L'éditorial d'Adama Koné/Cacao, carburant, eurobond : Jour de marché en Côte d’Ivoire
Il fait actuellement bon vivre sous les cacaoyers. Les planteurs ivoiriens sont heureux. Les nouvelles sur le marché sont bonnes. Le mercredi 2 avril, le gouvernement a pris une décision historique.
Fixant le prix du kilogramme de cacao à 2 200 FCfa contre 1 800 FCfa depuis octobre 2024. La veille, le mardi 1er avril, ce sont les automobilistes et les transporteurs qui se réjouissaient de voir le prix du carburant baisser à la pompe.
Le deuxième trimestre de l’année 2025 commence avec beaucoup d’optimisme. Les nouvelles appellent vraiment à la détente. La Côte d’Ivoire reste un pays agricole qui s’efforce à transformer la structure de son économie. Et elle prend en compte le bien-être de cette population paysanne. Le million de cacaoculteurs ne peuvent pas dire le contraire.
On peut le dire, le cacao nourrit son homme. La campagne intermédiaire s’ouvre sur des chapeaux de roues. Le 2 avril dernier, le gouvernement a pris la décision de fixer le prix du kilogramme à un niveau record.
Désormais, c’est à 2 200 Fcfa que les planteurs devront livrer leurs productions. C’est une hausse importante de 22,22%, comparativement au prix de 1 800 Fcfa de la campagne principale. Soit 400 francs de gain pour les agriculteurs.
Une mesure à saluer. En effet, traditionnellement, la petite campagne est caractérisée par des fèves de petite taille. Ce qui entraîne plutôt une baisse de la rémunération. En relevant le prix bord champ, l’État envoie un message au monde paysan.
Celui de la considération de son apport à l’économie nationale. Et surtout du respect de la parole donnée. Faire en sorte que le producteur capte 60% du prix à l’international. En plus du relèvement du prix, une action sociale a été posée.
La prise en charge de la cotisation à la Couverture maladie universelle (Cmu). Comme quoi, il faut des bras valides pour maintenir la Côte d’Ivoire à son rang de premier pays producteur de cacao dans le monde. Le prix fixé, mercredi, va courir jusqu’à fin septembre.
Ceux qui vont transporter les productions agricoles, depuis les champs jusqu’au port ou dans les zones de consommation, sont aussi impactés par les bonnes nouvelles. Avec eux, tous les automobilistes de Côte d’Ivoire. Depuis le 1er avril, le prix à la pompe du carburant est en baisse. Le super sans plomb est vendu à 855 Fcfa, soit une réduction de 20 francs. Et le gasoil est à 700 Fcfa, soit 15 francs en moins.
Si ces tarifs sont valables pour le mois d’avril, compte tenu de l’indexation aux cours internationaux, il est tout de même à apprécier le soulagement qu’ils constituent. On sait que le carburant affecte tous les secteurs.
Ici, la problématique reste le coût du transport aux populations. A chaque augmentation, le tarif des taxis communaux, des minicars et des camions de transport de marchandises flambe. Et même plus que de raison. Mais lorsque la situation devient favorable, rien ne bouge chez les transporteurs.
Petit exercice. Prenons l’exemple du super sans plomb. La baisse est de 20 Fcfa. Si les mois suivants, la conjoncture est telle qu’il y a une augmentation de 10 francs, cela voudrait dire qu’on n’aurait pas atteint le prix d’avant avril 2025. Cependant, les transporteurs auront une forte propension à revoir leurs tarifs.
Une pratique qui fausse le jeu et qui leur permet de tirer de supers profits. C’est aux organisations de consommateurs de relever cette subtilité et de jouer leur rôle. En dehors de ces deux informations heureuses touchant directement la population ivoirienne, il y a que l’État aussi a réalisé une opération importante sur les marchés financiers internationaux.
Le dernier Eurobond a été un véritable succès. Avec, en prime, la levée de fonds en monnaie nationale. La Côte d’Ivoire aura été un grand promoteur du Franc de la communauté financière d’Afrique (Fcfa). Pour la première fois, un pays africain a réussi à emprunter en monnaie locale.
Le pays se couvre ainsi des risques de change qui peuvent être considérables au moment du remboursement de l’emprunt. Ce sont 1 287 milliards de Fcfa que les bailleurs de fonds ont consentis à réunir pour le développement de la Côte d’Ivoire.
Un acte à apprécier, au regard de l’année électorale. De quoi dire que les chants des oiseaux de mauvais augure n’ont pas eu d’écho auprès des investisseurs.
L’extérieur est en train de dire aux Ivoiriens que les perspectives sont bonnes. Et que la présidentielle d’octobre 2025 n’est pas un épouvantail. Les marchés agricole et financier sont favorables. Le marché politique doit suivre la cadence. Il faut arrêter de se faire peur.
Le deuxième trimestre de l’année 2025 commence avec beaucoup d’optimisme. Les nouvelles appellent vraiment à la détente. La Côte d’Ivoire reste un pays agricole qui s’efforce à transformer la structure de son économie. Et elle prend en compte le bien-être de cette population paysanne. Le million de cacaoculteurs ne peuvent pas dire le contraire.
On peut le dire, le cacao nourrit son homme. La campagne intermédiaire s’ouvre sur des chapeaux de roues. Le 2 avril dernier, le gouvernement a pris la décision de fixer le prix du kilogramme à un niveau record.
Désormais, c’est à 2 200 Fcfa que les planteurs devront livrer leurs productions. C’est une hausse importante de 22,22%, comparativement au prix de 1 800 Fcfa de la campagne principale. Soit 400 francs de gain pour les agriculteurs.
Une mesure à saluer. En effet, traditionnellement, la petite campagne est caractérisée par des fèves de petite taille. Ce qui entraîne plutôt une baisse de la rémunération. En relevant le prix bord champ, l’État envoie un message au monde paysan.
Celui de la considération de son apport à l’économie nationale. Et surtout du respect de la parole donnée. Faire en sorte que le producteur capte 60% du prix à l’international. En plus du relèvement du prix, une action sociale a été posée.
La prise en charge de la cotisation à la Couverture maladie universelle (Cmu). Comme quoi, il faut des bras valides pour maintenir la Côte d’Ivoire à son rang de premier pays producteur de cacao dans le monde. Le prix fixé, mercredi, va courir jusqu’à fin septembre.
Ceux qui vont transporter les productions agricoles, depuis les champs jusqu’au port ou dans les zones de consommation, sont aussi impactés par les bonnes nouvelles. Avec eux, tous les automobilistes de Côte d’Ivoire. Depuis le 1er avril, le prix à la pompe du carburant est en baisse. Le super sans plomb est vendu à 855 Fcfa, soit une réduction de 20 francs. Et le gasoil est à 700 Fcfa, soit 15 francs en moins.
Si ces tarifs sont valables pour le mois d’avril, compte tenu de l’indexation aux cours internationaux, il est tout de même à apprécier le soulagement qu’ils constituent. On sait que le carburant affecte tous les secteurs.
Ici, la problématique reste le coût du transport aux populations. A chaque augmentation, le tarif des taxis communaux, des minicars et des camions de transport de marchandises flambe. Et même plus que de raison. Mais lorsque la situation devient favorable, rien ne bouge chez les transporteurs.
Petit exercice. Prenons l’exemple du super sans plomb. La baisse est de 20 Fcfa. Si les mois suivants, la conjoncture est telle qu’il y a une augmentation de 10 francs, cela voudrait dire qu’on n’aurait pas atteint le prix d’avant avril 2025. Cependant, les transporteurs auront une forte propension à revoir leurs tarifs.
Une pratique qui fausse le jeu et qui leur permet de tirer de supers profits. C’est aux organisations de consommateurs de relever cette subtilité et de jouer leur rôle. En dehors de ces deux informations heureuses touchant directement la population ivoirienne, il y a que l’État aussi a réalisé une opération importante sur les marchés financiers internationaux.
Le dernier Eurobond a été un véritable succès. Avec, en prime, la levée de fonds en monnaie nationale. La Côte d’Ivoire aura été un grand promoteur du Franc de la communauté financière d’Afrique (Fcfa). Pour la première fois, un pays africain a réussi à emprunter en monnaie locale.
Le pays se couvre ainsi des risques de change qui peuvent être considérables au moment du remboursement de l’emprunt. Ce sont 1 287 milliards de Fcfa que les bailleurs de fonds ont consentis à réunir pour le développement de la Côte d’Ivoire.
Un acte à apprécier, au regard de l’année électorale. De quoi dire que les chants des oiseaux de mauvais augure n’ont pas eu d’écho auprès des investisseurs.
L’extérieur est en train de dire aux Ivoiriens que les perspectives sont bonnes. Et que la présidentielle d’octobre 2025 n’est pas un épouvantail. Les marchés agricole et financier sont favorables. Le marché politique doit suivre la cadence. Il faut arrêter de se faire peur.