Plus de 500 étudiants outillés sur les techniques de détection de la désinformation et la manipulation de l’information
Abidjan, 27 mars 2025 (AIP)- Plus de 500 étudiants de l’Université Félix Houpouet-Boigny, de l’Université tertiaire et technologique Loko et de l’Ecole des spécialités multimédia d’Abidjan (ESMA) ont été outillés à déceler la désinformation et la manipulation de l’information lors de conférences-débats organisées, mardi 25 mars 2027, à Abidjan, dans le cadre de la Semaine nationale de la presse initiée par l’Autorité nationale de la presse (ANP).
Prennent part à ces conférences-débats itinérantes neuf établissements d’enseignement supérieur de communication et de journalisme, à savoir l’Unité de formation et recherche en information, communication et arts (UFRICA) de l’Université Félix Houphouët Boigny, l’Institut des Sciences et techniques de la communication (ISTC) polytechnique, l’Université Adama Sanogo, l’Université Catholique de l’Afrique de l’ouest (UCAO), l’Université ISPA polytechnique, l’Institut universitaire d’Abidjan (IUA), l’Ecole des spécialités multimédia d’Abidjan (ESMA), l’Institut Voltaire, l’Université tertiaire et technologique Loko.
Ces étudiants ont été instruits sur le thème : « Information, Réseaux sociaux et Intelligence artificielle : Comment déceler la désinformation et la manipulation ». Face au flux informationnel qui caractérise la société de l’information dans ce village planétaire qu’est devenu notre monde, un des objectifs de l’ANP étant de participer aux côtés d’autres acteurs, à l’éducation du public aux médias et à l’information.
L’enseignant-chercheur et journaliste professionnel, Dr David Youant a instruit les étudiants de l’UFRICA et de l’Institut Voltaire sur les outils et bonnes pratiques pouvant leur permettre de déceler la désinformation et la manipulation de l’information, citant la nécessité d’ « observer les détails », entre autres la date, le titre, la structure du site web, également vérifier la source.
Il a évoqué les dispositions du code pénal ivoirien en cas de délit. « Sont punies d’une peine d’emprisonnement d’un à vingt ans et d’une amende de 500.000 à 100.000.000 de F CFA, toutes les atteintes à la propriété intellectuelle commises au moyen d’un système d’information », a-t-il fait remarquer.
Poursuivant, il a dit que « constitue une atteinte à la propriété intellectuelle, le fait, sans autorisation de l’auteur ou de ses ayants droit, de traduire ou d’adapter une œuvre de l’esprit par le biais d’un programme informatique ou de mettre cette traduction ou adaptation sur un système d’information ou un support numérique ou analogique à la disposition du public,
Il y a également le fait, sans autorisation de l’auteur ou de ses ayants droit, de reproduire, d’utiliser, de vendre, de dénaturer, de dénigrer une marque, une raison sociale, un nom commercial, un nom de domaine Internet ou tout autre signe distinctif appartenant à un tiers par le biais d’un système d’information ouvert au public ou par le biais d’un programme informatique ou sur un support numérique ou analogique... »
Le journaliste à l’Agence France presse (AFP), Suy Kahofi et le rédacteur en chef de Fratmat.info, Didier Assoumou ont, dans une approche méthodique et interactive axé leurs communications sur les rudiments et outils nécessaires dans la marche vers le professionnalisme dans le métier de journalisme et professionnel de la communication que les étudiants ont librement choisi.
Ils ont souligné à leur tour que les techniques pour détecter la désinformation et la manipulation consiste à vérifier l’authenticité de l’information (la date, le titre, l’adresse http, la cible ...), son origine (qui émet l’information, aller sur le site de la structure ou appeler le numéro indiquée sur l’information, vérifier la véracité des photos et vidéo (rechercher le contexte et l’origine exacte de la photo ou vidéo).
Pour y parvenir, il existe des moteurs de recherche dont le plus connu est Tineye Reverse Search.
Les conférences organisées au sein des universités et des grandes écoles se tiennent simultanément avec des séances de sensibilisation dans les établissements d’enseignement secondaire, ainsi qu’avec des visites d’entreprises de presse. La Semaine nationale de la presse s’achèvera le vendredi 28 mars par la proclamation des résultats du concours récompensant le meilleur journal scolaire et le meilleur article de presse.
(AIP)