
Facilité africaine pour l’économie circulaire : soutenir la transformation de l’Afrique en 2025
Dans les rues animées d’Adjamé, commune du district d’Abidjan, les ressources sont valorisées et réutilisées, permettant à des milliers de mécaniciens et d’artisans autodidactes de gagner leur vie. De l’autre côté de la lagune Ébrié, à Marcory Anoumabo, les habitants démontent les appareils électroniques mis au rebut, créant ainsi une économie circulaire informelle qui fait vivre des centaines de familles.
Le comité de surveillance de la Facilité africaine pour l’économie circulaire (ACEF) s’est rendu récemment dans ces quartiers de la capitale économique de la Côte d’Ivoire pour observer l’économie circulaire en pratique.
Évariste Aohoui, directeur d’Electronic Waste Africa, une entreprise sociale axée sur la gestion écologique et durable des déchets électroniques en Afrique, a conduit la visite. «L’apprentissage par l’expérience définit cette communauté. Les frères et sœurs collaborent pour réparer ou construire des objets à partir de matériaux recyclés.», a-t-il expliqué, avant d’ajouter : «Si les travailleurs n’ont pas les compétences nécessaires pour manipuler les objets mis au rebut, les déchets s’éparpilleront partout. Sans pratiques appropriées et équipement de protection, ce travail est dangereux pour la santé.»
La Côte d’Ivoire génère environ 30000 tonnes de déchets électroniques chaque année, dont 56 % proviennent de dons d’aide au développement qui arrivent sous forme de déchets. Actuellement, 95 % des déchets électroniques sont gérés illégalement par 8000 travailleurs informels, ce qui a un impact négatif sur près de cinq millions de personnes qui sont exposées à des risques respiratoires, cardiovasculaires et cancérigènes en raison de la pollution de l’eau, de l’air et des sols.
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