Le pont à haubans reliant la commune du Plateau à celle de Cocody. (Ph: Dr)
L'éditorial d'Adama Koné : Le pays le plus doux au monde
« Salut ô terre d'espérance, pays de l'hospitalité... » Cette première phrase de l'hymne national ivoirien est pleine de sens. C'est sûr en Côte d'Ivoire, l'hospitalité va au-delà de la simple politesse. C'est même un mode de vie. L'hospitalité ivoirienne se manifeste dans plusieurs aspects de la vie quotidienne. A côté, l'humour ivoirien, avec lequel l'hospitalité forme un couple particulier, jamais vu en Afrique et même au-delà.
Vraiment, la Côte d’Ivoire est le pays le plus doux au monde. Le dire renvoie au plaisir que prend chaque habitant à « déguster » la vie sur le territoire ivoirien au quotidien. Et un des traits de la société ivoirienne reste l’humour. L’humour ivoirien est devenu un label. Tout peut être tourné en dérision.
L’Ivoirien a l’humour dans le sang. Il sait créer la bonne ambiance. Il a l’art de donner à un fait sérieux ou critique, une dose créatrice de bonne humeur. Par exemple, à la faveur de cette fameuse Can 2023, à la place des noms ou numéros affichés derrière les maillots, on pouvait lire : « Djénéba, mon combat », « le mari de Oumou », « le pain de Nadia », « mon ex veut revenir », « chat noir », etc.
Quant aux résultats des différents matchs, on entendait : « C’est notre Can, on gagne quand on veut ou encore on gagne où on veut ». Cet humour tire son origine, entre autres, d’une pratique ancienne chez les enfants : « le gâte-gâte ». Les enfants d’une certaine époque, en Côte d’Ivoire connaissent bien ce jeu oratoire. Il consiste à faire appel à l’imagination pour lancer des piques humoristiques à son adversaire. Et le gagnant est celui qui aura tapé (verbalement) plus fort et dans le mille.
Cette réalité d’enfance nous donne toujours du sourire. Et les adultes que nous sommes devenus, sommes contents que ce jeu d’humour soit devenu une caractéristique de la culture moderne ivoirienne.
Mieux, aujourd’hui, l’humour est un métier. Bonjour ; Festival du rire ; Abidjan, capitale du rire et autres, sont autant de références annuelles, en matière de spectacle de bonne humeur. Et les humoristes ne sont pas logés à la dernière place dans la société ivoirienne. Ils ont une vie plus que moyenne et affichent, dans bien des cas, une certaine aisance. Si l’Ivoirien est naturellement joyeux, il est également historiquement accueillant.
Le mot hospitalité n’est pas que consigné dans le chant national. L’Ivoirien fait vivre au quotidien son hospitalité et le non Ivoirien expérimente cela chaque moment. La Côte d’Ivoire compte 23% d’étrangers. C’est-à-dire que près du quart des 29,38 millions d’habitants recensés en 2021, provient de diverses régions d’Afrique et du reste du monde. Un taux qu’il est bien difficile d’observer ailleurs. Ce taux n’est pas qu’un chiffre. Il rythme la vie des populations. Plusieurs actes le prouvent.
Dans la commune de Marcory, deux boulevards portent des noms de pays d’Afrique centrale. Il s’agit des boulevards du Gabon et du Cameroun. La route précède le développement. La route précède et encourage aussi l’intégration. Et parlant d’intégration, il n’y a pas meilleur exemple.
Les Ivoiriens, très proches de leurs traditions, offrent un accueil généreux aux visiteurs. La culture locale de l’accueil est ancrée dans des valeurs de partage. De sorte que les populations étrangères ont transposé sur le territoire ivoirien, certaines de leurs sensations et réalités socio-culturelles. Au point de baptiser leur point de chute du nom de leur terre d’origine. Ainsi, dans la région de Bouaflé, on peut trouver le village de Garango.
Garango, originairement est une localité du Burkina Faso où vivent les Bissa. A Garango de Côte d’Ivoire, les premiers occupants sont désormais des Ivoiriens, pour avoir bénéficié d’une naturalisation collective.
Les cas de réplique de nom de villes africaines sont nombreux. Si Dar Es Salam est la capitale de la Tanzanie, en Côte d’Ivoire, précisément, dans la capitale du centre, Bouaké, un quartier porte ce nom.
A Marcory, le sous-quartier Kampala (d’origine ougandaise) achève de convaincre sur l’ouverture d’esprit des Ivoiriens et leur volonté de faire sentir aux visiteurs qu’ils sont chez eux. On peut parler aussi du marché Petit Lomé, dans la commune d’Adjamé.
Un véritable carrefour commercial, avec des produits venant, à l’origine, essentiellement de la capitale togolaise. La diversité des produits, des visages et des accents fait de ce marché un lieu où l’âme ivoirienne se révèle.
Peu importe d’où l’on vient, l’accueil est toujours chaleureux. Que ce soit à Abidjan, à Koudougou, à Garango ou même à Kampala, les Ivoiriens font sentir aux visiteurs qu’ils sont les bienvenus. L’hospitalité ivoirienne se manifeste également par la volonté de partager la culture locale, que ce soit à travers la cuisine, les danses ou les traditions.
Cette hospitalité est donc bien plus qu’un simple accueil : elle incarne un état d’esprit fondé sur la convivialité, la générosité et le sens du partage. Les visiteurs peuvent vivre pleinement cette expérience, en étant immergés dans la culture et les valeurs de la Côte d’Ivoire.
Petite réflexion pour terminer. Si nous sommes capables d’autant d’ouverture et de tolérance envers l’extérieur, pourquoi créer des tensions meurtrières entre nous-mêmes, pour des raisons politiques !
L’Ivoirien a l’humour dans le sang. Il sait créer la bonne ambiance. Il a l’art de donner à un fait sérieux ou critique, une dose créatrice de bonne humeur. Par exemple, à la faveur de cette fameuse Can 2023, à la place des noms ou numéros affichés derrière les maillots, on pouvait lire : « Djénéba, mon combat », « le mari de Oumou », « le pain de Nadia », « mon ex veut revenir », « chat noir », etc.
Quant aux résultats des différents matchs, on entendait : « C’est notre Can, on gagne quand on veut ou encore on gagne où on veut ». Cet humour tire son origine, entre autres, d’une pratique ancienne chez les enfants : « le gâte-gâte ». Les enfants d’une certaine époque, en Côte d’Ivoire connaissent bien ce jeu oratoire. Il consiste à faire appel à l’imagination pour lancer des piques humoristiques à son adversaire. Et le gagnant est celui qui aura tapé (verbalement) plus fort et dans le mille.
Cette réalité d’enfance nous donne toujours du sourire. Et les adultes que nous sommes devenus, sommes contents que ce jeu d’humour soit devenu une caractéristique de la culture moderne ivoirienne.
Mieux, aujourd’hui, l’humour est un métier. Bonjour ; Festival du rire ; Abidjan, capitale du rire et autres, sont autant de références annuelles, en matière de spectacle de bonne humeur. Et les humoristes ne sont pas logés à la dernière place dans la société ivoirienne. Ils ont une vie plus que moyenne et affichent, dans bien des cas, une certaine aisance. Si l’Ivoirien est naturellement joyeux, il est également historiquement accueillant.
Le mot hospitalité n’est pas que consigné dans le chant national. L’Ivoirien fait vivre au quotidien son hospitalité et le non Ivoirien expérimente cela chaque moment. La Côte d’Ivoire compte 23% d’étrangers. C’est-à-dire que près du quart des 29,38 millions d’habitants recensés en 2021, provient de diverses régions d’Afrique et du reste du monde. Un taux qu’il est bien difficile d’observer ailleurs. Ce taux n’est pas qu’un chiffre. Il rythme la vie des populations. Plusieurs actes le prouvent.
Dans la commune de Marcory, deux boulevards portent des noms de pays d’Afrique centrale. Il s’agit des boulevards du Gabon et du Cameroun. La route précède le développement. La route précède et encourage aussi l’intégration. Et parlant d’intégration, il n’y a pas meilleur exemple.
Les Ivoiriens, très proches de leurs traditions, offrent un accueil généreux aux visiteurs. La culture locale de l’accueil est ancrée dans des valeurs de partage. De sorte que les populations étrangères ont transposé sur le territoire ivoirien, certaines de leurs sensations et réalités socio-culturelles. Au point de baptiser leur point de chute du nom de leur terre d’origine. Ainsi, dans la région de Bouaflé, on peut trouver le village de Garango.
Garango, originairement est une localité du Burkina Faso où vivent les Bissa. A Garango de Côte d’Ivoire, les premiers occupants sont désormais des Ivoiriens, pour avoir bénéficié d’une naturalisation collective.
Les cas de réplique de nom de villes africaines sont nombreux. Si Dar Es Salam est la capitale de la Tanzanie, en Côte d’Ivoire, précisément, dans la capitale du centre, Bouaké, un quartier porte ce nom.
A Marcory, le sous-quartier Kampala (d’origine ougandaise) achève de convaincre sur l’ouverture d’esprit des Ivoiriens et leur volonté de faire sentir aux visiteurs qu’ils sont chez eux. On peut parler aussi du marché Petit Lomé, dans la commune d’Adjamé.
Un véritable carrefour commercial, avec des produits venant, à l’origine, essentiellement de la capitale togolaise. La diversité des produits, des visages et des accents fait de ce marché un lieu où l’âme ivoirienne se révèle.
Peu importe d’où l’on vient, l’accueil est toujours chaleureux. Que ce soit à Abidjan, à Koudougou, à Garango ou même à Kampala, les Ivoiriens font sentir aux visiteurs qu’ils sont les bienvenus. L’hospitalité ivoirienne se manifeste également par la volonté de partager la culture locale, que ce soit à travers la cuisine, les danses ou les traditions.
Cette hospitalité est donc bien plus qu’un simple accueil : elle incarne un état d’esprit fondé sur la convivialité, la générosité et le sens du partage. Les visiteurs peuvent vivre pleinement cette expérience, en étant immergés dans la culture et les valeurs de la Côte d’Ivoire.
Petite réflexion pour terminer. Si nous sommes capables d’autant d’ouverture et de tolérance envers l’extérieur, pourquoi créer des tensions meurtrières entre nous-mêmes, pour des raisons politiques !