Urbanisation/Bruno Koné: "Renouveler nos villes, ce n’est pas seulement les reconstruire, c’est les repenser à partir de nos aspirations"

Le ministre Bruno Koné (2e à partir de la droite) en compagnie de son collègue Souleymane Diarrassouba procédant  à la coupure du ruban, symbolisant l'ouverture officielle du salon. (DR)
Le ministre Bruno Koné (2e à partir de la droite) en compagnie de son collègue Souleymane Diarrassouba procédant à la coupure du ruban, symbolisant l'ouverture officielle du salon. (DR)
Le ministre Bruno Koné (2e à partir de la droite) en compagnie de son collègue Souleymane Diarrassouba procédant à la coupure du ruban, symbolisant l'ouverture officielle du salon. (DR)

Urbanisation/Bruno Koné: "Renouveler nos villes, ce n’est pas seulement les reconstruire, c’est les repenser à partir de nos aspirations"

Le 11/04/25 à 16:41
modifié 11/04/25 à 22:01
Le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Nabagné Koné, a procédé le vendredi 11 avril 2025, au Parc des expositions d’Abidjan, à l’ouverture de la 10e édition du Salon de l’architecture et du bâtiment (Archibat) sur le thème : « Architecture et renouvellement urbain ».

Le ministre Bruno Koné qui avait à ses côtés son collègue du Commerce et de l’Industrie, Dr Souleymane Diarrassouba, a souligné qu’Archibat, depuis sa création, a su dépasser le cadre d’un simple salon professionnel pour devenir un espace stratégique de dialogue, de confrontation d’idées et de valorisation du savoir-faire, reflétant la vitalité d’un secteur qui évolue, se structure, s’ouvre à de nouveaux enjeux tout en restant enraciné dans les réalités. Avec l’objectif de penser et de construire des villes plus durables, inclusives, harmonieuses et plus agréables.

Pour lui, Archibat 2025 intervient dans un contexte particulier, celui où les villes font face à des tensions croissantes au plan de l’occupation de l’espace et de la gestion foncière. Car les défis et les difficultés sont nombreux : une urbanisation rapide souvent non régulée, des problèmes d’aménagement, de logements, de mobilité et un besoin de renouvèlement des formes urbaines et architecturales.

« Renouveler nos villes, ce n’est pas seulement les reconstruire, c’est les repenser à partir de nos usages propres, notre histoire, nos contraintes et plus généralement nos aspirations », a expliqué le ministre Bruno Koné, soulignant que le thème invite à replacer l’architecture au cœur du projet urbain.

« Ce thème nous rappelle que renouveler un quartier, requalifier un tissu urbain dégradé, transformer des espaces en perte de vitalité, ce n’est pas que de la technique, c’est un acte qui a également une portée sociétale. C’est une vision politique de l’occupation de l’espace, une vision qui doit exprimer notre rapport à l’habitat, à la mémoire, à la dignité, à la justice », dit-il.

L’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire entend être une référence pour tous les acteurs du renouvellement urbain en Afrique. (DR)
L’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire entend être une référence pour tous les acteurs du renouvellement urbain en Afrique. (DR)



Pour lui, l’architecte doit intervenir en amont comme concepteur de solutions, médiateur entre les usages et les formes, comme acteur clé de la construction de la ville inclusive, durable et harmonieuse souhaitée par tous.

« Archibat 2025 est donc un moment privilégié de faire émerger une culture ivoirienne du projet architectural dans lequel nous inclurons le respect des identités locales, l’innovation technologique et de façon à cohabiter avec la sobriété constructive », a insister Bruno Koné, indiquant que c’est aussi l’occasion de faire converger les forces vives du secteur du cadre bâti.

A l’en croire, parler d’aménagement urbain est en réalité poser la question de l’avenir des villes, non plus seulement en termes d’extension ou de densification mais en termes de reconfiguration du tissu existant, d’adaptation au changement de résilience face aux vulnérabilités sociales et environnementales.

« Aujourd’hui, le cœur de la ville appelle lui aussi à être repensé. Les quartiers anciens, les zones sous-équipées, les secteurs oubliés qui concentrent pourtant de dynamiques économiques, une mémoire et une densité sociale unique. Dans ce contexte, le renouvellement urbain s’impose comme une priorité nationale », propose le ministre.

En effet, dit-il, renouveler la ville, c’est aussi affronter avec lucidité et responsabilité la question de l’habitat précaire, car cette réalité longtemps tolérée parfois ignorée ne peut plus être marginalisée dans les politiques publiques.

Le président de l’ordre des architectes de Côte d’Ivoire (Oaci), Joseph Amon, a exprimé sa gratitude au Chef de l’Etat Alassane Ouattara et l’ensemble du gouvernement pour leur soutien. Pour cela, l’Oaci s’engage à accompagner le gouvernement dans toutes les actions visant le bien-être des populations. « Nous, architectes de Côte d’Ivoire, voulons de plus en plus nous positionner comme de véritables acteurs dans la redéfinition du paysage urbain ivoirien », dit-il.

Pour Joseph Amon, le renouvellement urbain n’est pas seulement une question de modernisation des infrastructures, mais aussi d’intégration dans la conception des espaces publics et privés, tout en préservant les richesses du patrimoine. Car les architectes ont la connaissance et toutes les capacités pour concevoir des espaces et des projets qui répondent aux défis du changement climatique, de l’urbanisation rapide et de l’accès équitable aux services essentiels.

« L’Ordre des architectes de Côte d’Ivoire entend être une référence pour tous les acteurs du renouvellement urbain en Afrique, en offrant son expertise, ses valeurs et son engagement pour un avenir meilleur », a déclaré le président de l’Oaci.



Le 11/04/25 à 16:41
modifié 11/04/25 à 22:01