Développement agricole : Le Président Maada Bio en immersion au Nigeria

Le Président Maada Bio (extrême droite) suivant les explications du DG de l'Institut international d'agriculture tropicale, Siméon Ehui (extrême gauche), dans le champ expérimental de manioc. (Ph: A.K.)
Le Président Maada Bio (extrême droite) suivant les explications du DG de l'Institut international d'agriculture tropicale, Siméon Ehui (extrême gauche), dans le champ expérimental de manioc. (Ph: A.K.)
Le Président Maada Bio (extrême droite) suivant les explications du DG de l'Institut international d'agriculture tropicale, Siméon Ehui (extrême gauche), dans le champ expérimental de manioc. (Ph: A.K.)

Développement agricole : Le Président Maada Bio en immersion au Nigeria

Le 06/03/25 à 09:38
modifié 06/03/25 à 13:49
La Sierra Leone s'engage dans une révolution agricole. Le premier magistrat prend les choses en main. Il s'est rendu pour une visite de trois jours, à l'Institut international d'agriculture tropicale à Ibadan, au Nigeria.
C’est un fait inhabituel. Un Président de la République dans un centre de recherche agricole. Sans grand protocole. Il se rend disponible et conduit ses ministres et techniciens sur le terrain, pose beaucoup de questions aux chercheurs et établit son quartier général dans le campus du centre, pour trois jours.

Loin des hôtels feutrés et des soirées mondaines. Ça se passe à l’Institut international d’agriculture tropicale (Iita) au Nigéria que dirige avec brio l’Ivoirien, Siméon Ehui, depuis quelques mois. Institut logé dans l’Etat d’Oyo, à Ibadan, à environ deux heures de route de la capitale économique, Lagos. Et ce Chef d’Etat est Julius Maada Bio.

Le Président sierra- léonais est tout simplement en immersion à l’Institut international d’agriculture tropicale. La Sierra Leone fait de la sécurité alimentaire une priorité. « Nous pays africains disons que nous sommes indépendants. Mais que vaut cette indépendance sans souveraineté alimentaire ! Il nous faut arriver à nourrir en qualité et en qualité nos populations », avait-il affirmé lors du dîner de gala d’accueil.

C’est pourquoi il engage son pays dans une politique offensive et dynamique de transformation agricole. Et pour ne rien laisser en friche, il décide d’effectuer le déplacement d’Ibadan. Question de voir de près les progrès scientifiques en agriculture et leur impact sur la transformation économique de son pays. L’objectif est de parvenir à un accord de partenariat avec l’Iita.

A ce propos, le directeur général de l’Institut, le docteur Siméon Ehui, ajoute : « Nous sommes prêts à accélérer le développement agricole. Nous sommes prêts à accompagner la Sierra Leone, à bonifier son capital humain. L’avenir de la Sierra Leone commence aujourd’hui ».

Photo: A.K.
Photo: A.K.



Le calendrier de trois jours du visiteur présidentiel est bien rempli. Hier, après la cérémonie officielle d’ouverture de visite au centre, il retrousse aussitôt les manches.

Pendant près de trois heures, il passe en revue les champs d’expérimentation du centre de recherche. Des plants de manioc (sous serre) à rendement exceptionnel, aux produits finis tirés de la poudre, en passant par les plantations de banane, de maïs et de riz, il veut s’enquérir de tous les détails. Comprendre tous les mécanismes. Sans compter le pôle d’élevage de cabris, de poulets et le grand lac d’élevage de poissons.

Partout, le Président Julius Maada Bio, entouré de ses ministres de l’Agriculture et de l’Economie et des Finances, ainsi que des experts et techniciens agronomes sierra-léonais, s’imprègne des dernières technologies agricoles. Il soutient à la fin de cette randonnée scientifique : « Il s’agit de la transformation de notre système de production agricole. Nous devons asseoir les bases d’une économie solide où producteurs, manufacturiers, industriels et commerçants sont totalement dans un schéma intégré ».

A la suite du terrain, les experts se retrouvent en colloque pour défricher les différents domaines d’activité

Envoyé spécial à Ibadan

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Quand la Côte d’Ivoire se fait remarquer

La Côte d’Ivoire fait honneur à l’extérieur. C’est ce qu’il est donné d’observer au Nigeria. En effet, à la faveur de la visite du Président sierra-léonais, Julius Maada Bio, à l’Institut international d’agriculture tropicale (Iita), à Ibadan, les ressortissants ivoiriens se sont regroupés au sommet.

L'ambassadeur Kalilou Traoré (2e à partir de la gauche) toujours aux côtés de son compatriote ivoirien, Siméon Ehui (1er plan). (Ph: A.K.)
L'ambassadeur Kalilou Traoré (2e à partir de la gauche) toujours aux côtés de son compatriote ivoirien, Siméon Ehui (1er plan). (Ph: A.K.)



Le fait est simple. L’Institut est désormais dirigé par le docteur Siméon Ehui. Il est Ivoirien. Tout naturellement, le chef de la diplomatie ivoirienne au Nigeria, l’ambassadeur Kalilou Traoré, est venu soutenir son compatriote. Non pas que pour la cérémonie d’ouverture, le diplomate est présent à toutes les étapes de cette visite de trois jours. Aux côtés du directeur Siméon Ehui, il reste disponible et attentif aux différentes préoccupations.

Avec lui, d’autres hauts cadres ivoiriens prennent part aux travaux. C’est le cas du représentant résident du Fonds des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (Fao) au Nigeria et à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Koffy Dominique Kouacou.

Une sorte de défense en ligne qui ne passe pas inaperçue à Ibadan. Le patron de la Fao au Nigeria et à la Cedeao ne cache son idée de faire bénéficier à la Côte d’Ivoire de cette somme d’expériences que son frère, le directeur Ehui, et lui accumulent sur le plan agricole.



Le 06/03/25 à 09:38
modifié 06/03/25 à 13:49