Développement de l’IA/Pr Ramata Ly-Bakayoko : « La Côte d’Ivoire est un acteur clé en Afrique »

Pr Ramata Ly-Bakayoko, la Déléguée permanente de la Côte d’Ivoire auprès de l’Unesco. (Ph: Dr)
Pr Ramata Ly-Bakayoko, la Déléguée permanente de la Côte d’Ivoire auprès de l’Unesco. (Ph: Dr)
Pr Ramata Ly-Bakayoko, la Déléguée permanente de la Côte d’Ivoire auprès de l’Unesco. (Ph: Dr)

Développement de l’IA/Pr Ramata Ly-Bakayoko : « La Côte d’Ivoire est un acteur clé en Afrique »

Le 12/02/25 à 15:45
modifié 12/02/25 à 16:51
La Déléguée permanente de la Côte d'Ivoire auprès de l'Unesco avec résidence à Paris, rappelle les contributions de l'organisation onusienne aux pays membres engagés à promouvoir l'Intelligence artificielle.
« La Côte d’Ivoire est un acteur clé de développement de l'Intelligence artificielle en Afrique, à travers son engagement depuis le développement du numérique jusqu'à cette nouvelle technologie qu’est l'Intelligence artificielle ». Ces propos sont ceux de la Déléguée permanente de la Côte d’Ivoire auprès de l’Unesco, le Pr Ramata Ly-Bakayoko.

En faisant cette déclaration le mardi 11 février 2025, au siège de l’Unesco, à la sortie du panel des ministres sur la problématique d’évaluation de l’état de préparation de la mise en œuvre de l’IA, elle se félicite des efforts entrepris par la Côte d’Ivoire pour éviter d’être en retard sur la révolution technologique de ce 21e siècle. Cela grâce à l’appui constant des partenaires dont l’Unesco.

En effet, cette institution onusienne a travaillé avec les États dans le cadre du développement d’une Intelligence artificielle éthique et inclusive en vue du développement socio-économique des États membres.

« L’IA donne des opportunités mais elle présente des risques au niveau des données personnelles, les fake news sur les réseaux sociaux. C’est pourquoi, nous devons encadrer cet outil à travers des instruments mis en place par l’Unesco. Et la Côte d’Ivoire s’est engagée dans l’évaluation de l’état de préparation de l’IA mise en place par l’Unesco à travers une recommandation sur l’éthique de cet instrument en 2021 », explique le Pr Ramata Ly-Bakayoko.

En effet, en novembre 2021, rappelle-t-on, les 193 Etats membres de l’Unesco ont signé la Recommandation sur l’éthique de l’Intelligence artificielle, premier instrument normatif de portée internationale consacré à cette problématique. Cette Recommandation établit donc un cadre opérationnel fondé sur l’ensemble des droits de l’Homme en vue du développement et de l’utilisation éthiques de l’IA.

La mise en œuvre de la Recommandation est basée sur deux outils : La méthode d’évaluation de l’état de préparation (qui a fait l’objet du panel des ministres) et l’évaluation de l’impact éthique. Ces outils visent à évaluer et à renforcer les lois, politiques et institutions en vigueur en vue de la mise en œuvre de l’IA dans les pays.

De l’accompagnement de l’Unesco...

La Côte d’Ivoire est donc engagée à mettre en place une IA adaptée à son écosystème en tenant compte de l’éthique et de l’inclusivité. « La délégation permanente auprès de l’Unesco accompagne le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation dans cette belle aventure... Je voudrais tout d'abord remercier le ministre Kalil Konaté qui a bien voulu accepter de prendre part au panel organisé par l'Unesco sur l'Intelligence artificielle. Il a montré au cours de ce panel l'importance que le Président de la République, Alassane Ouattara, et le gouvernement accordent à la mise en place d'une IA éthique, responsable et inclusive », se félicite la Déléguée permanente auprès de l’Unesco.

L’objectif de cet outil étant d’amener le développement et la paix, le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation a mis en place un écosystème des acteurs clés, notamment les ministères, les universités, les secteurs privé et public, mais aussi la communauté pour le déploiement d’une IA éthique et responsable.

« Il a été mis en place une équipe pour élaborer donc... le rapport d'évaluation de l’IA en Côte d’Ivoire par le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation. La délégation permanente de la Côte d’Ivoire auprès de l’Unesco y a pris sa part en apportant des contributions au niveau des différents axes juridique, éducatif, infrastructurel, économique », précise le Pr Ramata Ly-Bakayoko.

Ajoutant qu’avec l’IA, « le monde va très vite, aussi bien au niveau de la santé, avec les traitements qui sont améliorés, rapides, qu’au niveau de l'agriculture, par l'amélioration de la productivité. Au niveau des sciences, la recherche, l’IA nous permet d'aller beaucoup plus vite. Nous avons montré comment la Côte d'Ivoire a déjà digitalisé le secteur de l'éducation, l'économie avec des paiements via le numérique. »

En dépit de ce chapelet de résultats positifs, beaucoup reste à faire, à en croire Pr Ramata Ly-Bakayoko. « Nous avons quand même certains défis à relever. Par exemple au niveau de l’enseignement supérieur où nous avons cinq universités interconnectées avec l’Inp-HB, le défi c'est de mettre l'intranet dans ces universités pour que le télé-service puisse se faire entre les étudiants et les enseignants », soutient-elle.

Le sommet des Chefs d’Etat qui a lieu du 10 au 11 février 2025, à Paris, a planché sur tous ces défis de financements et d’infrastructures à relever pour un déploiement éthique et inclusif de l’Intelligence artificielle sur la planète.

envoyée spéciale à Paris


Le 12/02/25 à 15:45
modifié 12/02/25 à 16:51