Nuit du destin à Abobo Dokui : Célébration autour d’un grin de thé dans l’invocation d’Allah

Chapelets en main et dans une ambiance recueillie, ces jeunes expliquent leur choix. (DR)
Chapelets en main et dans une ambiance recueillie, ces jeunes expliquent leur choix. (DR)
Pour ces jeunes d’Abobo Dokui, leur présence dans le quartier est aussi une manière de protéger leur communauté tout en restant dans l’adoration. (DR)

Nuit du destin à Abobo Dokui : Célébration autour d’un grin de thé dans l’invocation d’Allah

Le 27/03/25 à 10:04
modifié 27/03/25 à 10:14
Comme chaque année, les musulmans du monde entier ont célébré avec ferveur la Nuit du Destin (Laylat al-Qadr), une nuit bénie considérée comme plus vertueuse que mille mois.

A Abobo Dokui, la 27ème nuit du Ramadan, a été observée entre le mercredi 26 et le jeudi 27 mars 2025. Un groupe de jeunes musulmans a choisi une approche différente : célébrer la Nuit du Destin autour d’un grin thé, tout en méditant et en évoquant Allah.

Pour ces jeunes d’Abobo Dokui, leur présence dans le quartier est aussi une manière de protéger leur communauté tout en restant dans l’adoration. (DR)
Pour ces jeunes d’Abobo Dokui, leur présence dans le quartier est aussi une manière de protéger leur communauté tout en restant dans l’adoration. (DR)



Chapelets en main et dans une ambiance recueillie, ces jeunes expliquent leur choix. Fogbé Amadou, porte-parole du groupe Barro, justifie leur rassemblement : « Depuis le début du Ramadan, on rompt le jeûne ensemble ici. Aujourd’hui, c’est la Nuit du Destin, une nuit où il est recommandé de ne pas dormir. Le quartier est vide, alors on s’est dit qu’au lieu de rester chacun chez soi, on allait se réunir pour méditer, parler de la religion et éviter que des voleurs ne profitent de l’absence des gens ». Les fidèles recherchent particulièrement cette nuit dans les dix derniers jours du Ramadan, souvent en effectuant des i’tikaf (retraites spirituelles) dans les mosquées.

Mais pour ces jeunes d’Abobo Dokui, leur présence dans le quartier est aussi une manière de protéger leur communauté tout en restant dans l’adoration. Si certains pourraient critiquer leur choix de ne pas se rendre à la mosquée, leur démarche montre une foi active et solidaire. "On parle d’Allah, on médite, on essaie de ne pas perdre notre temps... On veut aussi bénéficier des mérites de cette nuit", explique Amadou Fogbé.Cette initiative rappelle que l’esprit du Ramadan ne se limite pas aux rituels individuels, mais inclut aussi la solidarité, la vigilance et l’éducation religieuse entre pairs.

Alors que des milliers de fidèles ivoiriens ont passé la nuit en prières, ces jeunes d’Abobo Dokui prouvent que la quête des bénédictions de Laylat al-Qadr peut prendre différentes formes. Leur approche, bien que modeste, illustre une foi vivante et engagée, où spiritualité et sens communautaire se mêlent harmonieusement.

La Nuit du Destin est un moment unique dans l’année musulmane. Selon le Coran (Sourate 97, Al-Qadr), c’est une nuit "meilleure que mille mois", où les anges descendent sur Terre avec les décrets divins. Les actes d’adoration y sont multipliés en récompense, et les invocations exaucées.

Traditionnellement, les fidèles se ruent vers les mosquées ou les lieux de prêche pour multiplier les prières, les invocations et les lectures du Coran, espérant saisir les immenses récompenses promises cette nuit-là.

MALONE DIABY(Stagiaire)



Le 27/03/25 à 10:04
modifié 27/03/25 à 10:14