Raffinerie en Libye DR
La Libye lance le premier appel d'offres pétrolier depuis 17 ans
Affectée par une situation politique et sécuritaire instable depuis de longues années, la Libye veut aller au-delà de ces aléas même si elle n'arrive pas à maintenir un taux stable de production. Les conflits entre factions armées concurrentes conduisent souvent à la fermeture temporaire de champs pétroliers, ce qui implique une baisse soudaine de la production. Un « cas de force majeure », indiquent alors les autorités.
Les investissements étrangers dans le secteur pétrolier subissent pour autant les aléas de cette instabilité. Néanmoins, ces défis n'ont pas empêché les grandes compagnies pétrolières de reprendre leurs activités d'explorations. Ainsi, la société italienne Eni, l'OMV et le BP britannique, ainsi que d’autres compagnies pétrolières ont repris leurs activités en Libye en 2023. Eni avait signé un énorme contrat de 8 milliards de dollars avec la NOC pour produire du gaz en janvier 2023.
Le gouvernement libyen par intérim d'Abdelhamid Dbeibah est impatient. Il ne cherche surtout pas à attendre l'installation d'un gouvernement élu pour initier des projets dans le secteur. Bien au contraire, le premier ministre pousse aux investissements étrangers dans le pétrole et le gaz. Il a récemment mis en garde les Libyens contre le manque d'électricité « si l'on ne développe pas le secteur du gaz dans le pays ».
Mais les appels systématiques à la transparence lancés par les Libyens, tout comme par l’ONU, concernant les revenus pétroliers, restent vains et ne trouvent aucun écho favorable auprès du pouvoir à Tripoli. Lire la suite...