Drépanocytose : De nouveaux protocoles de lutte en expérimentation à Yopougon

Les différentes parties prenantes veulent freiner l’avancée de la drépanocytose en Côte d’Ivoire. (Ph: Dr)
Les différentes parties prenantes veulent freiner l’avancée de la drépanocytose en Côte d’Ivoire. (Ph: Dr)
Les différentes parties prenantes veulent freiner l’avancée de la drépanocytose en Côte d’Ivoire. (Ph: Dr)

Drépanocytose : De nouveaux protocoles de lutte en expérimentation à Yopougon

Un nouveau projet dans la lutte contre la drépanocytose vient de voir le jour.

A l’initiative du Centre suisse de recherche scientifique et du Groupe Novartis, le projet dénommé « Intégration des tests de points de soins pour le dépistage néonatal et la prise en charge complète précoce de la drépanocytose à Yopougon » démarre en mai. Pour un délai d’exécution de trois ans.

La nouvelle donne a pour objectifs principaux, l’évaluation, la faisabilité et l’acceptabilité d’une nouvelle intervention pour la drépanocytose et la prise en charge complète précoce. En plus de déterminer les résultats cliniques de la mise en œuvre de la nouvelle intervention multidimensionnelle.

Les populations de Yopougon et particulièrement les nouveau-nés des 15 centres de santé des zones ouest et est de la commune sont les principales cibles. De même que ceux du centre d’excellence dédié au traitement de la drépanocytose inauguré récemment.

C’est ce qui ressort de l’atelier d’information tenu, le 19 février, au Centre suisse de recherche scientifique sis à Yopougon Adiopodoumé. La rencontre a réuni, entre autres, des partenaires du programme, des directeurs départementaux de la Santé, des médecins et du personnel du domaine.

L’Afrique subsaharienne enregistre 405 000 bébés atteints de la maladie, à la naissance, par an. En Côte d’Ivoire, le nombre est estimé à entre 6000 et 8 000 cas, selon Dr Koffi Gustave, le chef du service d’hématologie du Chu de Yopougon. Avant d’indiquer que 14 670 patients drépanocytaires sont fichés pour un taux de prévalence de 12%. Dont 2% porteurs des formes majeures.

Avec un taux de mortalité de 50% avant 5 ans. Il a, par ailleurs, ajouté que cette situation est due à un manque d’informations sur la maladie, mais surtout à la difficulté d’accès aux soins.

Pour le directeur départemental de la Santé de Yopougon ouest, Dr Adoueny, la drépanocytose est un véritable problème de santé publique qui nécessite l’implication de moyens humains, financiers et matériels en vue d’une amélioration de la situation des patients.

Cela passe par un changement de paradigme qui prend en compte le dépistage précoce, le renforcement des capacités du personnel de santé, de même que l’utilisation de molécules innovantes dans le traitement.

Félicitant le gouvernement pour les actions initiées, ces dernières années, il a annoncé le lancement d’autres initiatives visant à améliorer la vie des personnes atteintes de la pathologie. Notamment des phases pilotes de projets dont le Wacanda dans les localités de Gbêkê et du Sud-Comoé.

Représentant le Groupe Novartis, partenaire financier du programme, Dr Yewandé a aussi félicité et remercié les acteurs étatiques pour le leadership politique affirmé, marque de la volonté d’améliorer la vie des patients à travers des services de santé renforcés. Elle a aussi signifié que son groupe se tient aux côtés de toute entreprise de recherche dans ce sens.

Dr Adanho Comlan, médecin principal au Pnlmm/Pmnt, a présenté les nouvelles directives nationales de prise en charge de la drépanocytose. Un guide destiné aux professionnels de santé participant à la prise en charge globale des sujets drépanocytaires en Côte d’Ivoire.

Djénéba Touré (Stagiaire)