Marcel Amon-Tanoh
Rupture avec Ouattara en 2020/Marcel Amon-Tanoh : « J’ai été induit en erreur par des juristes »
Marcel Amon-Tanoh, avec le Président Alassane Ouattara, avait une longue collaboration, une affinité, une amitié et une familiarité de plus 30 ans.
Au-delà de la grande proximité, naîtra une énorme complicité qui fera de lui le directeur de cabinet du Président ivoirien.
L’homme a été l’un des premiers à tout risquer pour soutenir Alassane Ouattara. Mais contre toute attente, en mars 2020, il démissionne du gouvernement. Sa voie laisse sans voix. Son choix déçoit plus d’un.
La raison évoquée est son refus d’accompagner Alassane Ouattara à briguer un troisième mandat à la présidentielle du 31 octobre 2020. Un scrutin dans le cadre duquel, Marcel Amon-Tanoh rejoint le Conseil national de transition (Cnt) dirigé par Henri Konan Bédié.
Si le Président Ouattara accepte un autre sacrifice dans le service ; ce sacrifice au bénéfice du peuple n’est pas bien vu par son complice de longue date.
Le jeudi 10 avril, dans une interview sur les antennes de notre confrère Life-Tv, l’ancien ministre des Affaires étrangères s’est livré à un long moment de confidences sur fond de confessions sur sa longue proximité avec le Chef de l’État.
« J’ai été induit en erreur par des juristes. Mais je peux vous démontrer en quoi le Président a le droit de faire un autre mandat », concède-t-il, revenant sur cette interstice revendicatrice et spéculatrice de 2020. « Ça ne se refera plus jamais. Je n’ai jamais menti au Président Ouattara. Je peux avoir oublié quelque chose, mais je ne lui ai jamais menti », jure-t-il.
« Le Président a une capacité à pardonner que peu d’hommes politiques ont », se réjouit son éminent collaborateur. Et il en veut pour preuve, la curieuse parenthèse douloureuse et malheureuse de l’interrogatoire de la génitrice du Chef de l’État et, plus tard, l’exhumation du corps de cette dernière. Des faits graves qu’Alassane Ouattara a su pardonner.
Alors aujourd’hui, que conseille Marcel Amon-Tanoh à son ami et frère ? « Chaque élection dépend de ses enjeux. Les enjeux de cette élection sont différents. C’est la paix, la stabilité des biens et des personnes. C’est pourquoi j’insiste pour que le Président soit candidat », préconise-t-il.
L’ancien ministre des Affaires étrangères et ancien secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente est la personne qui faisait « les va-et-vient entre le Président Bédié et le Président Ouattara ». Il sera témoin de leurs nombreux tête-à-tête. Par exemple, il était là lorsque les deux grands ont parlé de l’alternance.
Marcel Amon-Tanoh n’est pas arrivé dans la famille. Il fait partie de la famille. Il n’a pas rejoint la case. Il est de la case. « Je n’ai jamais adhéré au Rassemblement des républicains, je suis fondateur du Rdr », souligne-t-il. Avec feu l’ancien Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, Jacqueline Oble, Henriette Diabaté, Djéni Kobena et d’autres proches d’Alassane Ouattara, il a mené « beaucoup de combats ».
La première rencontre de Marcel Amon-Tanoh avec Alassane Ouattara, alors Premier ministre, survient sur le conseil du Président Houphouët-Boigny. C’était en 1993. Alassane Ouattara se trouve être l’ami de l’ex-épouse de Marcel Amon-Tanoh. La confiance s’installe, la familiarité aussi. « J’ai été séduit par l’homme », se souvient-il encore.
« Voilà comment on démarre en politique. Le Président Ouattara est dominé par la promotion de l’être humain. Il veut mettre l’être humain au centre de sa politique », assure le conseiller spécial d’Alassane Ouattara.
« J’ai été du Pdci comme tout le monde. Il n’y a aucun revirement. Il y a eu un malentendu. C’est le Pdci qui a engendré le Rdr (...) Alassane Ouattara était numéro 2 du Pdci. Il était Premier ministre d’Houphouët », précise l’ancien ministre.
Comment, dans ces conditions, échapper à commenter la situation, à six mois de l’élection présidentielle ?
« Il y a deux personnes qui ont un bilan dans ce pays, Houphouët-Boigny et Alassane Ouattara. Il n’y en a pas d’autres », analyse Marcel Amon-Tanoh.
« Nous n’avons qu’un pays, la Côte d’Ivoire. Le bien commun, c’est la Côte d’Ivoire. Pour moi, l’enjeu principal de l’élection de 2025, c’est la stabilité, la sécurité. On dort bien parce qu’il y a une personne qui ne dort pas, c’est Alassane Ouattara. Assurer la sécurité, ce n’est pas facile », insiste-t-il. Retour à la maison. Retour à la raison.
L’homme a été l’un des premiers à tout risquer pour soutenir Alassane Ouattara. Mais contre toute attente, en mars 2020, il démissionne du gouvernement. Sa voie laisse sans voix. Son choix déçoit plus d’un.
La raison évoquée est son refus d’accompagner Alassane Ouattara à briguer un troisième mandat à la présidentielle du 31 octobre 2020. Un scrutin dans le cadre duquel, Marcel Amon-Tanoh rejoint le Conseil national de transition (Cnt) dirigé par Henri Konan Bédié.
Si le Président Ouattara accepte un autre sacrifice dans le service ; ce sacrifice au bénéfice du peuple n’est pas bien vu par son complice de longue date.
Le jeudi 10 avril, dans une interview sur les antennes de notre confrère Life-Tv, l’ancien ministre des Affaires étrangères s’est livré à un long moment de confidences sur fond de confessions sur sa longue proximité avec le Chef de l’État.
« J’ai été induit en erreur par des juristes. Mais je peux vous démontrer en quoi le Président a le droit de faire un autre mandat », concède-t-il, revenant sur cette interstice revendicatrice et spéculatrice de 2020. « Ça ne se refera plus jamais. Je n’ai jamais menti au Président Ouattara. Je peux avoir oublié quelque chose, mais je ne lui ai jamais menti », jure-t-il.
« Le Président a une capacité à pardonner que peu d’hommes politiques ont », se réjouit son éminent collaborateur. Et il en veut pour preuve, la curieuse parenthèse douloureuse et malheureuse de l’interrogatoire de la génitrice du Chef de l’État et, plus tard, l’exhumation du corps de cette dernière. Des faits graves qu’Alassane Ouattara a su pardonner.
Alors aujourd’hui, que conseille Marcel Amon-Tanoh à son ami et frère ? « Chaque élection dépend de ses enjeux. Les enjeux de cette élection sont différents. C’est la paix, la stabilité des biens et des personnes. C’est pourquoi j’insiste pour que le Président soit candidat », préconise-t-il.
L’ancien ministre des Affaires étrangères et ancien secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente est la personne qui faisait « les va-et-vient entre le Président Bédié et le Président Ouattara ». Il sera témoin de leurs nombreux tête-à-tête. Par exemple, il était là lorsque les deux grands ont parlé de l’alternance.
Marcel Amon-Tanoh n’est pas arrivé dans la famille. Il fait partie de la famille. Il n’a pas rejoint la case. Il est de la case. « Je n’ai jamais adhéré au Rassemblement des républicains, je suis fondateur du Rdr », souligne-t-il. Avec feu l’ancien Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, Jacqueline Oble, Henriette Diabaté, Djéni Kobena et d’autres proches d’Alassane Ouattara, il a mené « beaucoup de combats ».
La première rencontre de Marcel Amon-Tanoh avec Alassane Ouattara, alors Premier ministre, survient sur le conseil du Président Houphouët-Boigny. C’était en 1993. Alassane Ouattara se trouve être l’ami de l’ex-épouse de Marcel Amon-Tanoh. La confiance s’installe, la familiarité aussi. « J’ai été séduit par l’homme », se souvient-il encore.
« Voilà comment on démarre en politique. Le Président Ouattara est dominé par la promotion de l’être humain. Il veut mettre l’être humain au centre de sa politique », assure le conseiller spécial d’Alassane Ouattara.
« J’ai été du Pdci comme tout le monde. Il n’y a aucun revirement. Il y a eu un malentendu. C’est le Pdci qui a engendré le Rdr (...) Alassane Ouattara était numéro 2 du Pdci. Il était Premier ministre d’Houphouët », précise l’ancien ministre.
Comment, dans ces conditions, échapper à commenter la situation, à six mois de l’élection présidentielle ?
« Il y a deux personnes qui ont un bilan dans ce pays, Houphouët-Boigny et Alassane Ouattara. Il n’y en a pas d’autres », analyse Marcel Amon-Tanoh.
« Nous n’avons qu’un pays, la Côte d’Ivoire. Le bien commun, c’est la Côte d’Ivoire. Pour moi, l’enjeu principal de l’élection de 2025, c’est la stabilité, la sécurité. On dort bien parce qu’il y a une personne qui ne dort pas, c’est Alassane Ouattara. Assurer la sécurité, ce n’est pas facile », insiste-t-il. Retour à la maison. Retour à la raison.