Normes et certification : Codinorm renforce les capacités des responsables de banques et d’assurances

Le secteur privé invité à adhérer à Côte d’Ivoire normalisation. (Ph: Franck YEO)
Le secteur privé invité à adhérer à Côte d’Ivoire normalisation. (Ph: Franck YEO)
Le secteur privé invité à adhérer à Côte d’Ivoire normalisation. (Ph: Franck YEO)

Normes et certification : Codinorm renforce les capacités des responsables de banques et d’assurances

Le 28/03/25 à 15:08
modifié 28/03/25 à 17:48
Côte d’Ivoire normalisation (Codinorm) a organisé le vendredi 28 mars 2025, à Abidjan-Marcory, un atelier de sensibilisation à l’intention des acteurs des secteurs de banque et d’assurance. Cet rencontre qui avait pour thème : « Normes et certification, face aux défis de la performance des établissements de crédit et des assurances », vise à promouvoir les normes et la certification dans ce secteur d’activité.

Cette rencontre qui a réuni des responsables des établissements bancaires et de crédit, ainsi que des assurances, a pour objectifs de sensibiliser ces acteurs à l’impact des normes comme outils de performance interne ; les instruire sur l’usage de la certification qui est un moyen de maîtrise des risques de financement au sein de leurs institutions et surtout de leur présenter le cadre juridique et réglementaire de la gestion de qualité et de la normalisation en Côte d’Ivoire.

Le directeur général de Codinorm, Constant Boka, a souligné que l’ingénierie de la normalisation et de la certification a été développée en Côte d’Ivoire et que celle-ci a été appuyée par un décret qui a permis de certifier près de 16 familles-produits. « Nous avons aujourd’hui un portefeuille de 300 entreprises certifiées et l’ensemble des expertises ont été mises à la disposition des opérateurs économiques », a-t-il expliqué.

Pour lui, les banques et les assurances sont un maillon de développement économique et qu’elles peuvent servir de mesures coercitives pour que la culture normative soit. « Si vous ne fabriquez pas des produits conformes aux normes, l’administration peut vous frapper. Et puis aujourd’hui, il y a la Zlecaf, donc des opportunités qui s’offrent sur des marchés extérieurs. Les entreprises ont donc besoin d’être accompagnées », dit Constant Boka.

En effet, dit-il, les banques et les assurances sont très importantes pour la normalisation en Côte d’Ivoire. « Je pense que les banques et les assurances ont compris les enjeux de s’intéresser de plus près à l’activité de normalisation et surtout d’être membres de Codinorm. Il faut qu’elles soient des partenaires, des parties prenantes dans nos missions, dans nos travaux techniques », a-t-il exhorté.

Le directeur général de Côte d’Ivoire normalisation a précisé que sa structure est la seule habilitée en Côte d’Ivoire à certifier les produits locaux et que tout le secteur privé est concerné par la certification. « Nous sommes en train de travailler sur un nouveau format des normes. Car l’Intelligence artificielle fera son entrée », a-t-il annoncé.

L’expert technique auprès de Codinorm, spécialisé dans les questions de management et certification, Paul Amié Ehimanin, a fait savoir que les banques et les assurances connaissent de véritables problèmes soit en interne, soit avec les acteurs de financement. « Aujourd’hui, avec cet atelier, elles ont compris que la certification qui démarre par l’adoption des normes mises en œuvre et leur reconnaissance par des organismes tiers, est un outil qui permet véritablement de créer une forme de transparence, de confiance au financement de la couverture des risques », dit-il.

C’est pourquoi il les exhorte à nouer un partenariat avec Codinorm parce que c’est au sein de cette association qu’elles peuvent régler la problématique de financement. « Il faut aller dans le sens de la normalisation, car les normes sont des outils qui permettent de régler les problèmes économiques, de donner confiance, de créer un environnement saint pour que définitivement les Pme ivoiriennes puissent être accompagnées en toute confiance et qu’on entende plus que les banques ne leur accordent pas de financement », a-t-il exhorté.

Pour Kédi Richmond, directeur central dans une banque de la place, cet atelier leur a permis de comprendre qu’en dehors des normes réglementaires qui leur sont imposées par le régulateur, les normes en ce qui concerne le secteur privé peuvent fortement contribuer à améliorer la visibilité sur l’analyse des risques qu’ils prennent par rapport au financement des entreprises.


Le 28/03/25 à 15:08
modifié 28/03/25 à 17:48