Liste électorale provisoire : Le Cojep réagit après l’absence de Blé Goudé sur celle-ci

Me Serge Ouraga, porte-parole du Cojep, a animé la conférence de presse de protestation. (Ph: Dr)
Me Serge Ouraga, porte-parole du Cojep, a animé la conférence de presse de protestation. (Ph: Dr)
Me Serge Ouraga, porte-parole du Cojep, a animé la conférence de presse de protestation. (Ph: Dr)

Liste électorale provisoire : Le Cojep réagit après l’absence de Blé Goudé sur celle-ci

L’élection présidentielle 2025 avance à grands pas. A sept mois de cette échéance, la Commission électorale indépendante (Cei) a rendu publique, le lundi 17 mars 2025, la liste électorale provisoire. Après examen de cette liste, certains partis politiques ont constaté que les noms de leurs leaders n’y figurent pas.

Le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) dont le mentor est concerné a organisé à cet effet une conférence de presse le mercredi 19 mars 2025, pour s’indigner de la non-inscription de Charles Blé Goudé, président dudit parti, sur la liste électorale provisoire. Ce, malgré son enrôlement régulièrement effectué en novembre 2024.

Une situation qualifiée « d’incompréhensible et d’inacceptable » par les responsables du Cojep qui dénoncent une entrave à la démocratie. Selon le porte-parole du Cojep, Me Serge Ouraga, la raison présumée, d’après certaines déclarations antérieures de la Cei, tiendrait à la privation de ses droits civiques et politiques subséquemment à une condamnation à 20 ans de prison par la justice ivoirienne courant 2019.

Une « injustice flagrante et une atteinte grave aux droits fondamentaux », selon le parti

Devant les journalistes et les militants à cette conférence, le Cojep a vivement protesté : « Une personne acquittée depuis 2020 par une juridiction compétente ne peut être rejugée ou condamnée pour les mêmes faits », a déclaré le porte-parole du parti, avant d’ajouter : « Charles Blé Goudé a été condamné par contumace. La justice qui devrait protéger les citoyens contre l’arbitraire, s’est ainsi transformée en un instrument de persécution. »

Le parti affirme avoir rempli toutes les formalités administratives requises et estime qu’il s’agit d’une « manœuvre politique » visant à l’écarter de la course à la magistrature suprême. « Blé Goudé n’a pas été jugé pour des crimes. Il a été jugé et condamné pour le faire taire, pour l’empêcher de participer pleinement à la vie politique », a expliqué Me Serge Ouraga.

Des recours en vue

Face à cette situation, le Cojep envisage des actions légales. « Face à cette exclusion injuste du président Charles Blé Goudé du processus électoral, nous prenons la nation à témoin et interpellons la communauté internationale. A l’opinion nationale, pour qu’elle prenne toute la mesure de cette violation des principes démocratiques et des risques qu’elle fait peser sur la paix et la stabilité de notre pays. À la communauté internationale, pour qu’elle se saisisse de cette situation et exige des autorités ivoiriennes le respect des droits fondamentaux et de l’État de droit, qui invitent le gouvernement ivoirien à créer les conditions d’un dialogue pour des élections libres, ouvertes et transparentes. À la société civile et aux forces politiques engagées pour la démocratie, afin qu’elles s’unissent pour défendre un processus électoral inclusif et transparent », a-t-il insisté.

Un climat politique sous tension

À la suite des exclusions de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro, l’affaire de l’ancien ministre de la Jeunesse risque d’alimenter encore davantage les débats à l’approche du scrutin qui se tiendra le 25 octobre 2025.

Le Cojep appelle ses militants à rester mobilisés et à défendre leur candidat « par tous les moyens légaux ».

JAURÈS DROHGBA (Stagiaire)