Forum diplomatique d’Antalya en Turquie : 4000 experts au chevet du monde

Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan (3e à partir de la gauche), en compagnie de son épouse (à sa droite), à la cérémonie d’ouverture. (Ph: Dr)
Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan (3e à partir de la gauche), en compagnie de son épouse (à sa droite), à la cérémonie d’ouverture. (Ph: Dr)
Le Président turc, Recep Tayyip Erdogan (3e à partir de la gauche), en compagnie de son épouse (à sa droite), à la cérémonie d’ouverture. (Ph: Dr)

Forum diplomatique d’Antalya en Turquie : 4000 experts au chevet du monde

Le 12/04/25 à 04:16
modifié 12/04/25 à 15:47
La Turquie se veut le centre de la diplomatie internationale, en tout cas, pendant trois jours. Le temps que durera le quatrième Forum diplomatique d'Antalya (Adf 2025, Antalya diplomacy forum), dont les travaux ont commencé le vendredi 11 avril 2025.
140 pays. 4000 spécialistes des relations internationales. 730 Kilomètres au sud d’Istanbul. Trois chiffres qui ramènent à deux réalités : un évènement et une ville. Le quatrième Forum diplomatique de la ville balnéaire d’Antalya, dans le sud de la Turquie.

C’est sur cette côte turquoise avec ses eaux (la méditerranée) d’un bleu apaisant, que les 4000 participants venant de 140 pays du monde tentent de redéfinir les rapports, souvent difficiles, entre les Nations. C’est pourquoi, le thème retenu pour cette édition est « Réhabiliter la diplomatie dans un monde fragmenté ».

Des Chefs d'État, des ministres, des diplomates, des universitaires, des représentants d'organisations internationales, des acteurs de la société civile et des jeunes leaders composent la liste des participants.

Pour les organisateurs, cette diversité souligne l'importance accordée à la diplomatie multilatérale dans un contexte mondial marqué par des tensions croissantes. Ils en ont donné le ton hier, à la cérémonie de lancement des réflexions, dans une salle de conférence excessivement remplie.

Des deux discours prononcés à l’ouverture, celui du Président turque (après son ministre des Affaires étrangères, Hakan Fidan), Recep Tayyip Erdogan, de près de 35 minutes, a donné les contours du forum.

Le Président Erdogan, ce rassemblement d’experts est un devoir pour son pays. Le disant, il souligne que la Turquie se trouve au carrefour de trois continents, l’Afrique, l’Asie et l’Europe. Pour chaque partie du monde, il a eu un mot. Soulignant ainsi, que son peuple ne peut pas rester indifférent par rapport à la crise au moyen orient, faisant allusion à la crise israélo-palestinienne.

Le dialogue doit être le socle du règlement de tout conflit. Il le dit en ces termes : « nous préférons le dialogue au conflit. Le bon sens et la conscience mondiale à la polarisation, il est important d’avoir une région pacifiée où la réconciliation prévaut sur les crises. Nous voulons vivre dans un monde de solidarité, de stabilité et de prospérité et c’est cet univers que nous devons laisser à nos enfants ».

Le tour du monde

Continuant, il ajoute que la Turquie qui partage 911 kilomètres de frontière avec la Syrie, est obligée d’apporter assistance à son voisin. Il poursuit : « Nos relations avec les Etats-Unis sont fortes et vont se développer. Mettre fin à la guerre russo-ukrainienne qui est dans sa troisième année, est notre priorité ».

Par ailleurs, Recep Tayyip Erdogan ne cache pas sa sympathie pour l’Union européenne. Il affiche d’ailleurs sa détermination à continuer les démarches pour intégrer la grande famille européenne. Avec l’Afrique, il ambitionne une coopération heureuse.

Dans son adresse, il soutient s’engager fermement dans « une approche gagnant-gagnant ». Le Forum diplomatique d’Antalya se veut ainsi un instrument de reconsidération des défis et enjeux du monde.

Pour les organisateurs, il s’agit de faire de la diplomatie, la pièce maîtresse de résolution des divisions et des difficultés mondiales de plus en plus prononcées. Tous les sujets sont abordés. Les plénières et panels traitent des conflits armés, du changement climatique, de la lutte contre le terrorisme, de la défense des droits de l'homme, la réduction des écarts sociaux et économiques, les migrations forcées, et les discriminations raciales, ethniques et religieuses.

A côté, plusieurs contacts bilatérales et multilatérales ont lieu. Antalya diplomacy forum (Adf 2025), permet du coup aux chefs de délégation de pouvoir échanger en un seul lieu, avec de nombreux partenaires diplomatiques, techniques, économiques et financiers.

C’est ainsi que le ministre ivoirien des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, Léon Kacou Adom, a eu, au cours de cette première journée, cinq audiences, avec plusieurs personnalités et institutions.

Envoyé spécial en Turquie


Le 12/04/25 à 04:16
modifié 12/04/25 à 15:47