Une œuvre d'art fait à base de déchet. (Dr)

La Türkiye avait lancé l’initiative « Zéro déchet » sous les auspices de Emine Erdoğan, Première dame de la République de Türkiye, dans le but de promouvoir des modes de production et de consommation responsables et d'encourager une transition vers une approche axée sur le cycle de vie.

Cette initiative est devenue un mouvement mondial avec la Résolution N°77/161 de l'Assemblée générale de l'Onu, à l'unanimité en instituant également le 30 mars comme la Journée internationale zéro déchet.

Profitant de cette commémoration, la diplomate turque a réuni des artistes ivoiriens qui utilisent des matières récupérées pour construire le langage plastique. Six artistes ont exposé une trentaine d’œuvres d’art. Il s'agit d'Ernest Aka, de Quacabessey, Mounou Désiré, Wéda, Nguiax et Ballo Mamadou qui ont expliqué que leurs arts plastiques et visuels ont été conçus avec des déchets.

Henri N’Koumo, directeur des arts plastiques et visuels au ministère de la Culture et de la Francophonie, a salué cette initiative qui vise à protéger l’environnement ; sensibiliser les populations, particulièrement les enfants. "Il ne faut pas que nous laissions à nos enfants un monde fragilisé en passe de déliquescence", a-t-il interpelé.

Intervenant à cette célébration, l’ambassadeur de Türkiye en Côte d'Ivoire a réaffirmé son engagement en faveur d'une consommation responsable, d'une innovation durable et de partenariats internationaux plus solides, malgré que seuls 8 % des fibres textiles proviennent de matériaux recyclés, et le recyclage de textile à textile représente moins de 1 % de la production totale de fibres.

"Pour résoudre cette crise, il faut un changement systémique. Une approche zéro déchet axée sur la production durable, la réutilisation, la réparation et le recyclage, essentielle à la mise en place d'une économie circulaire », a proposé Deniz Erdoğan Barım.

L’ambassadeur a fait savoir que le mouvement « zéro déchet » ne se limite pas à la gestion des déchets. Il s'agit de transformer cette approche des ressources, de favoriser la durabilité et de protéger la planète pour les générations futures. « Ensemble, nous pouvons construire un avenir où les déchets ne sont plus un fardeau mais une ressource précieuse qui profite à la fois aux personnes et à la planète », a-t-elle lancé.

« Je constate avec satisfaction que la célébration a lieu le même jour que l’Aïd el-Fitr, qui nous annonce la fin du mois béni de Ramadan », a-t-elle ajouté, en souhaitant une excellente fête de Ramadan a toutes les communautés musulmanes.

A son tour, Yao Marcel, directeur de la coopération internationale au ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, s’est réjoui de la découverte de cette exposition d’œuvres d’art qui utilise les déchets pour concevoir ces œuvres.

"C'est avec plaisir qu'on a découvert tous ces artistes". Faisant savoir que le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Jacques Assahoré Konan, accorde une grande importance au recyclage des déchets. Il a indiqué que le ministre est disposé à apporter un appui à ces jeunes plasticiens.