Promotion de la petite enfance/Infrastructures de garde: Appel à la mobilisation des acteurs publics et privés

Les enfants du Centre de protection de la petite enfance (Cppe) d'Anono en compagnie des officiels. (Ph: Dr)
Les enfants du Centre de protection de la petite enfance (Cppe) d'Anono en compagnie des officiels. (Ph: Dr)
Les enfants du Centre de protection de la petite enfance (Cppe) d'Anono en compagnie des officiels. (Ph: Dr)

Promotion de la petite enfance/Infrastructures de garde: Appel à la mobilisation des acteurs publics et privés

Le 07/04/25 à 19:06
modifié 07/04/25 à 19:46
Il y a 4 ans, le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, à travers la Direction de la coordination des établissements et services à caractère social de protection de la petite enfance et des complexes socio-éducatifs (Dcesppe-Cse) dirigée par Kouatouan Félicité, a initié la Semaine nationale de la petite enfance (Senape).

Cette semaine se propose comme une campagne de communication sociale et une tribune de plaidoyer en faveur du développement harmonieux de la petite enfance. Pour l’édition 2025, qui a démarré le lundi 7 avril, à Cocody-Anono, les activités se dérouleront sur le thème : « Promouvoir les services de garde d’enfants pour un développement harmonieux de la petite enfance et l’autonomisation de la femme ».

Lors de la cérémonie d’ouverture de ce rendez-vous, la ministre de tutelle, Nassénéba Touré, a expliqué que le choix de ce thème s’inscrit dans le contexte socio-économique de la Côte d’Ivoire en pleine transition sociologique.

Dans cette dynamique, elle a appelé à la mobilisation de tous. Notamment des parents, acteurs publics et privés, pour investir davantage dans les infrastructures de garde, mais surtout pour être des relais de plaidoyer et d’action sur le terrain.

« Ensemble, engageons-nous à bâtir un réseau national de services de garde à la hauteur des besoins de notre société. A travers cet engagement, construisons un capital humain de qualité, condition indispensable pour un avenir prospère de notre pays », a-t-elle exhorté.

La petite enfance génère un retour économique de 7 à 10 fois supérieur

Toutefois, a-t-elle rappelé, depuis 2022, les structures de base de son département ministériel accueillent chaque année, en moyenne, 21 000 enfants, dont environ 500 enfants en situation de handicap au sein de 445 établissements publics. La charge de l’encadrement de cette tranche de la population repose sur 870 agents.

« Ces chiffres témoignent de l’ampleur des défis infrastructurels, humains et financiers à relever pour anticiper les besoins des enfants de moins de 5 ans qui, selon le Recensement général de la population et de l’habitat de 2021, représentent un peu plus de 3 696 000 individus, soit 12,58% de la population ivoirienne. Investir dans des structures de garde de qualité, accessibles et abordables pour toutes et tous, revient donc à agir directement sur la réduction des inégalités de genre tout en stimulant une croissance économique inclusive », a-t-elle précisé.

Rappelant que selon les études de la Banque mondiale, chaque franc investi dans la petite enfance génère un retour économique de 7 à 10 fois supérieur.

Quant à Mariana Stirbu, représentante adjointe de l’Unicef Côte d'Ivoire, elle a souhaité que cette semaine consacrée à la petite enfance pousse la réflexion sur les mesures nécessaires pour que chaque enfant ait la chance de grandir dans un environnement propice à son épanouissement. Cela, afin que chaque femme puisse s'épanouir et participer pleinement à la société. « L’Unicef reste engagé à vos côtés, à travers nos initiatives liées au développement de la petite enfance », a-t-elle promis.

Comme l’Unicef, le parrain de cette 4e édition, le président du Conseil économique, social, culturel et environnemental, Aka Aouélé, a assuré de l’engagement de son institution à prendre à son compte la problématique de la petite enfance pour analyser et proposer des solutions concrètes afin d’améliorer l’ordre de garde des enfants.

« Nous saurons faire le plaidoyer nécessaire et recommander les mesures pour que les services de garde des enfants soient non seulement comme un soutien à la famille, mais également comme un levier pour l’égalité des sexes », s’est-il engagé.


Le 07/04/25 à 19:06
modifié 07/04/25 à 19:46