Moussa Diarra, président de la Fédération ivoirienne de basket-ball: "Nous attendons un signal fort de l’État"

Moussa Diarra, président de la Fédération ivoirienne de basket-ball
Moussa Diarra, président de la Fédération ivoirienne de basket-ball
Moussa Diarra, président de la Fédération ivoirienne de basket-ball

Moussa Diarra, président de la Fédération ivoirienne de basket-ball: "Nous attendons un signal fort de l’État"

Le 04/03/25 à 13:21
modifié 04/03/25 à 13:41
Comment se porte le basket-ball ivoirien ?

Le basket-ball ivoirien se porte très bien. Tant sur le plan national qu’international. J’en veux pour preuve le championnat national où nous avons des équipes de niveau sensiblement égal. Nous venons de boucler les demi-finales de la coupe nationale. Au plan international, vous avez été témoin de la brillante qualification de l’équipe nationale séniors masculine pour l’Afrobasket 2025 qui aura lieu en Angola. Nos Éléphants ont réalisé un parcours de six victoires en autant de rencontres.

Personnellement, comment avez-vous vécu ces beaux matchs des Éléphants à cette fenêtre internationale ?

Avec beaucoup d’émotions. Je n’ai pas pu y aller parce que je devais régler un certain nombre de détails administratifs et logistiques pour que l’équipe soit à l’aise sur place à Madagascar. Mais je n’ai rien perdu de ces matchs. Puisque j’ai organisé des séances au siège de la fédération pour suivre sur écran géant ces matchs. C’était la joie à la fédération.

Cette grosse performance de l’équipe vous fait-elle rêver d’un troisième titre africain, cette année, en Angola ?

En prenant la tête de la Fédération, le 2 décembre 2023, nous avions déjà ce rêve en tête. Et les événements nous donnent raison. Dès la première fenêtre de février 2024, les garçons ont prouvé que nous pouvions nourrir cette ambition. Par la suite, nous avons manqué de justesse notre qualification pour les Jeux olympiques 2024, devant des pays comme la Lituanie que nous avions neutralisée jusque dans les dernières secondes du match, alors on s’est dit que le niveau est bon. On veut être champion et on espère que l’État de Côte d’Ivoire va sérieusement nous accompagner.

Parallèlement aux hommes, vous êtes à pied d’œuvre pour accueillir la phase finale de l’Afrobasket dames...

En effet, le comité d’organisation vient d’être mis en place et présenté au ministre des Sports. Nous sommes à 5 mois du coup d’envoi. Je pense que les travaux vont s’accélérer d’un moment à l’autre. Les préparatifs sont axés sur trois volets sur lesquels nous travaillons. Il y a d’abord l'aspect constitution et préparation de l’équipe nationale qui relève de la fédération. Sur ce sujet, nous sommes bien avancés. Dernièrement, nous avons effectué des missions en Europe. Nous sommes en contact avec les joueuses évoluant aux Etats-Unis et nous avons effectué des regroupements sur place en Afrique. Le deuxième volet, c’est l’organisation en tant que telle. Et le troisième volet concerne les infrastructures sportives. Cela relève du ministère des Sports, à travers l’Office national des sports (Ons).

Afrobasket dames, Afrobasket hommes, avez-vous les moyens de réussir toutes ces campagnes de haut niveau ?

En principe, la question ne se pose pas. Ce sont des compétitions budgétisées, financées par l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est le pays qui est engagé. Nous devons être accompagnés à la hauteur de ses ambitions. Si la Côte d’Ivoire veut être championne d’Afrique, elle devra nous donner les moyens nécessaires pour viser ce titre. Autrement dit, cela sera difficile, malgré cette équipe truffée de talents.

Le temps presse et les infrastructures sont toujours en l’état...

Pour l’instant, sur cet aspect, il n’y a pas beaucoup d’avancées. Nous attendons un signal fort de l’État de Côte d'Ivoire.

Qu’est-ce qui coince, selon vous, alors que l’information est donnée il y a au moins deux ans ?

Je ne saurais vous le dire. Seul l’Office national des sports peut le faire.

Qui sont les membres du comité d’organisation de l’Afrobasket dames Côte d’Ivoire 2025 ?

Le comité est présidé par moi-même, président de la Fédération ivoirienne de basket-ball (Fibb). Eric Poby, ancien vice-président du comité d’organisation de l’Afrobasket 2013, fait partie de ceux qui m’accompagnent. Il y a un ensemble de conseillers spéciaux qui sont des anciens du basket-ball, comme le général Aly Justin Dem; l’ancien champion d’Afrique Noël Amon; Benga Lemou, expert Fiba; Adama Doumbia, Dg de l’Oissu. Nous avons une direction exécutive tenue par M. Kouamé François Anit qui faisait partie du Cocan 2023 de football (...) Les différentes commissions sont pilotées par le monde du basket-ball, mais aussi par des personnes qui ont piloté la dernière Can de football et le Mara’monde. C’est, en somme, un ensemble de compétences et d’expériences en la matière que nous avons essayé de réunir pour réussir la fête.

Pensez-vous que l’État a véritablement pris la mesure de ce championnat d’Afrique en Côte d’Ivoire ?

Je crois que oui, sinon, il n’aurait pas accepté de l’organiser en Côte d’Ivoire. C’est vrai qu’il y a quelques détails à régler. C’est pourquoi nous profitons de l’occasion pour lancer un appel aux autorités publiques afin qu’elles prennent la mesure de ce championnat d’Afrique qui est le plus grand rassemblement du basket-ball féminin du continent.

A vous écouter, il n’y a pas encore de visibilité claire...

En plus des infrastructures où nous attendons toujours un signal de l’Ons, il y a également le volet de l’implication étatique. Nous avons envoyé tous les budgets. Mais à ce jour, nous n’avons aucun retour.

Interview réalisée par


Le 04/03/25 à 13:21
modifié 04/03/25 à 13:41