Média et protection des enfants : La Haca et l’Unicef signent une charte d’éthique

L'Unicef et la Haca se sont engagés à faire des médias un levier de protection, d’inclusion et d’épanouissement pour les enfants d’aujourd’hui et les générations futures. (Ph: Dr)
L'Unicef et la Haca se sont engagés à faire des médias un levier de protection, d’inclusion et d’épanouissement pour les enfants d’aujourd’hui et les générations futures. (Ph: Dr)
L'Unicef et la Haca se sont engagés à faire des médias un levier de protection, d’inclusion et d’épanouissement pour les enfants d’aujourd’hui et les générations futures. (Ph: Dr)

Média et protection des enfants : La Haca et l’Unicef signent une charte d’éthique

Le 08/04/25 à 10:55
modifié 08/04/25 à 11:17
La signature du protocole a eu lieu au siège de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca).
Dans un engagement commun en faveur de la protection des enfants et de la promotion d’un traitement médiatique responsable des questions liées à l’enfance, l’Unicef Côte d’Ivoire et la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca) ont procédé, le 7 avril, à la signature d’une Charte d’éthique des médias audiovisuels au siège de la (Haca).

« En tant que régulateur des médias audiovisuels, il est de notre devoir de veiller à ce que les contenus auxquels les enfants ont accès soient sûrs, appropriés et adaptés à leur âge. Mais, bien plus encore, nous devons nous assurer que les médias respectent les principes éthiques et les droits fondamentaux des enfants. La charte que nous signons aujourd’hui incarne ces engagements et offre un cadre clair et ambitieux pour la régulation des contenus audiovisuels en matière de protection de l’enfant », a situé Me René Bourgoin.

Avant d’indiquer que la décision N°2014-001/HACA du 10 avril 2014 de la Haca, relative à la protection des enfants et des adolescents dans les médias audiovisuels, avait déjà amorcé un cadre clair de régulation.

Jean-François Basse et Me René Bourgoin ont dévoilé la plaque de la charte. (Ph: Dr)
Jean-François Basse et Me René Bourgoin ont dévoilé la plaque de la charte. (Ph: Dr)



« Cette décision introduisait la classification des programmes, prenant en compte la vulnérabilité des enfants et des adolescents, qu’ils soient acteurs ou simples téléspectateurs. Elle prévoyait l’insertion d’un pictogramme avec des catégories distinctes (-10, -12, -16, -18), pour signaler les contenus susceptibles d’heurter la sensibilité des jeunes téléspectateurs et de nuire à leur épanouissement physique, mental ou moral. Elle prévoyait également l’usage de dispositifs de contrôle parental et proscrivait toute production portant atteinte à la dignité des enfants et des adolescents ou les incitant à des activités sexuelles, à la pornographie ou à la prostitution, pour ne citer que ces mesures », a précisé le président de la Haca pour qui la force de cette charte se mesurera également à sa mise en œuvre.

« Une charte ne vaut que par sa capacité à se traduire en actions concrètes et en résultats tangibles. Son application rigoureuse repose sur l’implication de chacun. C’est en agissant ensemble, avec détermination et sens des responsabilités, que nous parviendrons à créer un environnement médiatique plus respectueux des droits des enfants », a-t-il appelé l’ensemble des acteurs.

Jean François Basse, le Représentant résident de l’Unicef en Côte d’Ivoire, a, pour sa part, indiqué qu’en signant cette charte, les deux institutions posent un jalon essentiel pour assurer une couverture médiatique responsable, respectueuse des droits des enfants et porteuse d’un message positif pour la société ivoirienne tout entière.

« un engagement fort, un engagement concret. Un engagement dont nous devons être fiers. Ensemble, faisons des médias un levier de protection, d’inclusion et d’épanouissement pour les enfants d’aujourd’hui et les générations futures. Nous avons une responsabilité commune : faire des médias un espace sûr, éducatif et inspirant pour tous les enfants de Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré.

Il a, en outre, révélé que cette charte, signée également par les principales chaînes de télévision du pays Rti, Nci, Life TV et 7info, vise notamment à encourager un traitement médiatique éthique et responsable des sujets impliquant les enfants, en évitant toute exploitation ou atteinte à leur dignité ; garantir une représentation équilibrée et positive des enfants dans les médias audiovisuels ; former et sensibiliser les professionnels des médias aux principes de protection de l’enfance et aux bonnes pratiques journalistiques ; promouvoir une participation active des jeunes dans la création et la diffusion de contenus qui les concernent directement.

Pour Jean-François Basse, la signature de cette charte est le début d’un processus exigeant qui nécessitera un suivi rigoureux.

C’est pourquoi pour garantir son application effective, seront mises en place un certain nombre de mesures dont l’organisation d’ateliers dédiés aux professionnels des médias, un mécanisme d’évaluation et de suivi pour mesurer l’impact de la charte afin d’ajuster les actions en fonction des réalités du terrain et surtout une collaboration continue entre la Haca, l’Unicef et l’ensemble des acteurs du paysage audiovisuel pour adapter cette initiative à l’évolution du secteur médiatique.



Le 08/04/25 à 10:55
modifié 08/04/25 à 11:17