Assemblées annuelles 2025 : les corridors régionaux, moteurs de l’intégration continentale

Soutenus par la Banque africaine de développement, les corridors régionaux jouent un rôle moteur dans l’intégration du continent, avec la ZLECAf comme point d’orgue.(Ph:DR)
Soutenus par la Banque africaine de développement, les corridors régionaux jouent un rôle moteur dans l’intégration du continent, avec la ZLECAf comme point d’orgue.(Ph:DR)
Soutenus par la Banque africaine de développement, les corridors régionaux jouent un rôle moteur dans l’intégration du continent, avec la ZLECAf comme point d’orgue.(Ph:DR)

Assemblées annuelles 2025 : les corridors régionaux, moteurs de l’intégration continentale

Le 01/04/25 à 06:36
modifié 01/04/25 à 06:41

« Ce n'est qu’à travers les corridors régionaux que nous pourrons faire circuler facilement les biens et les services sur le continent, réduire les coûts de transport, promouvoir l’intégration et parvenir à un développement économique efficace », a rappelé récemment Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la Banque africaine de développement.

Les investissements majeurs dans les corridors régionaux africains constituent un pilier essentiel des stratégies qui seront au centre des discussions lors des Assemblées annuelles 2025 du Groupe de la Banque africaine de développement qui se tiennent à Abidjan du 26 au 30 mai prochains sur le thème : « Tirer le meilleur parti du capital de l'Afrique pour favoriser son développement ».

En transformant ces axes routiers et ferroviaires en artères économiques vitales, le continent mobilise l’un de ses capitaux les plus précieux : sa position géographique et sa capacité à créer des marchés intégrés. Ces corridors désenclavent non seulement les économies nationales, mais valorisent aussi les immenses ressources naturelles et agricoles actuellement sous-exploitées, faute d'accès aux marchés.

Avec plus de 50 milliards de dollars investis dans les infrastructures au cours de la dernière décennie, la Banque est devenue le premier bailleur de fonds multilatéral dans ce domaine en Afrique.

Des réalisations emblématiques d’une intégration en marche

Piliers de la politique d’intégration continentale promue par la Banque africaine de développement, les connexions d’infrastructures transfrontalières ont avancé à grands pas depuis 2015.

La Transsaharienne en est un exemple, projet autoroutier géant tracé d'Alger à Lagos pour desservir l’ensemble de la sous-région du Maghreb et du Sahel sur une distance de 9 400 kilomètres.

Sur financement du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque, les segments reliant Alger à Niamey (Niger) sont quasiment achevés, et les routes secondaires sont en phase terminale en Tunisie, au Mali et au Tchad.

Au Niger, la Transsaharienne a suscité l’enthousiasme des voyageurs et des transporteurs routiers, contents d’abandonner les vieilles routes cabossées au profit de larges voies asphaltées.

Les temps de parcours ont baissé significativement et de nouvelles opportunités économiques se sont ouvertes aux populations riveraines. Grâce à cette infrastructure, le Niger a renforcé sa position de carrefour entre le Maghreb et le Sahel, facilitant les dessertes de l’Algérie au Nigéria et du Tchad.

L’autoroute côtière transnationale Abidjan-Lagos, longue de 1 028 kilomètres, qui reliera la Côte d’Ivoire au Nigéria via le Ghana, le Togo et le Bénin, devrait révolutionner la connectivité en Afrique de l’Ouest.

Le projet qui attire jusqu’à 15,6 milliards de dollars d’intérêts d’investissements de partenaires privés et institutionnels démarrera en 2026 pour s’achever en 2030.

La Banque africaine de développement a financé les études de faisabilité du projet, élaboré les options de financement et les différents arrangements institutionnels ouvrant la voie à la construction de ce corridor, qui reliera les villes les plus dynamiques d’Afrique de l’Ouest : Abidjan, Takoradi, Accra, Lomé, Cotonou, Porto-Novo et Lagos.

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Le 01/04/25 à 06:36
modifié 01/04/25 à 06:41