Litige foncier à Abatta, Akandjé et Abouabou : Un expert explique et fait de recommandations

Les deux conférenciers expliquent tout (Photo Bavane)
Les deux conférenciers expliquent tout (Photo Bavane)
Les deux conférenciers expliquent tout (Photo Bavane)

Litige foncier à Abatta, Akandjé et Abouabou : Un expert explique et fait de recommandations

Le 07/03/25 à 17:23
modifié 08/03/25 à 11:33
Sur la thématique « Origines historiques du litige foncier à Abatta, Akandjé et Abouabou : stratégies de résolution et recommandations pour une issue durable », Guidy Edouard, expert en foncier et Tausciagnon Grah Kouassi, président de l’Ong Jury international pour la promotion des droits de l’Homme, ont éclairé la lanterne des uns et des autres au cours d’une conférence de presse animée à Cocody-Riviera Palmeraie, le vendredi 7 mars 2025.

Selon Guidy Edouard, l’expert en foncier, Djorogobité 1 et 2, en son temps, lorsque qu’il menait ses enquêtes, étaient des campements. Et ces campements, de façon extraordinaire, sont devenus des villages. Mais des villages à territoire. Chaque village a reçu 400 hectares.

A l’en croire, Akandjé qui était une plantation couvre une superficie de 1840 hectares. « Il y a eu un procès-verbal, dans le cadre du palabre, établi le 17 avril 1930, qui fait foi en nommant les chefs des notabilités du village d'Akandjé que ces 1840 hectares sont la propriété légitime du seul village d'Akandjé », a-t-il développé.

« Aujourd'hui, personne n'en parle. J'ai l'obligation, en tant que sachant, de donner de vraies informations. Les villages Djorogobité 1 et Djorogobité 2, et Bessikoi sont sur les terres d’Akandjé. Et c’est le village Abobo-Baoulé, lui-même sur les terres d’Akandjé qui a donné 800 ha à Djorogobité 1 et 2. A ce niveau, il faut d’abord reconnaître le droit coutumier. Les documents existent », a-t-il expliqué.

Et d’inviter les villages d'Akandjé et Abobo-Baoulé à se parler afin de lever l’équivoque sur ce problème qui fait grincer des dents depuis des mois. Par ailleurs, il sollicite le Chef de l’Etat afin de trouver une solution durable sur les palabres portant sur la parcelle de Djorogobité.

Aussi appelle-t-il le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme à le recevoir pour éclairer sa lanterne sur les terres des Ebrié dont il dit maîtriser l’histoire.

Toutefois, il dit se mettre à la disposition de l’Etat pour retracer l’histoire des terres des villages ébrié dont il maîtrise le dossier.

En abondant dans le sens la question des 1840 ha, Tausciagnon Grah a soutenu qu’un campement qui est érigé en village, le détenteur coutumier de ces terres sur lesquelles se trouve ce campement, devrait donner son accord. Après quoi, il fait l'abandon du droit. Tant qu'il n'a pas fait l'abandon du droit, il a le droit sur ces terres.

« Il se trouve que dans cette situation, Akandjé est le propriétaire, le détenteur coutumier des 1840 hectares. C'est un frère d'Abobo-Baoulé qui allait faire une plantation sur le site. Et il reconnaît, puisque nous avons vu la communication d'un représentant d'Abobo-Baoulé qui reconnaît avoir installé des gens sur Bessikoi, qui fait partie des 1840 hectares. Ils reconnaissent avoir installer des personnes dans les campements de Djorogobité 1 et 2. Il n'en sort pas le détenteur coutumier », a-t-il appuyé.

Et d’ajouter : « J'ai dit, quand vous autorisez un village à s'installer, le village aura ses droits. Je dis que les textes et les règles ont été violés depuis le départ. C'est ce qui a créé le problème. Comme nous avons ouvert une enquête, nous pensons qu'à la conclusion de ladite enquête, nous allons informer l'État de Côte d’Ivoire sur la profondeur et le contour ».


Le 07/03/25 à 17:23
modifié 08/03/25 à 11:33