Changement climatique, environnement : Le ministre Jacques Assahoré Konan présente la politique gouvernementale

La lutte conte les changements climatiques est une nécessité vitale, d’où l’implication de tous. ( Franck YEO)
La lutte conte les changements climatiques est une nécessité vitale, d’où l’implication de tous. ( Franck YEO)
La lutte conte les changements climatiques est une nécessité vitale, d’où l’implication de tous. ( Franck YEO)

Changement climatique, environnement : Le ministre Jacques Assahoré Konan présente la politique gouvernementale

Le 10/04/25 à 09:05
modifié 10/04/25 à 23:28
Le ministre de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique, Jacques Assahoré Konan, a affirmé le mercredi 9 avril 2025, que le dérèglement climatique menace directement l’économie ivoirienne, les populations, les infrastructures et les écosystèmes.

Il s’exprimait lors d’une conférence magistrale sur le thème : « Politique environnementale du gouvernement : innovations, défis et perspectives pour un développement durable », initiée par l’Université Nagui Abrogoua (Una) dans ses locaux.

Le ministre a cité quelques menaces dont l’augmentation de la température de 1 à 4°c d’ici 2050 ; le niveau élevé des mers qui affecte gravement les zones côtières à Grand-Bassam, Abidjan et Sassandra et la sécheresse prolongée en ce début d’année qui a asséché des milliers d’hectares de cacao avec des pertes évaluées à 770 milliards de Fcfa d’ici 2040 si rien n’est fait. En outre, l’agriculture est perturbée mettant en péril la sécurité alimentaire et les revenus des populations. « L’économie nationale voit sa croissance affectée et des milliers d’emplois deviennent précaires. Le rapport de la banque mondiale indique que si rien n’est fait d’ici 2050, notre pays perdra 13% de son Pib et 1 630 000 personnes vont basculer dans la pauvreté », a souligné le ministre.

Face à ses menaces, le gouvernement sous l’impulsion du Président de la République Alassane Ouattara, a intégré l’environnement comme une priorité stratégique et cette volonté politique s’est traduite par des actes concrets. En effet, dès sa prise de fonction, le ministre Jacques Assahoré Konan a initié un plan stratégique structuré autour de six axes majeurs. Il s’agit entre autres ; du renforcement de la gouvernance environnementale à travers un cadre juridique modernisé ; le renforcement de la résilience climatique en mettant l’accent l’adaptation et l’émergence d’une économie verte créatrice de valeurs et d’emplois durables.

Ainsi, en deux ans de mise en œuvre, un nouveau code de l’environnement plus claire, cohérent et plus tourné vers la réalité du terrain a été adopté ; une commission nationale de lutte contre les changements climatiques créée, ainsi qu’un marché carbone national pour inciter à la réduction volontaire des émissions des gaz à effet de serre et une stratégie nationale intégrée de promotion de l’économie circulaire ou la recherche de l’innovation occupe une place centrale a également été élaborée.

« Toutes ces avancées ne sauraient suffire si elles ne sont pas nourries, accompagnées, challengées même par la science », a insisté le ministre, souhaitant sceller une alliance stratégique avec l’Una. « Je propose ici solennellement que bientôt nous aurons à signer une convention cadre de partenariat entre l’Una et le ministère en charge de l’environnement », a rassuré Jacques Assahoré Konan.

Selon lui, cette convention aura pour objet entre autres ; de faciliter la recherche appliquée sur les politiques environnementale de la Côte d’Ivoire ; de créer des stages et des opportunités d’insertion pour les étudiants.

Le directeur de cabinet, le Prof Arsène Kobéa, représentant le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Prof Adama Diawara, a salué la collaboration interinstitutionnelle entre les deux ministères, qui témoigne de leur engagement commun en faveur du développement durable, responsable et inclusif.

« Notre système d’enseignement supérieur et de recherche scientifique a un rôle crucial à jouer dans cette dynamique. Il s’agit non seulement de former des générations de citoyens conscients des enjeux environnementaux, mais également de produire des connaissances, d’innover et de proposer des solutions adaptées à nos réalités locales », déclare Arsène Kobéa.

La présidente de l’Una, le Prof Véronique Yoboué, a rappelé que cette conférence s’inscrit dans une dynamique de synergie entre les institutions d’enseignement supérieur et les politiques publiques de développement durable. « L’environnement, c’est notre maison, notre ressource, notre héritage. Le préserver, c’est assurer notre avenir et celui des générations futures. Chaque action que nous posons aujourd’hui doit être guidée par un sens élevé de responsabilité collective », a-t-elle conseillé.



Le 10/04/25 à 09:05
modifié 10/04/25 à 23:28