Sportivement : Nul n'est prophète chez soi

Dr Yao Allah-Kouamé, président de la Confédération africaine de cyclisme, par ailleurs président de la Fédération ivoirienne de cyclisme. (Ph: Dr)
Dr Yao Allah-Kouamé, président de la Confédération africaine de cyclisme, par ailleurs président de la Fédération ivoirienne de cyclisme. (Ph: Dr)
Dr Yao Allah-Kouamé, président de la Confédération africaine de cyclisme, par ailleurs président de la Fédération ivoirienne de cyclisme. (Ph: Dr)

Sportivement : Nul n'est prophète chez soi

Le 07/04/25 à 11:31
modifié 07/04/25 à 12:14
Depuis son élection à la tête de la Confédération africaine de cyclisme (Cac), Dr Yao Allah-Kouamé n'a pas encore été reçu par le Chef de l’État, encore moins par son Premier ministre, ministre des Sports et du Cadre de vie. Pourtant, partout où il se rend, les portes des Palais présidentiels s’ouvrent à lui.

On l’a vu récemment à Kigali, avec le Président rwandais, Paul Kagamé, qui lui prêtait toute l'attention due à son nouveau rang. C‘est que Dr Yao Allah Kouamé n’est plus le « petit » responsable du vélo ivoirien. Il est depuis, le dimanche 16 février 2025, président de la Confédération africaine de cyclisme (Cac), une institution qui compte dans le paysage sportif mondial.

Ailleurs, c'est l’État qui met tous les moyens à la disposition du candidat. Les chancelleries sont même mises à contribution. On l’a vu en 2021, lorsque le président Jacques Anouma voulait conquérir le siège de la Caf. Cette volonté du Président Ouattara de faire la promotion des cadres ivoiriens dans les instances internationales est toujours d’actualité. Sauf que beaucoup se demandent pourquoi cela ne marche pas pour Dr Allah Kouamé.

Le président de la Fédération ivoirienne de cyclisme (Fic) a pourtant réussi l’exploit de battre chez lui à domicile, l’Égyptien Mohamed Wagih Azzam, président sortant. Une victoire sportive, mais ô combien diplomatique.

A chacune de ses sorties hors du pays, c’est l’Ivoirien qu’on voit, avant le président de la Cac. Jusqu’à présent, en Côte d'Ivoire, personne ne semble mesurer la portée de cette élection et ses nombreux avantages pour le pays.

Il est vrai qu’Allah a été accueilli en triomphe à son retour du Caire (Égypte) et reçu par le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Sports et du Cadre de vie, Adjé Silas Metch. Mais cette victoire du président Allah mérite d’être célébrée au plus haut niveau. Pourquoi pas avec le Premier ministre qui, en plus, est ministre des Sports et du Cadre de vie et le Chef de l’État, père de l’Ivoirien nouveau.

Ce que le président Allah a accompli cadre bien avec cette politique d’excellence prônée par le premier magistrat du pays. Et puis, c’est une victoire qui intervient à une période où la Côte d’Ivoire a quasiment perdu toute influence auprès des Confédérations sportives sur le continent. Alors pourquoi ?


Le 07/04/25 à 11:31
modifié 07/04/25 à 12:14