Femua 17 : Le top départ donné en présence du vice-Président
Et de souligner que les causes des nombreux accidents enregistrés chaque année sont plus ou moins connues et seront au cœur des échanges, pendant le carrefour Jeunesse et de toutes les activités du Femua, à savoir les concerts, le sport, Kids et tradi.

En citant les réalisations du gouvernement dans la lutte contre l’incivisme sur les routes et le renforcement du cadre légal, la modernisation des infrastructures routières, la mise en place des mesures plus rigoureuses, A’Salfo a indiqué que la sécurité routière ne saurait être l’affaire d’une seule entité.
Pour lui, c’est l’affaire de tous. C’est à cela que le Femua veut contribuer en mettant la musique et la culture au service de cette noble cause. Car, dit-il, la musique, au-delà d’être une source de diversement, est un puissant levier de sensibilisation à travers les rythmes et paroles. Elle éveille, instruit et mobilise.
Retombées sociales, touristiques, économiques et culturelles du Femua
Selon le commissaire général du Femua, le festival est un moteur économique qui permet de générer des milliers d’emplois en dynamisant le commerce et les secteurs du transport. Ce sont plus de 500 emplois directs et indirects créés à chaque édition. Chaque édition, précise-t-il, donne lieu à la construction d’écoles. « Aujourd’hui, nous sommes fiers de compter 14 écoles construites avec près de 4 200 élèves scolarisés », a-t-il soutenu.
Et d’ajouter que le Femua est un atout touristique qui vise le renforcement de l’attractivité de la sublime Côte d’Ivoire sur la scène internationale. Il est aussi un tremplin culturel, valorisant la musique, les danses et contribuant au rayonnement des artistes locaux.
« Le Femua est un levier essentiel de la diplomatie culturelle, au regard de son impact sur des communautés étrangères, car la Côte d’Ivoire fait rêver. Il est une plateforme de changement à travers le choix et le traitement des thématiques essentielles conduisant à la recherche de solutions aux défis de notre société. Cette année, en plus des conférences, 1 000 jeunes bénéficieront du permis de conduire à un tarif préférentiel et 2 500 festivaliers auront droit à des consultations gratuites oculaires, avec à la clé 250 lunettes correctrices », a relevé le commissaire général.

Amadou Koné, ministre des Transports, annonce plusieurs activités
« Nous allons participer aux différents panels de haut niveau sur le thème du festival. Et organiser une caravane dans des établissements scolaires. Il y aura également la sensibilisation des usagers aux axes routiers, dans les villes les plus touchées par les accidents de la circulation; l’organisation de sessions de secourisme; la distribution de casques aux motocyclistes; l’ouverture de guichets dédiés à la régularisation des documents administratifs de transport; le pré-contrôle gratuit pour les véhicules en partenariat avec les opérateurs techniques de contrôle automobile », a déclaré Amadou Koné. Qui s’est félicité de la thématique de cette année. A l’en croire, elle est plus que d’actualité.
Selon lui, en Afrique et en Côte d’Ivoire, citant l’Oms et l’Oser, les accidents de la route sont les premières causes de décès des 5 à 29 ans sur le continent. « En Afrique et en Côte d’Ivoire, les accidents de la route constituent un fléau majeur. En 2012, notre pays a enregistré 864 tués. En 2021, ce sont 1 600 de nos compatriotes qui ont perdu la vie sur nos routes. Un dédoublement en 10 ans. Si rien n’est fait, 10 ans après, c’est-à-dire en 2030, nous aurons 3 000 décès sur nos routes en une seule année », a présenté le ministre des Transports. Tout en remerciant le Chef de l’Etat pour tous ses efforts pour l’amélioration des infrastructures routières. Il a félicité Gaou Production pour ce combat. Il a annoncé la signature d’un important accord en marge du Femua 17, dans le cadre de la mise en route de la Stratégie nationale de la sécurité routière.
Françoise Remarck se réjouit d’une mosaïque culturelle
La ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, se félicitant de la présence de son homologue guinéen, n’a pas manqué de déclarer que cette présence symbolise les liens transnationaux datant d’un accord de 2009 qui, selon elle, sont à revitaliser. Elle a évoqué des projets communs, comme la collaboration entre les ballets nationaux des deux pays. « Nous ne voyons pas que la Côte d’Ivoire, nous voyons l’Afrique et le monde », a-t-elle affirmé, saluant la prestation imminente du ballet de Guinée à l’Institut français.
Célébrant 17 ans d’engagement, la ministre a loué le travail du commissaire général, Traoré Salif et son équipe. Sur le plan législatif, Françoise Remarck a rappelé les avancées, dont un projet de loi sur l’industrie musicale soutenu par l’Ue et l’Unesco. Le statut de l’artiste, en collaboration avec le ministère de l’Emploi, qui vise à « reconnaître les droits de ceux qui font vivre la culture ivoirienne ». Elle a rendu hommage aux icônes comme Salif Keïta et Manu Dibango, tout en ayant une pensée pour Amadou Bagayoko, disparu récemment.
Le Femua, faut-il le rappeler, va se tenir du 15 au 20 avril sur le thème : « Civisme et sécurité routière ». Près de 150 artistes internationaux et locaux se produiront sur les différentes scènes. Daloa va abriter la cérémonie de clôture avec un concert géant et plusieurs autres activités.