Le ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage (Metfpa) s'est engagé dans une réforme de l'enseignement technique et de la formation professionnelle. Ce, afin d'en garantir la qualité et l'efficacité. C'est dans ce cadre qu’une mission d'évaluation des établissements privés a été initiée avec le soutien de la Banque mondiale, à travers le Projet d'amélioration de la gouvernance pour la délivrance des services de base aux citoyens (Pagds).

Cette mission a pour objectif d'instaurer des standards de qualité transparents et rigoureux afin d'améliorer la formation et de répondre aux besoins du marché du travail. C’est ce qui justifie la tenue de l'atelier de préparation de la mission d’évaluation des établissements privés pour leur classement, du 24 au 27 février, à Grand-Bassam.

Lors de la cérémonie d’ouverture, le 24 février, Alain Yavo, inspecteur général, coordonnateur chargé de la qualité, représentant le directeur de cabinet du Metfpa, a appelé les parties prenantes à définir des critères d'évaluation pertinents, à élaborer les outils méthodologiques et à structurer la logistique de la mission. « Le fruit de vos réflexions contribuera à renforcer la crédibilité et l'efficacité de notre dispositif de formation », a-t-il indiqué.

Des avantages majeurs pour les jeunes

Rappelant que cette mission d'évaluation et de classement s'inscrit dans la vision du ministre Koffi N'Guessan à travers l'Académie des talents, un programme qui vise à structurer et valoriser le dispositif de formation. « L'Académie des talents incarne notre ambition commune offrir aux jeunes une formation de qualité, en phase avec les exigences du marché du travail et les besoins de l'économie nationale. L'évaluation et le classement des établissements privés présentent des avantages majeurs pour ces derniers. Ce processus leur permettra de mieux se positionner dans le paysage de la formation professionnelle en Côte d'Ivoire », a-t-il assuré.

Pour sa part, le directeur général de la Formation, Almamy Cissé, a fait savoir que le classement dont il est question n'est pas seulement une formalité administrative, il représente un levier stratégique pour garantir la transparence, la qualité et l'équité dans le traitement des établissements.

A l’en croire, il permettra également aux apprenants, aux parents et aux entreprises de faire leurs choix en fonction des performances réelles des structures concernées. « Ce classement ne se superpose pas au système d'accréditation que nous sommes en train de déployer. Il lui supplée, le temps de sa généralisation. Nous savons tous que les établissements privés jouent un rôle crucial dans le paysage de la formation professionnelle. Ils améliorent l'offre de formation et offrent des formations diversifiées. Cependant, pour assurer leur pertinence et leur efficacité, il est impératif de disposer d'un système d'évaluation rigoureux et objectif qui permette de les classer selon des critères précis et partagés », a-t-il souligné.

Pour sa part, la directrice de l’Encadrement des établissements privés, Huguette Kouamé, a encouragé les participants à donner le meilleur d’eux-mêmes. « L'amélioration de la qualité de notre enseignement technique est un défi majeur qui demande la mobilisation de toutes les parties prenantes. Nous devons nous assurer que chaque établissement privé réponde aux attentes du secteur économique et aux exigences de nos apprenants. Cet atelier est l'occasion de poser les jalons d'un système plus efficace, plus juste et plus performant », a-t-elle insisté.