Bohbi Fm, reggaeman. (Ph: Dr)
Musique reggae/Bohbi Fm, artiste-chanteur : « J’ai eu une vision de Bob Marley... »
Le père du style Poscion vit à Londres depuis 1985 où il fait sereinement son chemin dans le paysage international du reggae.
A l’état civil, vous vous nommez Guédé Michel. Pourquoi Bohbi Fm , comme nom d’artiste ?
Bohbi est un nom gouro. « Boh », c’est le fils de l’écureuil et « Bi », c’est le fils. Donc je me dis Bohbi, le fils de l’écureuil. L’écureuil est le plus bel animal de la nature. Ma mère était aussi belle que l’écureuil, alors je me suis dit que je suis le fils de l’écureuil. « Fm » veut dire « le fils de sa mère, le freeman, le faya man ». En un mot, le surnom Bohbi Fm est un code.
Vous avez à ce jour cinq albums. Quels sont les thèmes que vous évoquez ?
Je traite de différents sujets. Je parle de politique, surtout de l’histoire du peuple noir. Dans mon dernier album, Le Fils du Soleil, sorti il n’y a pas longtemps, je parle beaucoup de l’histoire égyptienne. Je retourne à l’origine de la civilisation européenne qui est l’Égypte. En Afrique, on ne nous fait pas savoir cela. En Europe, par contre, nous savons tous que la culture européenne est basée sur l’histoire africaine. Tout ce que les Européens ont fait vient de l’Égypte, toutes les religions viennent de là-bas. J’ai aussi d’autres titres comme, par exemple, «Jalousia qui est Salos Africa», dans lequel je rappelle aux Africains leur histoire. Je leur demande aussi de s’unir pour le meilleur de l’Afrique. Et aussi Nandjenin Diaspora, dédié à Fulgence Kassy et Georges Besson.
Pourquoi un hommage à ces deux grandes figures de la télévision ivoirienne?
George Benson et Fulgence Kassy sont mes modèles. C’est grâce à eux que je suis venu à la musique. Quand j’avais 16 ans, Fulgence Kassy avait son émission qu’on appelait Nandjélé. Nous étions émerveillés par ce programme. À cette époque, je vivais à Dimbokro. Tous les samedis, je venais à Abidjan en empruntant le train pour voir Fulgence Kassy. RFK m’a beaucoup inspiré au point que je voulais être journaliste pour travailler avec lui. Je me suis rendu au Sénégal où il y avait une école de journalisme. Mais en arrivant, j’ai rencontré des personnes comme Thomas Makaya et Eloi Goré Pika, qui m’ont informé que pour intégrer cette école, il me fallait une bourse de l’État de Côte d’Ivoire. Comme je ne pouvais pas l’obtenir, j’ai fait une année d’études de droit. Après, je suis rentré à Abidjan. Puis, deux ans plus tard, je suis parti en Europe.
Vous partez directement vous installer à Londres. Comment se fait votre intégration ?
J’ai eu beaucoup de chances parce que j’avais déjà de la famille à Londres : mon oncle et sa femme Cécilia. J’ai passé mon First Certificate et un certificat professionnel en anglais. Ensuite, j’ai commencé des études de journalisme, mais mon niveau en anglais n’était pas encore parfait. Je fréquentais une église où j’ai rencontré un directeur qui m’a conseillé d’aller dans un endroit que j’aime, comme un musée ou une bibliothèque pour faire du bénévolat en écrivant des articles pour eux. Comme je suis fan de reggae et de Bob Marley, je suis allé en Jamaïque, au musée de Bob Marley Fitycopro. J’ai passé du temps là-bas et j’ai rencontré toute la famille Marley, notamment Rita Marley. J’ai passé six mois en Jamaïque et là-bas, j’ai eu une vision de Bob Marley. Je dormais dans sa maison, et il me montrait le Parlement anglais, m’indiquant d’ y aller jouer. Du coup, je suis reparti à Londres et j’ai joué au Parlement pendant 18 ans.
Puis est arrivée l’aventure française...
En 1993, j’avais pratiquement fini la production de mon premier album. J’ai un peu arrêté mes études de journalisme parce que la musique avait pris le pas. Après la sortie de mon premier album, je suis allé à Paris. Dans les studios de RFI, j’ai rencontré Henri Sylver Cissé, qui était animateur. Je lui ai fait écouter ma musique et il m’a dit : Ça peut passer sur Couleurs Tropicales, mais essaie de rencontrer Malick Coulibaly qui était l’animateur reggae de l’époque. Le lendemain soir, je l’ai rencontré. Sur place, il a écouté mon album et m’a dit : Tu passes en direct. Nous sommes à 10 minutes de l’émission. Je n’avais jamais fait de radio. Et là, je me suis retrouvé en direct sur RFI, la radio mondiale, écoutée dans le monde entier.
Après l’émission, il m’a demandé si je pouvais travailler avec lui. J’ai accepté. Pendant près de 10 ans, nous avons fait des émissions sur RFI, Africa N°1 et France Inter. J’étais son correspondant à Londres. Je venais une centaine de fois à Paris pour travailler sur l’évolution de l’émission. Je lui amenais les nouveaux disques reggae qui arrivaient de Londres. Pendant 10 ans, nous avons fait des concerts et des tournées ensemble.
Quel est présentement votre agenda ?
J’ai déjà pressé mes clés USB. J’ai des vidéos sur YouTube. Je commence la promotion sérieusement à plein temps. J’ai une scène à Bassam qu’on appelle le Jah Live. C’est un centre culturel que nous avons à Bassam. Bientôt, nous allons commencer à faire des week-ends là-bas. Tous les samedis et dimanches, Bohbi Fm y sera en live. Nous avons aussi un espace à l’Île Boulay, précisément à la Baie des Milliardaires, avec monsieur Benoît Brand. Nous essayons de rouvrir la Baie des Milliardaires avec un grand concert qui va bientôt avoir lieu
Entretien réalisé par
Vous avez à ce jour cinq albums. Quels sont les thèmes que vous évoquez ?
Je traite de différents sujets. Je parle de politique, surtout de l’histoire du peuple noir. Dans mon dernier album, Le Fils du Soleil, sorti il n’y a pas longtemps, je parle beaucoup de l’histoire égyptienne. Je retourne à l’origine de la civilisation européenne qui est l’Égypte. En Afrique, on ne nous fait pas savoir cela. En Europe, par contre, nous savons tous que la culture européenne est basée sur l’histoire africaine. Tout ce que les Européens ont fait vient de l’Égypte, toutes les religions viennent de là-bas. J’ai aussi d’autres titres comme, par exemple, «Jalousia qui est Salos Africa», dans lequel je rappelle aux Africains leur histoire. Je leur demande aussi de s’unir pour le meilleur de l’Afrique. Et aussi Nandjenin Diaspora, dédié à Fulgence Kassy et Georges Besson.
Pourquoi un hommage à ces deux grandes figures de la télévision ivoirienne?
George Benson et Fulgence Kassy sont mes modèles. C’est grâce à eux que je suis venu à la musique. Quand j’avais 16 ans, Fulgence Kassy avait son émission qu’on appelait Nandjélé. Nous étions émerveillés par ce programme. À cette époque, je vivais à Dimbokro. Tous les samedis, je venais à Abidjan en empruntant le train pour voir Fulgence Kassy. RFK m’a beaucoup inspiré au point que je voulais être journaliste pour travailler avec lui. Je me suis rendu au Sénégal où il y avait une école de journalisme. Mais en arrivant, j’ai rencontré des personnes comme Thomas Makaya et Eloi Goré Pika, qui m’ont informé que pour intégrer cette école, il me fallait une bourse de l’État de Côte d’Ivoire. Comme je ne pouvais pas l’obtenir, j’ai fait une année d’études de droit. Après, je suis rentré à Abidjan. Puis, deux ans plus tard, je suis parti en Europe.
Vous partez directement vous installer à Londres. Comment se fait votre intégration ?
J’ai eu beaucoup de chances parce que j’avais déjà de la famille à Londres : mon oncle et sa femme Cécilia. J’ai passé mon First Certificate et un certificat professionnel en anglais. Ensuite, j’ai commencé des études de journalisme, mais mon niveau en anglais n’était pas encore parfait. Je fréquentais une église où j’ai rencontré un directeur qui m’a conseillé d’aller dans un endroit que j’aime, comme un musée ou une bibliothèque pour faire du bénévolat en écrivant des articles pour eux. Comme je suis fan de reggae et de Bob Marley, je suis allé en Jamaïque, au musée de Bob Marley Fitycopro. J’ai passé du temps là-bas et j’ai rencontré toute la famille Marley, notamment Rita Marley. J’ai passé six mois en Jamaïque et là-bas, j’ai eu une vision de Bob Marley. Je dormais dans sa maison, et il me montrait le Parlement anglais, m’indiquant d’ y aller jouer. Du coup, je suis reparti à Londres et j’ai joué au Parlement pendant 18 ans.
Puis est arrivée l’aventure française...
En 1993, j’avais pratiquement fini la production de mon premier album. J’ai un peu arrêté mes études de journalisme parce que la musique avait pris le pas. Après la sortie de mon premier album, je suis allé à Paris. Dans les studios de RFI, j’ai rencontré Henri Sylver Cissé, qui était animateur. Je lui ai fait écouter ma musique et il m’a dit : Ça peut passer sur Couleurs Tropicales, mais essaie de rencontrer Malick Coulibaly qui était l’animateur reggae de l’époque. Le lendemain soir, je l’ai rencontré. Sur place, il a écouté mon album et m’a dit : Tu passes en direct. Nous sommes à 10 minutes de l’émission. Je n’avais jamais fait de radio. Et là, je me suis retrouvé en direct sur RFI, la radio mondiale, écoutée dans le monde entier.
Après l’émission, il m’a demandé si je pouvais travailler avec lui. J’ai accepté. Pendant près de 10 ans, nous avons fait des émissions sur RFI, Africa N°1 et France Inter. J’étais son correspondant à Londres. Je venais une centaine de fois à Paris pour travailler sur l’évolution de l’émission. Je lui amenais les nouveaux disques reggae qui arrivaient de Londres. Pendant 10 ans, nous avons fait des concerts et des tournées ensemble.
Quel est présentement votre agenda ?
J’ai déjà pressé mes clés USB. J’ai des vidéos sur YouTube. Je commence la promotion sérieusement à plein temps. J’ai une scène à Bassam qu’on appelle le Jah Live. C’est un centre culturel que nous avons à Bassam. Bientôt, nous allons commencer à faire des week-ends là-bas. Tous les samedis et dimanches, Bohbi Fm y sera en live. Nous avons aussi un espace à l’Île Boulay, précisément à la Baie des Milliardaires, avec monsieur Benoît Brand. Nous essayons de rouvrir la Baie des Milliardaires avec un grand concert qui va bientôt avoir lieu
Entretien réalisé par