depuis quelques jours. Les deux capitales régionales sont pourtant présentées par les pouvoirs successifs comme des verrous dans cette zones sujettes à d’énormes tensions.

L’instauration d’une nouvelle administration à Goma en rajoute à la pression sur Kinshasa. Parce qu’en plus de ce que bon nombre de Congolais considèrent le Sommet en Tanzanie comme un nouvel échec de la RD Congo face au Rwanda, Goma sous contrôle rebelle donne davantage d’argument au M23 et ses alliés pour forcer le pouvoir congolais à la négociation et à faire davantage de concessions.

Sur sa page X (Twitter), la présidence congolaise appelle à la mobilisation générale. On peut lire : « Mardi soir à la Cité de l’Union africaine, le Président Félix Tshisekedi a accordé une audience au caucus des députés nationaux élus de la province de l’Ituri. La situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC, particulièrement dans la ville de Goma, était au centre de cette rencontre de plus de deux heures ».

Le post précédent indique : « Ce lundi à la Cité de l’Union africaine, le Président Félix Tshisekedi a reçu une délégation des représentants de la Conférence épiscopale nationale du Congo et de l’Église du Christ au Congo (CENCO-ECC) conduite par le Cardinal Fridolin Ambongo. Cette audience est la réponse à la demande de ces chefs religieux d’échanger avec le Président de la République au sujet de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC ».

Le 09/02/25 à 13:32
modifié 09/02/25 à 13:53