À l’initiative de l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs criminels (AGRAC), une vente aux enchères de douze véhicules et six motos s’est tenue le samedi 16 février 2025 à l’École nationale de gendarmerie, sous la supervision du commissaire de justice, Me Anoh Abel Richard.

Selon la directrice générale de l’AGRAC, Nathalie Tapé-Djè Bi Djè, cette cinquième vente aux enchères concernait 18 engins roulants saisis dans le cadre de plusieurs procédures pénales, pour l’essentiel encore pendantes devant les juridictions. Toutefois, a-t-elle souligné, en raison du caractère périssable de ces biens et du fait qu’ils ne sont pas utiles à la manifestation de la vérité, ils ont été mis en vente.

À en croire la magistrate hors hiérarchie, les fonds issus de la gestion ou de la vente des biens confisqués sont destinés à l’indemnisation des victimes de la criminalité économique et financière, ainsi qu’au financement des programmes de prévention et de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Ces ressources sont redistribuées sous forme de dotations aux structures judiciaires, sécuritaires et financières compétentes.

Pour la directrice générale, l’annonce de ces ventes aux enchères a suscité des réactions positives sur les différentes plateformes de communication de l’AGRAC. Elle a précisé que des acheteurs potentiels provenaient aussi bien d’Abidjan que de l’intérieur du pays.

L’AGRAC a été créée pour lutter contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme (LBC/FT), la corruption et d'autres infractions assimilées. Sa mission consiste à exécuter les décisions de gel, de saisie et de confiscation des avoirs prononcées dans le cadre des procédures pénales et administratives, précise une note officielle.