Préservation de la biodiversité : Le système des Nations unies s’engage aux côtés de la Côte d’Ivoire

Gaël Olivier, Représentant résident adjoint du Pnud. (Ph: Dr)
Gaël Olivier, Représentant résident adjoint du Pnud. (Ph: Dr)
Gaël Olivier, Représentant résident adjoint du Pnud. (Ph: Dr)

Préservation de la biodiversité : Le système des Nations unies s’engage aux côtés de la Côte d’Ivoire

Le 14/02/25 à 10:44
modifié 14/02/25 à 11:12
La biodiversité ivoirienne, véritable trésor naturel, est gravement menacée aujourd’hui par la prolifération des espèces exotiques envahissantes.

Face à ce fléau, la Côte d’Ivoire, signataire de la Convention des Nations unies sur la Biodiversité depuis 1994, intensifie ses efforts pour inverser la tendance.

C’est dans cette dynamique que le 13 février, un atelier de validation du Plan de travail annuel 2025-2026 de la plateforme Ipbes, couplé au lancement du projet Bes-Net II, a été organisé par le Pnud, au Plateau.

À l’ouverture des travaux, Gaël Olivier, représentant résident adjoint du Pnud, a rappelé l’urgence d’agir. « Les études de modélisation montrent que d’ici 2050, malgré le changement climatique, ces espèces continueront de conquérir de nouveaux territoires si des mesures concrètes ne sont pas prises dès maintenant », a-t-il averti.

Le Pnud et ses partenaires, informe-t-il, s’engagent donc à renforcer les actions en faveur d’une gestion durable et efficace de la biodiversité en Côte d’Ivoire.

Financé par l’Initiative internationale pour le Climat (Iki) du gouvernement allemand, le projet Bes-Net II constitue une opportunité majeure pour renforcer les politiques publiques en matière de biodiversité.

Il repose sur 3 axes essentiels qui sont, l’intégration des enjeux de biodiversité dans les documents stratégiques nationaux, la sensibilisation et l’implication des parties prenantes (notamment les jeunes, les femmes et les communautés locales) ainsi que la mobilisation de financements et la création de partenariats stratégiques.

Les représentants de ministères, partenaires techniques et financiers, et la société civile sont à la manœuvre pour valider le plan d’action de lutte contre ces espèces sur la période 2025-2026. (Ph: Dr)
Les représentants de ministères, partenaires techniques et financiers, et la société civile sont à la manœuvre pour valider le plan d’action de lutte contre ces espèces sur la période 2025-2026. (Ph: Dr)



Dr Jeanne N’Tain, directrice générale de l’Environnement et point focal de la Convention sur la diversité biologique, a souligné l’ampleur de la menace. « 60 % des extinctions d’espèces recensées à l’échelle mondiale sont attribuées à ces espèces envahissantes », informe-t-elle, avant d’appeler à une synergie entre scientifiques, décideurs et acteurs de terrain pour garantir une action efficace.

Mathias Klein, chef de mission-adjoint de l’ambassade d’Allemagne, a, quant à lui, réitéré l’engagement de son pays en faveur de la biodiversité. « L’Allemagne investira dès 2025, 1,5 milliard d’euros par an pour soutenir la protection de la nature », a-t-il déclaré, rappelant que la biodiversité est un pilier essentiel de la coopération bilatérale entre l’Allemagne et la Côte d’Ivoire.

Selon lui, cet atelier de validation du Plan de travail annuel marque une étape importante pour la définition d’une feuille de route ambitieuse et réaliste. « L’espoir est permis, parce que grâce à une vision partagée et à une mobilisation collective, la Côte d’Ivoire pourrait devenir un modèle régional en matière de préservation de la biodiversité », croit Mathias Klein.



Le 14/02/25 à 10:44
modifié 14/02/25 à 11:12