Amélioration des conditions de vie : Les agents du ministère de l’Équipement et de l'Entretien routier appellent leur tutelle à se pencher sur leurs droits sociaux
D'entrée, le secrétaire général, Gnalla Bruce, a mis en avant les raisons ayant motivé cette Assemblée générale extraordinaire. Selon lui, la mauvaise collaboration avec la tutelle qui persiste depuis 8 ans est devenue un frein majeur. Il a particulièrement insisté sur la revendication principale des agents, à savoir le paiement des primes.
À ce propos, il a déclaré que les agents pensent que le cabinet peut payer les primes avant la fin de ce trimestre, car les ressources existent. Il a, entre autres, cité les revenus issus des 14 péages routiers, des amendes collectées, ainsi que les bénéfices générés par des structures telles que l’Ageroute et le Lbtp à travers leurs expertises techniques et géotechniques.
Pour lui, ces ressources devraient largement suffire pour engager les paiements.
En plus de la question des primes, le secrétaire général a dénoncé la situation de précarité dans laquelle se trouvent certains agents du ministère. Il a notamment évoqué une répartition injuste des ressources.
A cet effet, il a fait cas d’un arrêté ministériel qui alloue 60 % des fonds dédiés au ministère à ses dépenses de fonctionnement et à une direction centrale. Cette situation, jugée inacceptable par Gnalla Bruce, dit-il, pénalise directement les agents.

« Les routes précèdent le développement », a-t-il rappelé, soulignant que les efforts des agents, essentiels pour le développement de la Côte d'Ivoire, ne doivent pas être ignorés. Il a exhorté les autorités à prendre des mesures rapides pour garantir le paiement des primes.
Des résolutions ambitieuses pour une mobilisation renforcée
Au terme de cette Age, plusieurs résolutions ont été adoptées afin de faire avancer les revendications. Il a cité, entre autres, le paiement immédiat des sommes disponibles dans les caisses du ministère ; le port de bandeaux rouges sur les lieux de travail dès la semaine prochaine ; le dépôt d’un préavis de grève après le 10 avril 2025 en cas de non-satisfaction des demandes ; une demande formelle au cabinet ministériel pour solliciter le Fonds d'entretien routier, en vue d’assurer les paiements.
Toutefois, le Synameer qui affirme ne pas vouloir un bras de fer avec sa tutelle, espère obtenir satisfaction sur les revendications pour l’amélioration du cadre de travail et la qualité de vie des agents.