Plusieurs sites ont publié ce mardi 15 avril 2025, un article intitulé « Un faux Lieutenant-colonel démasqué au Tribunal militaire d’Abidjan », présenté comme un fait d’actualité. Problème : cette histoire n’est pas nouvelle. Elle remonte en réalité à l’année 2022.

L’article relate l’arrestation d’un individu qui s’était fait passer pour un Lieutenant-colonel des Forces armées de Côte d’Ivoire (Faci), arborant un uniforme. Le faux officier, démasqué au Tribunal militaire, avait même salué des sous-officiers au garde-à-vous, avant d’être interpellé et d’avouer la supercherie.

Selon lui, son attitude visait à impressionner les infirmiers de la clinique Farah où se trouve hospitalisée son épouse. Des explications qui ne justifient pas l’usage illégal des tenues et insignes. L’homme a été arrêté par la Brigade de gendarmerie d’Angré, avant d’être déféré devant le parquet.

S’il est vrai que cette affaire a bien existé, elle n’a rien de récent. En réalité, les faits avaient été largement relayés en septembre 2022, notamment par plusieurs organes de presse ivoiriens. Relayer une ancienne information sans préciser le contexte temporel, surtout en la présentant comme nouvelle, constitue une désinformation.

Cela crée un climat de confusion et porte atteinte à la crédibilité des médias en ligne. Ce type de pratique peut aussi avoir des conséquences plus graves en laissant croire que des individus peuvent encore se faire passer pour des officiers supérieurs sans que personne ne soit alertée.

Face à la multiplication des contenus trompeurs, la vigilance des lecteurs est plus que jamais nécessaire. De leurs côtés, les journalistes et les plateformes d’information doivent faire preuve de rigueur, en vérifiant la date et la source originale des faits avant publication.

Didier ASSOUMOU