Une rencontre hasardeuse à Abidjan, puis au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) en 2017, a scellé le destin de Mahama Coulibaly et Awa Farkha Ba.

Lui, au style sobre, mais très classe, beau, « engagé, hyperactif et difficile à gérer » est tombé sous le charme d’une femme belle, aux traits fins, au regard sahélien et au teint d’ében qui, du haut de ses 1,85m, ne laisse personne indifférent. Mieux, elle est « perspicace, courageuse et maniaque des règles », selon les propres termes de Mahama Coulibaly.

Ainsi, ce qui devait être une collaboration professionnelle s’est vite transformée en amour qui a abouti au mariage religieux, le 6 juillet 2019, suivi du Hadj la même année et du mariage civil, le 12 décembre 2019. Aujourd’hui, le couple Coulibaly file le parfait amour lié par la communication et l’excellence.

Une passion commune de la communication

Awa Farkha Ba Coulibaly totalise plus de 20 ans dans le domaine de la communication dont 12 années en agence où elle a, à son actif, plusieurs campagnes d’envergure pour de grands groupes représentés en Côte d’Ivoire. De McCann, une agence conseil et publicité, au Groupe Voodoo Communication Côte d’Ivoire et Sénégal, en passant par Eburnéa communication, Awa Farkha Ba a fait ses preuves de concepteur, rédacteur avant d’intégrer le Groupe Sunu Finance et Assurance où elle est une actrice majeure de sa transformation digitale.

Directrice de communication du groupe Sunu et coordinatrice dans 17 pays, elle est une passionnée de la communication qu’elle découvre lors d’une conférence. « Au départ de mes études, j’ai opté pour la finance comptabilité avant de découvrir que ce n’était pas mon truc. En pleine année de Diplôme d’études supérieures spécialisées (Dess) d’audit comptabilité au cours Pigier, j’assiste à une conférence sur la publicité. C’est là qu’est née ma passion pour la communication. Je me suis dit ‘’Voici ce que je veux faire’’ », se souvient Awa Frakha Ba Coulibaly, une passionnée de la communication.

Pdg de Mediaways Group, régie publicitaire logée dans le top 5 des régies publicitaires de Côte d’Ivoire et également CEO de l’agence de communication ‘’Esprit D’Equipe’’ avec pour niche l’art, le sport et le sociétal, Mahama Coulibaly, lui, a la communication dans l’Adn.

« Ma passion pour la communication est d’abord naturelle, car artiste dans les actes avec un recueil de poèmes non publié depuis les années collège et lycée que j’ai intitulé « Sensation précoce’’. Je suis également un passionné de sport qui est un art que je maîtrise à merveille avec un talent précoce au foot surtout et le basketball en second. N’ayant pas pu faire une grande carrière en raison de la priorité des études, j’ai sublimé ma passion sportive en compétences au service de la gestion du sport. Et la culture et la communication restent mon moteur et des territoires d’expression... », a indiqué Mahama Coulibaly qui a été président de la Chambre des afficheurs de Côte d’Ivoire (Cafci) de 2014 à 2020.

La reconnaissance nationale du mérite

Distinguée d’un prix de la communication institutionnelle en 2017 et de la médaille d’honneur du travail en 2023, Awa Farkha Ba Coulibaly a reçu l’honneur de la nation avec le Prix national d’excellence 2024 pour la promotion et le développement de la communication.

« C’est un prix qui couronne l’ensemble de ma carrière. C’est aussi une reconnaissance nationale de mon mérite que je dédie à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à mon ascension professionnelle. Je voudrais profiter de l’occasion pour témoigner toute ma reconnaissance au Président de la République, Alassane Ouattara, sans oublier son épouse, Dominique Ouattara, pour l’honneur à moi fait », a exprimé avec émotion celle qui est également fondatrice de l’Ong Smile qui met ses compétences au profit des petites Ong actives dans le domaine social.

Ainsi, plus de 21 associations ont bénéficié de subventions personnelles, allant de 500 000 à 1 million de FCfa. « Le monde ne sera meilleur que lorsqu’il y aura moins de disparités sociales. C’est tout le sens de notre action en faveur des couches défavorisées de la société », a souligné madame Coulibaly.

Son époux, Mahama Coulibaly, n’est ,lui aussi, pas en reste des lauriers. 3e prix d’excellence en 2018, puis officier de l’ordre du mérite de la communication en 2022, Mahama a aussi inscrit son nom en lettres d’or dans le domaine du sport, en sa qualité de président de la filière sport Cpu-Pme et président de Sport Lab Africa think tank sur le développement du sport en Afrique.

5e vice-président du Comité national olympique (Cno) en charge du marketing, il a également été président de la Fédération ivoirienne de basketball (Fibb) de 2020 à 2024, sans oublier son passage à la tête du Club sportif d’Abidjan Treichville (Csa-T) de 2006 à 2020.

Sous sa présidence, le basketball ivoirien qui était quelque peu tombé dans l’anonymat a connu un rayonnement probant avec à la clé, une participation des Éléphants basketteurs à la Coupe du monde de basketball 2023 et la mise en œuvre de grands projets structurants. Toute chose qui lui a naturellement valu le Prix national d’excellence du meilleur encadreur sportif de Côte d’Ivoire pour l’année 2023.

Un amour de la culture et de la littérature

Entre stratégies de communication et quête de l’excellence, le couple Coulibaly trouve le temps de sacrifier à sa passion pour l’écriture. Monsieur et madame Coulibaly sont auteurs. Sous la plume de Awaba, madame Coulibaly a à son actif deux recueils de nouvelles et un roman : « Affres Hics d’aujourd’hui » paru en 2013, « Des femmes et des omelettes » en 2016, et « Crasse et paillettes » en 2023.

La trame narrative de ce dernier ouvrage s’est nourrie de l’expérience de mannequins sur les T d’ici et d’ailleurs. Ce roman est une incursion dans le milieu de la mode et du mannequinat. Derrière la brillance du monde de la mode, les brebis galeuses et les loups sans scrupule qui prennent un malin plaisir à mettre de la crasse dans les paillettes, ne se cachent plus.

‘’Crasse et paillettes’’ croise les ambitions de deux mannequins : une nouvelle et naïve qui se heurte à une ancienne impérieuse qui règne en diva sur les T depuis des années. Sont mis en opposition la passion de la féérie, l’innocence de la beauté, la recherche perpétuelle de succès éphémères et le dilemme des valeurs et traditions africaines face aux appels des voies occidentales.

Awaba est aussi co-scénariste de ‘’Wara’’, un véritable thriller politique, sélectionné au Fespaco 2021. Cette série de 8 épisodes de 45 minutes a été́ réalisée par Toumani Sangaré et Oumar Diack entre Dakar et St Louis au Sénégal.

Sur fond d’élections locales et d’espoir démocratique, la série est un miroir sociétal oscillant entre enjeux sécuritaires, responsabilité́ environnementale ou encore engagement politique des jeunes, condition des femmes et soutien aux populations marginalisées. Le film autobiographique de son ex-patron, Fabrice Sawegnon, « Jusqu’au bout » porte le sceau co-scénaristique d’Awaba.

De son côté, Mahama Coulibaly, lui, est auteur du livre « Economie du sport et perspectives du sponsoring sportif en Côte d’Ivoire », paru en 2002 et du « Beau livre la Can de l’hospitalité 2023 ». Ce livre de 192 pages est de format 24 x 24 cm. Avec la collaboration de 25 photographes professionnels, ce sont plus de 600 éblouissantes photographies soigneusement sélectionnées, des textes exquis formés sous les plumes de quelques journalistes sportifs rompus au métier.

« C’est un travail de restitution, un devoir de mémoire et de reconnaissance envers toutes ces personnes qui ont œuvré pour le succès de la Can de l’Hospitalité », a expliqué Coulibaly qui se projette sur ses nouveaux challenges «Côte d’Ivoire Architecture» et la réalisation à Bondoukou d’un projet de parc privé écologique et biologique sur 1 hectare.

Au total, Awaba et Mahama semblent avoir été prédestinés à se rencontrer tant ils s’accordent en amour, en sensibilité et en qualités intrinsèques et intellectuelles. Le couple Coulibaly est un vrai modèle inédit.