Croissance de l'Afrique : un taux supérieur à 5 % est attendu en 2025

Au premier rang, de gauche à droite, Albert Muchanga, commissaire de l'Union africaine, Kevin Urama, vice-président du Groupe de la Banque, Ahmed Shide, ministre éthiopien des Finances (à l'extrême droite), et Nnenna Nwabufo, vice-présidente du Groupe de la Banque (2ème à gauche). Au deuxième rang (au centre), Beth Dunford, vice-présidente du Groupe de la Banque chargée de l'Agriculture et du Développement humain et social ; Alemayehu Taffesse de l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (à l'extrême gauche) ; Mothae Maruping, président du Conseil d'administration de l'African Risk Capacity Group (à l'extrême droite). (Ph:Bad)
Au premier rang, de gauche à droite, Albert Muchanga, commissaire de l'Union africaine, Kevin Urama, vice-président du Groupe de la Banque, Ahmed Shide, ministre éthiopien des Finances (à l'extrême droite), et Nnenna Nwabufo, vice-présidente du Groupe de la Banque (2ème à gauche). Au deuxième rang (au centre), Beth Dunford, vice-présidente du Groupe de la Banque chargée de l'Agriculture et du Développement humain et social ; Alemayehu Taffesse de l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (à l'extrême gauche) ; Mothae Maruping, président du Conseil d'administration de l'African Risk Capacity Group (à l'extrême droite). (Ph:Bad)
Au premier rang, de gauche à droite, Albert Muchanga, commissaire de l'Union africaine, Kevin Urama, vice-président du Groupe de la Banque, Ahmed Shide, ministre éthiopien des Finances (à l'extrême droite), et Nnenna Nwabufo, vice-présidente du Groupe de la Banque (2ème à gauche). Au deuxième rang (au centre), Beth Dunford, vice-présidente du Groupe de la Banque chargée de l'Agriculture et du Développement humain et social ; Alemayehu Taffesse de l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (à l'extrême gauche) ; Mothae Maruping, président du Conseil d'administration de l'African Risk Capacity Group (à l'extrême droite). (Ph:Bad)

Croissance de l'Afrique : un taux supérieur à 5 % est attendu en 2025

Le 16/02/25 à 07:30
modifié 16/02/25 à 07:38

La performance économique des pays africains montre des signes d'amélioration mais reste vulnérable aux chocs mondiaux, selon l’édition 2025 du rapport « Performances et Perspectives macroéconomiques de l’Afrique » (MEO) publié vendredi par la Banque africaine de développement.

Le rapport, dévoilé en marge de la 38e session ordinaire de l'Assemblée de l'Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie, prévoit une accélération de la croissance du PIB réel continental à 4,1 % en 2025 et 4,4 % en 2026. Ces prévisions se fondent sur les réformes économiques, la baisse de l'inflation et l'amélioration de la situation budgétaire et de la dette des pays.

Malgré cette tendance positive, le rapport souligne que la croissance économique de l'Afrique reste inférieure au seuil de 7 % requis pour une réduction significative de la pauvreté. Le continent demeure également confronté à des tensions géopolitiques, à des faiblesses structurelles, à des catastrophes climatiques et à des conflits prolongés dans des régions telles que le Sahel et la Corne de l'Afrique. La croissance moyenne du PIB réel de l'Afrique est estimée à 3,2 % en 2024, soit un peu plus que les 3 % enregistrés en 2023.

Bien que les pressions inflationnistes persistent, selon le rapport, le taux d'inflation moyen de l'Afrique devrait diminuer de 18,6 % en 2024 à 12,6 % en 2025-2026 grâce à des politiques monétaires plus strictes. Les déficits budgétaires des pays se sont légèrement creusés, passant de 4,4 % du PIB en 2023 à 4,6 % en 2024, mais devraient se réduire à 4,1 % d'ici à 2025-2026. Les niveaux de la dette publique se sont stabilisés mais restent supérieurs aux niveaux enregistrés avant la pandémie, neuf pays africains étant en situation de surendettement et onze présentant un risque élevé de surendettement.

Le rapport « Performances et Perspectives macroéconomiques de l’Afrique » (MEO), publié par la Banque africaine de développement aux premier et quatrième trimestres de chaque année, répond à un besoin crucial de données économiques actualisées dans un contexte d’incertitude mondiale. Ce rapport s’adresse aux décideurs politiques, aux partenaires du développement, aux investisseurs internationaux, aux chercheurs et autres parties prenantes.

Le rapport 2025 a identifié 24 pays africains, dont Djibouti, le Niger, le Rwanda, le Sénégal et le Soudan du Sud, qui devraient connaître un taux de croissance de leur PIB supérieur à 5 % en 2025. En outre, l'Afrique reste la deuxième région du monde à connaître la croissance la plus rapide après l'Asie, et 12 des 20 économies à la croissance la plus rapide au monde devraient se trouver sur le continent.

Le ministre éthiopien des Finances, Ahmed Shide, a salué la profondeur d'analyse du rapport. « Il souligne la fragilité de la croissance économique de l'Afrique, qui devrait osciller autour de 4 % à court terme », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de prendre des mesures politiques proactives pour soutenir la croissance et la stabilité.

M. Shide a précisé que l'Éthiopie avait pris des mesures audacieuses pour rétablir la stabilité macroéconomique, renforcer la résilience et accélérer la croissance, le gouvernement donnant la priorité à la libéralisation économique, à l'autonomisation du secteur privé et à la discipline budgétaire.

Renforcer la résilience de l’Afrique

À l’occasion de la présentation du rapport, Nnenna Nwabufo, vice-présidente du Groupe de la Banque africaine de développement chargée du Développement régional, de l'Intégration et de la prestation de services, a mis en avant le potentiel du continent à stimuler l'expansion économique mondiale, mais elle a ajouté que pour y parvenir, il fallait des politiques décisives et bien coordonnées.

« Alors que l'Afrique évolue dans un paysage économique de plus en plus complexe, les décideurs politiques doivent adopter une approche prospective pour renforcer la résilience et stimuler une croissance durable. La résilience économique et les perspectives de croissance de l'Afrique restent fortes, mais des défis persistent », a déclaré Mme Nwabufo, qui représentait le président du Groupe de la Banque, Akinwumi Adesina.

En présentant le rapport, Kevin Urama, économiste en chef du Groupe de la Banque et vice-président chargé de la Gouvernance économique et de la Gestion des connaissances, a souligné la nécessité de renforcer la coordination entre les politiques monétaires et fiscales des pays afin de gérer l'inflation, tout en favorisant l'expansion économique du continent.

M. Urama a exhorté les pays africains à renforcer leurs réserves de change pour protéger leurs économies des chocs extérieurs et des dépréciations monétaires, tout en effectuant une restructuration préventive de leur dette pour éviter les défauts de paiement et renforcer la stabilité financière.

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Le 16/02/25 à 07:30
modifié 16/02/25 à 07:38