L’Autorité nationale de régulation du secteur de l’électricité de Côte d’Ivoire (Anare-CI) a initié, les mardi 2 et mercredi 3 avril 2025, à Soubré, des séances d’information, d’éducation et de communication à l’intention des populations.

Objectif : écouter les préoccupations des usagers, les sensibiliser sur leurs droits et devoirs, mais surtout leur présenter les actions entreprises pour une amélioration de la qualité du service électrique.

Face aux nombreuses plaintes exprimées, les populations de Soubré ont unanimement appelé à des solutions urgentes. « Il est impératif de garantir une alimentation stable en électricité pour le bon fonctionnement des services publics et privés, ainsi que pour les ménages », a insisté le préfet de région de la Nawa, préfet du département de Soubré, Kouamé BI Kalou Clément. Il a exhorté les autorités et la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) à trouver des solutions durables et adaptées aux besoins des populations.

En réponse, Francis Aka, conseiller du directeur général de l’Anare-CI, représentant son supérieur hiérarchique, a rassuré les habitants. Il a annoncé que des mesures étaient en cours pour améliorer la qualité du service, réduire les coupures et faciliter l’acquisition des compteurs.

Un paradoxe mal vécu par les habitants

Située dans la région de la Nawa, Soubré est pourtant la ville qui abrite trois barrages hydroélectriques majeurs ayant renforcé les capacités énergétiques de la Côte d’Ivoire. Un statut qui rend encore plus incompréhensible, aux yeux des habitants, les délestages récurrents et la mauvaise qualité de la fourniture d’électricité.

Les populations dénoncent en effet des coupures intempestives, un éclairage public défaillant, un processus complexe d’acquisition des compteurs, sans oublier les préjudices économiques subis par les ménages et les opérateurs économiques.

C’est donc pour mieux prendre en compte ces préoccupations que l’Anare-CI a initié ces rencontres. Elles s’inscrivent dans sa volonté stratégique de rapprocher le régulateur des usagers et de les rendre acteurs de la régulation à travers une meilleure connaissance de leurs droits, mais aussi de leurs devoirs.