Taekwondo : Vers la scission de la fédération

Dr Ali Dimoandé à la tête de la fronde au sein de Fédération ivoirienne de taekwondo. (Ph: Dr)
Dr Ali Dimoandé à la tête de la fronde au sein de Fédération ivoirienne de taekwondo. (Ph: Dr)
Dr Ali Dimoandé à la tête de la fronde au sein de Fédération ivoirienne de taekwondo. (Ph: Dr)

Taekwondo : Vers la scission de la fédération

Le 24/02/25 à 10:51
modifié 24/02/25 à 11:03
Depuis le dimanche 23 février 2025, la Fédération ivoirienne de taekwondo (Fitkd) est cassée en deux. Et si rien n’est fait dans l’urgence, il pourrait naître une autre Fédération ivoirienne de taekwondo. Même si le ministère des Sports ne reconnaît pas deux fédérations de la même discipline, les textes de la World taekwondo, eux, le permettent.

Cette rupture a été marquée par deux passages de grade distincts organisés dimanche, en Côte d’Ivoire par deux structures différentes, la Fitkd conduite par le président Jean-Marc Yacé et l’autre sous la houlette du comité directeur de transition de Dr Ali Dimoandé.

Deux activités différentes dirigées chacune par une des factions belligérantes de la fédération. A Abidjan, la tendance Yacé a proposé un passage de grade des ceintures noires. « Nous avons examiné autour de 100 taekwondo-in. Le niveau était moyen, mais nous aurons tous les détails lors de la réunion, avec le président du jury, mardi », confie Me Assiè Paul qui a supervisé les épreuves d’Abidjan.

Contrairement aux informations de presse, cette activité ne s’est pas déroulée au centre sportif, culturel et des Tic ivoiro-coréen Alassane Ouattara (Cscticao), mais dans une enceinte privée, à la Riviera.

Pendant ce temps, la transition conduite par le Dr Ali Diomandé, qui avait organisé l’assemblée générale extraordinaire, le 19 octobre dernier, au plateau, continue de dérouler son programme. Elle ne reconnait pas le président Yacé et son cri du cœur est ignoré par le ministère des Sports.

Alors qu’ils sont plus de la moitié des membres actifs de la fédération (ils étaient au nombre de 175 au moment de l’assemblée générale extraordinaire du 19 octobre sur 316). Ce groupe, sous la houlette de Me Diomandé (ceinture noire 4e dan), a organisé, dimanche, un passage de grade à Bouaké.

Et ce groupe a mobilisé, à Bouaké, 221 participants pour un autre passage de grades dirigée par Me N’Doua Brou, ceinture noire 6e dan.

Selon les informations relayées par la cellule de communication du comté de transition, les candidats qui ont été passés en revue au foyer de Koko étaient de tous les âges. « Comme tout examen de passage de grades, nous avons insisté sur le poomsae, les attaques et défense et les techniques de combat. Mais dans le cas d’espèce, avant, pendant et après les épreuves nous avons insisté particulièrement auprès des parents, des maîtres de salle et de tous les pratiquants, sur l’importance qu’il faut accorder au serment de l’adepte du taekwondo », a souligné Me N’Doua, qui a exhorté tous les pratiquants à faire des 5 points du serment du taekwondo leur boussole dans la vie de tous les jours et dans le Dojang (lieu de pratique du taekwondo).

En l’absence du président Ali Diomandé, en mission au Canada, Me N’Doua a transmis à toute l’assistance les messages de Dr Ali Diomandé, qui est de tenir bon.

C’est deux activités distinctes organisées par les deux factions belligérantes est la matérialisation de la rupture entre les deux camps opposés. La porte est donc grandement ouverte à la scission. Puisque joint par téléphone, Serges Ayékoé, directeur de la Vie fédérale et des sports de haut niveau, n’a pas l’intention de regarder dans le rétroviseur. « Le ministre a pris une décision. Nous nous en tenons à cette décision. Tout le bruit qu’il y a autour est vain », a martelé M. Ayokoé.

En lieu et place de la Task force proposée par la World taekwondo, composée du Comité national olympique, des deux parties en conflit, le tout coiffé par le ministère des Sports, il a été servi un comité de pilotage piloté par le mis en cause, le président Yacé, avec deux accesseurs, le Cno et un membre du ministère des Sports.

Vivement que le ministère de tutelle sorte des émotions pour trouver une issue paisible et durable à cette crise.

Ce dernier développement de la crise montre bien que la méthode utilisée par la tutelle pour gérer cette crise n’a pas permis de juguler les tensions. Bien au contraire.


Le 24/02/25 à 10:51
modifié 24/02/25 à 11:03