Banane plantain : Plus de 2 millions de tonnes produites en 2023 en Côte d’Ivoire

Le Professeur Amani Georges (au centre), président du comité d’organisation du colloque. (Ph: Franck YEO)
Le Professeur Amani Georges (au centre), président du comité d’organisation du colloque. (Ph: Franck YEO)
Le Professeur Amani Georges (au centre), président du comité d’organisation du colloque. (Ph: Franck YEO)

Banane plantain : Plus de 2 millions de tonnes produites en 2023 en Côte d’Ivoire

Le 21/03/25 à 15:35
modifié 21/03/25 à 19:05
L’Université Nangui Abrogoua (Una), à travers le Laboratoire de biochimie alimentaire et de technologies des produits tropicaux (Lbatpt), organisera la première édition du colloque international des sciences et technologies des aliments (Cista), dans ses locaux, du 8 au 11 avril 2025, sur le thème : « Diagnostic de la chaîne de valeur de la banane plantain et solutions issues de la recherche et l’innovation ».

En prélude à ce rendez-vous, une conférence de presse de lancement a eu lieu le vendredi 21 mars 2025, à la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d‘Ivoire. A l’occasion, le président du comité d’organisation, le Professeur Amani Georges, directeur du Lbatpt, a indiqué qu’en Côte d’Ivoire, la production de la banane plantain est passée de 2,08 millions de tonnes en 2020 à 2,113 millions de tonnes en 2023, soit une hausse de 1,4 % contre 30 millions de tonnes pour l’Afrique.

« Cela fait plusieurs années que les chercheurs s'intéressent à la banane plantain, sa production, sa transformation, sa conservation. Il y a beaucoup d’enjeux pour lesquels certains ont trouvé des solutions et d’autres pas encore. Donc, il était temps que nous rassemblions l’ensemble de nos résultats de recherche avec les partenaires au développement et les bénéficiaires en vue de faire le point. C’est ce qui a nécessité l’organisation de ce colloque », a-t-il justifié.

A l’en croire, la banane plantain récoltée est plus destinée à la consommation domestique avec 53 %. En effet, ce colloque a pour objectif, entre autres, de faire le bilan de la recherche scientifique sur la filière banane en Afrique subsaharienne ; discuter des défis, des opportunités et des progrès dans la production, la transformation, la commercialisation et la consommation de la banane plantain, et surtout proposer les perspectives et les opportunités d’une relance de la filière.

Chercheurs, producteurs et partenaires financiers se retrouveront pour donner une nouvelle chance à la filière banane. (Ph: Franck YEO)
Chercheurs, producteurs et partenaires financiers se retrouveront pour donner une nouvelle chance à la filière banane. (Ph: Franck YEO)



Ce colloque qui réunira les agriculteurs, les chercheurs, les décideurs politiques, les représentants d’organisations internationales, les acteurs de l’industrie alimentaire, ainsi que les autres parties prenantes intervenant dans la chaîne, sera meublé de trois axes de réflexion : « Production agricole du bananier plantain », « Transformation, conservation et valorisation de la banane plantain » et « Distribution, commercialisation et consommation de la banane plantain ».

Le directeur adjoint de l’Ufr Sciences et technologies des aliments de l’Una, Mme Marina Koussemon, au nom de la présidente de l’Una, Professeur Yoboué Véronique, s’est félicitée de la tenue de ce colloque. « Nous comptons également faire une jonction entre le secteur agricole et le secteur industriel. A travers ce colloque, nous comptons susciter des bailleurs pour accompagner le secteur de la banane plantain en Côte d’Ivoire », a-t-elle déclaré, soulignant que ce colloque se tiendra tous les deux ans.

Agriculteur et producteur de banane plantain, Moussa Bado, a relevé que dans l’agriculture ivoirienne, la spéculation la plus rentable est la banane plantain qui se situe au 3e rang après l’igname et le manioc.

Toutefois, il déplore la question du financement qui est une véritable gangrène pour le secteur du fait de la saisonnalité de la production vivrière et la difficulté d’accès à des marchés. « Ce colloque est très important pour nous, producteurs, parce que nous avons le contact avec les scientifiques, les universitaires qui peuvent nous accompagner pour nous permettre de mieux produire », dit-il.



Le 21/03/25 à 15:35
modifié 21/03/25 à 19:05