Le carrefour Akwaba inauguré. (Ph: Dr)
L'éditorial d'Adama Koné/Échangeur Akwaba : Quand la politique fait « Atou » à l’élégance
C'est un gentleman. C'est à croire que l'élégance existe aussi en politique. Sans bruit, le Président de la République, Alassane Ouattara, est parti d'Abidjan, le vendredi 21 mars, vers 13 heures.
Pour se rendre à l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny, il a vu et emprunté une de ses grandes oeuvres. L'échangeur Akwaba dont il est le réalisateur en chef, mais dont il a suivi l'inauguration de loin, deux jours avant son départ. Une marque des grands.
Dernier-né des grandes réalisations du Chef de l’Etat ivoirien, le complexe routier au carrefour Akwaba, dans la commune de Port-Bouët. Tout un symbole. Cet échangeur marque l’intersection entre tous les moyens de liaison modernes, entre les hommes.
Un grand passage à niveau, dit-on dans le langage routier. C’est le hub des transports routier, ferroviaire, maritime et aérien. En effet, du carrefour Akwaba, l’on s’engage sur l’autoroute internationale allant jusqu’au Nigeria, en passant par le Ghana, le Togo et le Bénin.
Une autoroute en progression sur le territoire ivoirien et dont les travaux ont bouclé le tronçon Abidjan-Assouindé. Akwaba, c’est aussi le dernier virage routier avant de s’envoler depuis l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. Donc, le transport aérien à partir duquel la Côte d’Ivoire s’ouvre à tous les pays du monde.
Troisième caractéristique de ce rond-point, l’accès à la mer. Il conduit à la zone portuaire par Vridi, donnant ainsi accès à la voie maritime. Pour finir, quatrième avantage, c’est la liaison avec la voie ferrée. Soit pour aller à l’abattoir de Port-Bouët, soit, plus tard, pour rallier l’aéroport international, par la ligne 1 du métro d’Abidjan.
C’est tout ce dispositif de transport qui donne le sens à Akwaba, signifiant bonne arrivée en akan. L’ouvrage a été inauguré le mercredi 19 mars. Le Président Alassane Ouattara n’y était pas. Il a confié la coupure du ruban symbolique au vice-Président, Tiémoko Meyliet Koné, qui l’a brillamment représenté, comme d’habitude. Quel homme politique résisterait à une telle opportunité de marketing politique, à sept mois de la présidentielle ?
Alassane Ouattara l’a fait. Même si la question de sa candidature n’est pas tranchée, ce qui dépend entièrement de lui, son organisation politique aura forcément un compétiteur. Être à l’ouverture de l’infrastructure aurait été un moment de capitalisation politique.
En politicien élégant et pragmatique, il s’est plutôt effacé. Il est clair que le Président Ouattara vole plus haut. Ainsi, c’est dans la discrétion que, deux jours après, soit le vendredi 21 mars, après le chemin de croix pour les chrétiens et la prière du djumah pour les musulmans, en cette période de pénitence, le couple présidentiel a vu ce qu’est devenu le carrefour Akwaba.
En se rendant à l’aéroport, pour son déplacement hors du pays. C’est ainsi que le Chef de l’Etat a pu admirer le fruit de son travail, depuis l’intimité de son véhicule de commandement. Sans bruit. Sans artifice populiste. Une marque d’humilité et de grandeur. Mais surtout, la responsabilité de prendre en compte les préoccupations de ses concitoyens. La route précédant le développement.
Dans quatre mois, en juillet prochain, le ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier, Amedé Koffi Kouakou, annoncera la fin d’un autre nouveau chantier. Celui du carrefour de Koumassi, commune voisine de Port-Bouët. L’échangeur en finition, toujours sur le boulevard Félix Houphouët-Boigny, anciennement boulevard Valéry Giscard d’Estaing, donnera une autre coloration à cette « commune école » de développement de proximité.
L’infrastructure complètera à quatre, les joyaux routiers sur la même autoroute. L’échangeur à trois niveaux du troisième pont dans la commune de Marcory et celui de la coopération ivoiro-japonaise entre Marcory et Treichville (dernière commune d’Abidjan sud) transformeront totalement le visage de l’autoroute.
Des fiertés architecturales qui font honneur aux Ivoiriens. De quoi décrocher le satisfecit d’outre-tombe de Félix Houphouët-Boigny. Lui qui voulait donner à cette autoroute une allure de grandeur et de reconnaissance internationale, à l’image des Champs-Elysées de Paris en France.
Quatre échangeurs ultramodernes accueillant tout visiteur entrant en Côte d’Ivoire, une grande fierté. Les chantiers, il y en a partout. A Cocody, entre l’école de police et l’école de gendarmerie. A la Riviera, avant le carrefour de la Palmeraie et au carrefour Faya où l’échangeur est également en fin de chantier. A l’intérieur du pays, le vrombissement des machines fait partie de l’ambiance quotidienne.
Tout le pays est en chantier. Et à court d’arguments, il a été entendu qu’on ne mange pas la route. Quelle appréciation étriquée ! Aucun plan de développement dans aucun pays dans le monde n’a fait abstraction des infrastructures, surtout routières. C’est le socle. N’oublions pas que la route conduit le développement.
Pour avoir épluché ces dossiers pour le compte de plusieurs pays dans le monde, en tant que directeur général adjoint du Fonds monétaire international (Fmi), le Président Ouattara sait très bien où il conduit le pays.
Récemment, lors d’un échange, un haut cadre de l’administration qui revenait de mission dans un pays étranger, a rapporté ces propos d’un homologue du pays visité : « Vous ne savez pas quelle chance vous avez d’avoir M. Ouattara comme Président. Vous avez entre les mains un homme de grande valeur. Sachez en profiter. Sinon, donnez-le-nous, prêtez-le-nous, juste pour quelque temps ».
Si l’adage dit que nul n’est prophète chez soi, il est, par ailleurs, bon de percevoir et d’apprécier les échos qui ne viennent pas de chez soi. Les événements survenus en Côte d’Ivoire ont forgé le sentiment de s’aimer vivants. Par analogie, même si en politique, il est difficile de s’aimer, il est tout de même possible d’apprécier la bonne œuvre, vivant.
Il y a trois ans, à Houston (dans le Texas), aux États-Unis, dans la rigueur de la fraîcheur de la nuit, le représentant d’un des deux principaux partis de l’opposition ivoirienne nous confiait reconnaître l’excellence du travail abattu par le Chef de l’État.
Ça aussi, c’est de l’élégance politique. Il y a déjà trois années et depuis cette rencontre, d’autres grandes actions se sont ajoutées à l’actif. Que cette observation de ce politicien interpelle chaque citoyen. Dieu garde la Côte d’Ivoire.
Dernier-né des grandes réalisations du Chef de l’Etat ivoirien, le complexe routier au carrefour Akwaba, dans la commune de Port-Bouët. Tout un symbole. Cet échangeur marque l’intersection entre tous les moyens de liaison modernes, entre les hommes.
Un grand passage à niveau, dit-on dans le langage routier. C’est le hub des transports routier, ferroviaire, maritime et aérien. En effet, du carrefour Akwaba, l’on s’engage sur l’autoroute internationale allant jusqu’au Nigeria, en passant par le Ghana, le Togo et le Bénin.
Une autoroute en progression sur le territoire ivoirien et dont les travaux ont bouclé le tronçon Abidjan-Assouindé. Akwaba, c’est aussi le dernier virage routier avant de s’envoler depuis l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. Donc, le transport aérien à partir duquel la Côte d’Ivoire s’ouvre à tous les pays du monde.
Troisième caractéristique de ce rond-point, l’accès à la mer. Il conduit à la zone portuaire par Vridi, donnant ainsi accès à la voie maritime. Pour finir, quatrième avantage, c’est la liaison avec la voie ferrée. Soit pour aller à l’abattoir de Port-Bouët, soit, plus tard, pour rallier l’aéroport international, par la ligne 1 du métro d’Abidjan.
C’est tout ce dispositif de transport qui donne le sens à Akwaba, signifiant bonne arrivée en akan. L’ouvrage a été inauguré le mercredi 19 mars. Le Président Alassane Ouattara n’y était pas. Il a confié la coupure du ruban symbolique au vice-Président, Tiémoko Meyliet Koné, qui l’a brillamment représenté, comme d’habitude. Quel homme politique résisterait à une telle opportunité de marketing politique, à sept mois de la présidentielle ?
Alassane Ouattara l’a fait. Même si la question de sa candidature n’est pas tranchée, ce qui dépend entièrement de lui, son organisation politique aura forcément un compétiteur. Être à l’ouverture de l’infrastructure aurait été un moment de capitalisation politique.
En politicien élégant et pragmatique, il s’est plutôt effacé. Il est clair que le Président Ouattara vole plus haut. Ainsi, c’est dans la discrétion que, deux jours après, soit le vendredi 21 mars, après le chemin de croix pour les chrétiens et la prière du djumah pour les musulmans, en cette période de pénitence, le couple présidentiel a vu ce qu’est devenu le carrefour Akwaba.
En se rendant à l’aéroport, pour son déplacement hors du pays. C’est ainsi que le Chef de l’Etat a pu admirer le fruit de son travail, depuis l’intimité de son véhicule de commandement. Sans bruit. Sans artifice populiste. Une marque d’humilité et de grandeur. Mais surtout, la responsabilité de prendre en compte les préoccupations de ses concitoyens. La route précédant le développement.
Dans quatre mois, en juillet prochain, le ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier, Amedé Koffi Kouakou, annoncera la fin d’un autre nouveau chantier. Celui du carrefour de Koumassi, commune voisine de Port-Bouët. L’échangeur en finition, toujours sur le boulevard Félix Houphouët-Boigny, anciennement boulevard Valéry Giscard d’Estaing, donnera une autre coloration à cette « commune école » de développement de proximité.
L’infrastructure complètera à quatre, les joyaux routiers sur la même autoroute. L’échangeur à trois niveaux du troisième pont dans la commune de Marcory et celui de la coopération ivoiro-japonaise entre Marcory et Treichville (dernière commune d’Abidjan sud) transformeront totalement le visage de l’autoroute.
Des fiertés architecturales qui font honneur aux Ivoiriens. De quoi décrocher le satisfecit d’outre-tombe de Félix Houphouët-Boigny. Lui qui voulait donner à cette autoroute une allure de grandeur et de reconnaissance internationale, à l’image des Champs-Elysées de Paris en France.
Quatre échangeurs ultramodernes accueillant tout visiteur entrant en Côte d’Ivoire, une grande fierté. Les chantiers, il y en a partout. A Cocody, entre l’école de police et l’école de gendarmerie. A la Riviera, avant le carrefour de la Palmeraie et au carrefour Faya où l’échangeur est également en fin de chantier. A l’intérieur du pays, le vrombissement des machines fait partie de l’ambiance quotidienne.
Tout le pays est en chantier. Et à court d’arguments, il a été entendu qu’on ne mange pas la route. Quelle appréciation étriquée ! Aucun plan de développement dans aucun pays dans le monde n’a fait abstraction des infrastructures, surtout routières. C’est le socle. N’oublions pas que la route conduit le développement.
Pour avoir épluché ces dossiers pour le compte de plusieurs pays dans le monde, en tant que directeur général adjoint du Fonds monétaire international (Fmi), le Président Ouattara sait très bien où il conduit le pays.
Récemment, lors d’un échange, un haut cadre de l’administration qui revenait de mission dans un pays étranger, a rapporté ces propos d’un homologue du pays visité : « Vous ne savez pas quelle chance vous avez d’avoir M. Ouattara comme Président. Vous avez entre les mains un homme de grande valeur. Sachez en profiter. Sinon, donnez-le-nous, prêtez-le-nous, juste pour quelque temps ».
Si l’adage dit que nul n’est prophète chez soi, il est, par ailleurs, bon de percevoir et d’apprécier les échos qui ne viennent pas de chez soi. Les événements survenus en Côte d’Ivoire ont forgé le sentiment de s’aimer vivants. Par analogie, même si en politique, il est difficile de s’aimer, il est tout de même possible d’apprécier la bonne œuvre, vivant.
Il y a trois ans, à Houston (dans le Texas), aux États-Unis, dans la rigueur de la fraîcheur de la nuit, le représentant d’un des deux principaux partis de l’opposition ivoirienne nous confiait reconnaître l’excellence du travail abattu par le Chef de l’État.
Ça aussi, c’est de l’élégance politique. Il y a déjà trois années et depuis cette rencontre, d’autres grandes actions se sont ajoutées à l’actif. Que cette observation de ce politicien interpelle chaque citoyen. Dieu garde la Côte d’Ivoire.