Intelligence artificielle: Seuls 2 % des centres de données dans le monde se trouvent en Afrique

AI action summit à Paris
AI action summit à Paris
AI action summit à Paris

Intelligence artificielle: Seuls 2 % des centres de données dans le monde se trouvent en Afrique

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Le 10/02/25 à 08:24
modifié 10/02/25 à 08:28
Les 10 et 11 février 2025, Paris accueille l' AI Action Summit , le Sommet pour l’Action sur l’IA. L’Inde co-présidera ce Sommet pour l’Action sur l’intelligence artificielle.

Cette rencontre internationale rassemblera près d’une centaine de pays et plus d’un millier d’acteurs du secteur privé et de la société civile venus de tous les continents. Les acteurs invités sont issus d’horizons très différents et portent chacun un engagement et une contribution forte en faveur des objectifs poursuivis par le Sommet.

L'intelligence artificielle (IA) se positionne aujourd'hui comme un outil de transformation sociétale et de développement durable. Cependant, son déploiement reste inégal, exacerbant les disparités entre les pays. En 2023, les investissements dans l'IA aux États-Unis atteignaient 67,2 milliards de dollars, tandis que le Kenya et le Nigéria ne reçoivent respectivement que 15 millions et 2,9 millions de dollars. De plus, seuls 2 % des centres de données mondiaux sont situés en Afrique, limitant l'accès des innovateurs africains à la puissance de calcul nécessaire.Face à cette fracture numérique, 2025 s'annonce comme une année cruciale pour assurer un développement inclusif de l'IA. Plusieurs rencontres internationales jalonneront l'année, à commencer par le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle de Paris. En avril, le Rwanda accueillera le premier Sommet mondial de l’IA sur l’Afrique, axé sur la création d'opportunités économiques inclusives. En juin, la Conférence de Hambourg élaborera une déclaration pour une IA responsable, et en juillet, le Sommet de Genève mettra en relation innovateurs et décideurs.Dans ce contexte, le PNUD s'engage activement pour une IA plus équitable en accompagnant plus de 120 pays dans leur transformation numérique. En 2024, plus de 1 300 projets intégraient une composante digitale. Les évaluations du paysage de l’IA, déjà réalisées dans plus de 50 pays, permettent de combler les lacunes en infrastructures, capital humain et gouvernance.Pour garantir une IA accessible à tous, le PNUD met l'accent sur la diversité linguistique. Son programme d’accélération des partenariats en langues locales vise à soutenir les langues peu dotées comme le lingala et le quechua. En outre, le développement d'infrastructures publiques numériques sûres et inclusives est une priorité, avec des initiatives comme DiCRA en Inde, qui renforce la sécurité alimentaire grâce à l’IA.

L’équité dans l’IA n’est pas seulement un enjeu éthique, mais aussi économique et social. Si aucune action n'est prise, des milliards de personnes resteront exclues des opportunités offertes par cette révolution technologique.

Didier ASSOUMOU



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Le 10/02/25 à 08:24
modifié 10/02/25 à 08:28