Livre : Charles Blé Goudé raconte ce que son grand père lui a dit

Charles Blé Goudé, président du Cojep. (Ph: Dr)
Charles Blé Goudé, président du Cojep. (Ph: Dr)
Charles Blé Goudé, président du Cojep. (Ph: Dr)

Livre : Charles Blé Goudé raconte ce que son grand père lui a dit

Le 18/03/25 à 18:06
modifié 18/03/25 à 18:42
A travers son dernier livre paru à Gad Editions, un recueil de 31 proverbes, Charles Blé Goudé met une nouvelle couche à la construction de sa stature de sage ivoirien.
« Quand un père ou une mère parle à son enfant, l’orphelin tend l’oreille » ; « C’est la manière de voler de l’épervier qui apprend au poussin à se cacher » ; « On ne mesure pas la profondeur d’une rivière avec les deux pieds » ou encore « Réclamons les dents de la panthère à celui qui a mangé la tête ».

Tous aussi profonds que drôles, les proverbes de Charles Blé Goudé ne laissent pas indifférent. Et depuis son retour au bercail, après plusieurs années passées en prison à la Haye, c’est par ces phrases choc puisées dans la sagesse africaine que le président du Cojep s’illustre.

D’où lui viennent ces leçons de vie régulièrement reprises sur la Toile ? Eh bien de son grand père. C’est lui-même qui le confie dans son nouveau livre intitulé ‘’Mon grand-père m’a dit...’’ paru fin 2024, à Gad Editions. Cet ouvrage de 114 pages est un recueil de 31 proverbes à travers lesquels l’auteur entend contribuer à valoriser un pan du patrimoine culturel africain.

« C’est une belle méthode d’affirmation et de pérennisation de notre identité. Le proverbe qui en est l’un des témoins, est un instrument de communication par les symboles, un moyen de transmission par l’oralité. Le rôle important du langage proverbial quant à l’initiation des jeunes aux valeurs ancestrales est ainsi mis en relief dans ce recueil », explique l’auteur.

Une vue de la couverture de son œuvre. (Ph: Dr)
Une vue de la couverture de son œuvre. (Ph: Dr)



Instrument de communication, la parole, entendue dans le sens de l’oralité, a servi et continue de servir de moyen de conservation des pratiques endogènes et du système de valeur des peuples africains. « L’oralité, en tant que système métaphorique, également, se déduit du rapport intergénérationnel au verbe social qui veut que la parole fasse sens dans le quotidien en même temps qu’elle vibre dans l’arrière-scène du symbolique (...) Le progrès auquel j’aspire ne fait pas table-rase de notre culture », soutient Blé Goudé.

Enrobés de l’enduit sémantique et esthétique, les proverbes qu’il soumet à la lecture et à la réflexion, s’offrent comme des adjuvants pour résoudre les équations sociales et intellectuelles du quotidien. Chaque proverbe est suivi de sa traduction, son explication contextuelle et d’un enseignement.

Exemple : « Quand le vent souffle, ce sont les feuilles mortes qui tombent ». L’enseignement à en tirer est que toute personne n’ayant pas de consistance se laisse facilement emporter par tous les vents. Ces personnes changent facilement d’opinion, au gré de leurs petits intérêts.

Leader charismatique, Charles Blé Goudé, 53 ans, est une figure majeure de la politique ivoirienne et une voix incontournable dans le discours panafricain. Il a surmonté de nombreuses épreuves dont son transfèrement, en 2014, à la Haye devant la Cour pénale internationale (Cpi) où il a été acquitté en 2019.

A son retour en Côte d’Ivoire, le 26 novembre 2022, Gbapê comme il se surnomme a repris la tête du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), le parti politique qu’il a fondé en 2019 pendant qu’il était encore aux Pays-Bas. Il est l’auteur de quatre autres livres dont « De l’enfer, je reviendrai » paru en 2016, aux Editions du moment.



Le 18/03/25 à 18:06
modifié 18/03/25 à 18:42