Décès d’Essy Amara : L’hommage des diplomates à un homme d’exception

La chapelle ardente dressée pour l'hommage des diplomates à l'illustre disparu.
La chapelle ardente dressée pour l'hommage des diplomates à l'illustre disparu.
La chapelle ardente dressée pour l'hommage des diplomates à l'illustre disparu.

Décès d’Essy Amara : L’hommage des diplomates à un homme d’exception

Le 17/04/25 à 09:16
modifié 17/04/25 à 09:31
L’atmosphère était lourde à la salle des banquets du ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, le 15 avril.

Au fond de la salle, était dressée une chapelle ardente, avec en avant une photo-portait de l’ancien ministre d’Etat, Essy Amara, rappelé à Dieu, le 8 avril dernier. Dans la salle, étaient aussi présents des diplomates ivoiriens, mais aussi de certains pays amis et frères de la Côte d’Ivoire.

Au micro, se sont succédé plusieurs intervenants désignés pour retracer le parcours de l’illustre disparu. Au nom du ministre Léon Kacou Adom, actuel chef de la diplomatie ivoirienne, c’est la directrice générale des Relations bilatérales, l’ambassadeur Bineta Sakanogo, qui a donné le ton.

Elle n’a pas tari d’éloges sur le défunt. C’est un « diplomate exceptionnel » dont le parcours est tout aussi exceptionnel. Elle s’est évertuée à mettre au grand jour ses fonctions et missions en Afrique, en Europe et partout dans le monde.

Au passage, la diplomate a mis un accent particulier sur trois points essentiels du parcours d’Essy Amara.

Primo, au sein des Nations unies où, par son biais, la Côte d’Ivoire a occupé la présidence de l’Assemblée générale de l’Onu (1994-1995). Secundo, lorsqu’il accède à la tête de l’Organisation de l’unité africaine (Oua), au moment où l’institution panafricaine devenait l’Union africaine.

Le chef de la diplomatie ivoirienne (au centre) et d'anciens ministres des Affaires étrangères saluent la mémoire de l'illustre disparu.
Le chef de la diplomatie ivoirienne (au centre) et d'anciens ministres des Affaires étrangères saluent la mémoire de l'illustre disparu.



« Son rôle le plus marquant reste sans doute celui de secrétaire général de l’Organisation de l’Unité africaine, puis président intérimaire de la Commission de l’Union africaine à sa création en 2002 », a affirmé la directrice générale.

Tertio, sa fonction à la tête du ministère des Affaires étrangères, de 1990 à 1998, aura été un temps fort de sa vie. Par ailleurs, « il a également joué un rôle actif dans les négociations concernant la Namibie, l’apartheid en Afrique du Sud et le conflit israélo-palestinien. Sous sa conduite, la Côte d’Ivoire siège au Conseil de sécurité en 1989-1990 », a-t-elle souligné.

Ambassadeur émérite, chevronné, qui a fait la promotion de jeunes diplomates, homme humble, mais de rigueur, passionné par sa fonction, homme au carnet d’adresses très fourni et dont le seul nom réussit à décanter des situations difficiles... Ce sont des qualités relevées par certains de ses plus proches collaborateurs qui l’ont côtoyé, des années durant. Il s’agit notamment de l’ambassadeur Daouda Diabaté, ancien secrétaire général du ministère, admis à la retraite, mais aussi du diplomate Alcide Djédjé.

Ce matin, a lieu la levée du corps du défunt ministre, suivie du transfert de sa dépouille dans sa ville natale, Kouassi-Datékro.



Le 17/04/25 à 09:16
modifié 17/04/25 à 09:31