Me Lassiney K. Camara, président de Africa Gate to Growth Forum 2025. (Ph: Dr)
Participation des startups ivoiriennes à Africa Gate to Growth Forum 2025 : Me Lassiney K. Camara: "L’objectif principal est d’atteindre un second miracle ivoirien"
Le Forum sur la promotion des Fintech se tiendra du 21 au 28 février aux États-Unis. Soutenu par le gouvernement, cet événement se veut une plateforme de transfert de technologies américaines vers la jeunesse africaine. Me Lassiney K. Camara, président du forum, revient sur les enjeux.
Quelle est l'importance de l'Africa Gate to Growth Forum 2025 pour les startups Fintech ivoiriennes ?
Comme son nom l’indique, l’Africa Gate to Growth Forum met l’Afrique au centre de la croissance mondiale. Son objectif est d’accélérer le développement du continent tout en sensibilisant les investisseurs et partenaires financiers aux opportunités qu’offre l’émergence africaine. En effet, n’est-ce pas la quête première des investisseurs : la croissance et la rentabilité ?
Cette édition est particulièrement axée sur la technologie et l’intelligence artificielle, car nous vivons une révolution numérique. L’Afrique, forte de sa jeunesse créative et innovante, doit être accompagnée afin d’intégrer pleinement le concert des nations aux côtés de grandes entreprises telles qu'Amazon, Apple ou Google. Le forum vise à faciliter un transfert de compétences entre cette jeunesse africaine et les leaders mondiaux du numérique, notamment ceux de la Silicon Valley.
Quels objectifs le gouvernement ivoirien espère-t-il atteindre en soutenant cette initiative ?
L’objectif principal est d’atteindre un "second miracle ivoirien". Le premier miracle économique s’est produit dans les années 1970, et nous travaillons à concrétiser le second. Toutefois, il serait illusoire de penser que le gouvernement peut accomplir cette transformation seul. Le secteur privé doit jouer un rôle moteur, et les initiatives privées, telles que ce forum, doivent être encouragées. Nous partageons ainsi une vision commune avec le gouvernement : transformer notre industrie numérique et, par extension, toute l’économie ivoirienne et africaine.
Quels sont les critères de sélection des 10 startups qui participeront à l’événement ?
Ces startups ont été sélectionnées dans le cadre de la compétition "Ivoire Tech Champions". Elles sont aujourd’hui reconnues comme les meilleures de l’industrie technologique ivoirienne. Une centaine de startups ont concouru devant un jury composé d’experts formés dans de prestigieuses universités américaines, qui ont acquis une solide expérience à l’étranger avant de revenir partager leur savoir-faire sur le continent.
Les 10 startups retenues bénéficient d’une prise en charge complète couvrant leurs frais de voyage, d’hébergement, de séjour et de formation. Nous avons perçu en elles un fort potentiel et nous espérons qu’après cette immersion, elles reviendront plus aguerries pour développer leur business et transmettre leurs acquis aux autres acteurs locaux.
Comment accompagnez-vous ces startups dans leur préparation au Forum ?
Depuis leur sélection, ces startups suivent une formation intensive encadrée par des experts ayant déjà fait leurs preuves en levant d’importants fonds et en créant des produits performants sur le marché international. Parmi eux, on compte Hussein Bourgi et Régis Bamba de Djama, Anthony Boum III et Miclet de Daba, Hafou Touré de HTS Partners ou encore Lina Kaycem.
Une fois sur place, nos champions technologiques seront en immersion totale pendant une semaine avec les meilleurs acteurs mondiaux du secteur. De retour en Afrique, un cadre de suivi et d’évaluation leur permettra de capitaliser sur cette expérience.
Il y a-t-il des institutions ivoiriennes ou américaines impliquées dans Cde projet ?
Oui, nous avons l’appui de plusieurs institutions notamment, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire, la Chambre de Commerce Américaine en Côte d'Ivoire (AmCham), l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny, l’Artci, l’Ansut et de nombreux. Il y a également l’Université de Californie Berkeley et le Service de Promotion Économique en Amérique du Nord, dirigé par SEM. l’ambassadeur Inza Camara, que nous remercions pour leur engagement sans faille depuis le début du projet.
Enfin, le ministère de la Transition Numérique et de la Digitalisation, sous l’impulsion du Ministre Khalil Konaté, est un partenaire de premier plan dont le soutien a été déterminant.
Quelles opportunités de réseautage et de collaboration offre cet événement aux startups ?
La première retombée tangible concerne le transfert de compétences et de savoir-faire. Ensuite, les startups auront l’opportunité d’établir des partenariats stratégiques, techniques et financiers qui contribueront à la concrétisation de leurs projets. L’objectif ultime est de transformer nos économies africaines par le numérique et d’impacter le monde entier.
Quels impacts attendez-vous de cette participation sur l’économie et l’innovation en Côte d’Ivoire ?
Nous espérons voir émerger des produits innovants capables de révolutionner le marché et d’influencer positivement toute l’industrie locale. Le but est de créer un effet d’entraînement qui encouragera d’autres entrepreneurs à suivre le mouvement.
Quel message souhaitez-vous adresser aux entrepreneurs ivoiriens ?
Apprenons de ceux qui ont réussi avant nous. Le Japon, la Corée du Sud et la Chine ont prospéré en s’ouvrant au monde et en améliorant ce qu’ils ont appris. Il est temps pour la jeunesse ivoirienne de saisir cette opportunité et d’agir pour transformer ses rêves en réalité.
Interview réalisée par
David YA et Emeline P. AMANGOUA
Cette édition est particulièrement axée sur la technologie et l’intelligence artificielle, car nous vivons une révolution numérique. L’Afrique, forte de sa jeunesse créative et innovante, doit être accompagnée afin d’intégrer pleinement le concert des nations aux côtés de grandes entreprises telles qu'Amazon, Apple ou Google. Le forum vise à faciliter un transfert de compétences entre cette jeunesse africaine et les leaders mondiaux du numérique, notamment ceux de la Silicon Valley.
Quels objectifs le gouvernement ivoirien espère-t-il atteindre en soutenant cette initiative ?
L’objectif principal est d’atteindre un "second miracle ivoirien". Le premier miracle économique s’est produit dans les années 1970, et nous travaillons à concrétiser le second. Toutefois, il serait illusoire de penser que le gouvernement peut accomplir cette transformation seul. Le secteur privé doit jouer un rôle moteur, et les initiatives privées, telles que ce forum, doivent être encouragées. Nous partageons ainsi une vision commune avec le gouvernement : transformer notre industrie numérique et, par extension, toute l’économie ivoirienne et africaine.
Quels sont les critères de sélection des 10 startups qui participeront à l’événement ?
Ces startups ont été sélectionnées dans le cadre de la compétition "Ivoire Tech Champions". Elles sont aujourd’hui reconnues comme les meilleures de l’industrie technologique ivoirienne. Une centaine de startups ont concouru devant un jury composé d’experts formés dans de prestigieuses universités américaines, qui ont acquis une solide expérience à l’étranger avant de revenir partager leur savoir-faire sur le continent.
Les 10 startups retenues bénéficient d’une prise en charge complète couvrant leurs frais de voyage, d’hébergement, de séjour et de formation. Nous avons perçu en elles un fort potentiel et nous espérons qu’après cette immersion, elles reviendront plus aguerries pour développer leur business et transmettre leurs acquis aux autres acteurs locaux.
Comment accompagnez-vous ces startups dans leur préparation au Forum ?
Depuis leur sélection, ces startups suivent une formation intensive encadrée par des experts ayant déjà fait leurs preuves en levant d’importants fonds et en créant des produits performants sur le marché international. Parmi eux, on compte Hussein Bourgi et Régis Bamba de Djama, Anthony Boum III et Miclet de Daba, Hafou Touré de HTS Partners ou encore Lina Kaycem.
Une fois sur place, nos champions technologiques seront en immersion totale pendant une semaine avec les meilleurs acteurs mondiaux du secteur. De retour en Afrique, un cadre de suivi et d’évaluation leur permettra de capitaliser sur cette expérience.
Il y a-t-il des institutions ivoiriennes ou américaines impliquées dans Cde projet ?
Oui, nous avons l’appui de plusieurs institutions notamment, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire, la Chambre de Commerce Américaine en Côte d'Ivoire (AmCham), l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny, l’Artci, l’Ansut et de nombreux. Il y a également l’Université de Californie Berkeley et le Service de Promotion Économique en Amérique du Nord, dirigé par SEM. l’ambassadeur Inza Camara, que nous remercions pour leur engagement sans faille depuis le début du projet.
Enfin, le ministère de la Transition Numérique et de la Digitalisation, sous l’impulsion du Ministre Khalil Konaté, est un partenaire de premier plan dont le soutien a été déterminant.
Quelles opportunités de réseautage et de collaboration offre cet événement aux startups ?
La première retombée tangible concerne le transfert de compétences et de savoir-faire. Ensuite, les startups auront l’opportunité d’établir des partenariats stratégiques, techniques et financiers qui contribueront à la concrétisation de leurs projets. L’objectif ultime est de transformer nos économies africaines par le numérique et d’impacter le monde entier.
Quels impacts attendez-vous de cette participation sur l’économie et l’innovation en Côte d’Ivoire ?
Nous espérons voir émerger des produits innovants capables de révolutionner le marché et d’influencer positivement toute l’industrie locale. Le but est de créer un effet d’entraînement qui encouragera d’autres entrepreneurs à suivre le mouvement.
Quel message souhaitez-vous adresser aux entrepreneurs ivoiriens ?
Apprenons de ceux qui ont réussi avant nous. Le Japon, la Corée du Sud et la Chine ont prospéré en s’ouvrant au monde et en améliorant ce qu’ils ont appris. Il est temps pour la jeunesse ivoirienne de saisir cette opportunité et d’agir pour transformer ses rêves en réalité.
Interview réalisée par
David YA et Emeline P. AMANGOUA