Protection d’animaux/Souffrance, maltraitance et dégradation avancée : Deux chevaux confisqués à Abobo

Les populations invitées à signaler les cas d’animaux atteints de maladies. (Franck YEO)
Les populations invitées à signaler les cas d’animaux atteints de maladies. (Franck YEO)
Les populations invitées à signaler les cas d’animaux atteints de maladies. (Franck YEO)

Protection d’animaux/Souffrance, maltraitance et dégradation avancée : Deux chevaux confisqués à Abobo

Le 12/03/25 à 17:51
modifié 12/03/25 à 20:48
La Direction des services vétérinaires et du bien-être animal (Dsvba) du ministère des Ressources animales et halieutiques a procédé le mercredi 12 mars 2025, au quartier colatier, dans la commune d’Abobo, à la confiscation de deux chevaux en état de souffrance, de maltraitance et de dégradation physique avancée.

Les services vétérinaires ont eu l’information depuis le mercredi 9 février 2025, via l’alerte des riverains. Une mission d’investigation a donc été diligentée par ladite direction en vue de faire le constat. A l’issue de cette visite, il a été constaté que ces chevaux présentaient effectivement des nodules et des plaies sur tout le corps. Ils étaient amaigris et n’arrivaient plus à s’alimenter. Malheureusement, les propriétaires de ces animaux se sont désengagés de la prise en charge sanitaire.

C’est donc face à cette situation de détresse que la Dsvba a pris la mesure conservatoire de la confiscation des ces animaux aux fins de procéder à leur euthanasie et ce, conformément aux dispositions de la loi n°2020-995 du 30 décembre 2020 portant code de santé publique vétérinaire.

Pour le coordonnateur du projet d’amélioration du bien-être animal en Côte d'Ivoire, Dr Alloya Mobio Samson, vétérinaire principal, l’objectif est d’abréger leur souffrance. « Aujourd’hui, nous sommes sur le terrain avec la mairie d’Abobo, le service vétérinaire des armes et l’équipe du projet d’amélioration du bien-être animal en Côte d’Ivoire, pour confisquer ces deux animaux abandonnés par leurs propriétaires et procéder à leur traitement pour réduire la souffrance dans laquelle ils sont », a insisté Dr Alloya Mobio Samson.

Selon lui, par contact étroit, ces animaux pouvaient contaminer les enfants qui pourraient s’approcher d’eux. C’est pourquoi il a félicité et encouragé les populations riveraines qui ont bien voulu alerter les services vétérinaires.

Aussi a-t-il rappeler aux propriétaires d’animaux que désormais, il y a une loi sur le bien-être animal qui interdit de faire souffrir les animaux. Et que cette loi est assortie de sanctions.

A l’en croire, il est fait obligation aux propriétaires de bien alimenter les animaux, de les soigner, de les mettre dans un confort thermique physique en d’autres termes, ils ne doivent pas avoir trop chaud et trop froid.

Les propriétaires ont également l’obligation d’éviter que les animaux aient un choc en évitant de les mettre dans la détresse, la peur et surtout leur permettre de s’épanouir normalement. « Les contrevenants s’exposent à des sanctions allant de l’ordre administratif à des sanctions pécuniaires et à des peines privatives de liberté prévues dans le code pénal ivoirien et le code de santé publique vétérinaire ivoirien », a-t-il souligné.

A noter qu’après l’euthanasie, les services vétérinaires ont procédé à l’enfouissement de ces animaux pour éviter toute contamination.


Le 12/03/25 à 17:51
modifié 12/03/25 à 20:48