Veillée pascale : Une fête morose à Abobo derrière rails
Mais il garde toujours l’espoir. « Certainement après la messe, la situation va changer. Et même si des clients arrivent après, il est évident que je n’aurai pas le chiffre d’affaires des années antérieures », se convainc-t-il. « Il faut aussi dire que beaucoup de nos clients sont actuellement à l’intérieur par rapport à notre traditionnel paquinou », a poursuivi Koffi.
Certains n’ont pas eu le courage de rester longtemps sans un seul client. Ils ont donc tout simplement pris l’option de fermer. De la gare de taxis à l’ex-terminus des bus 51 et 52, le décor est le même, les maquis et bars situés le long de la voie sont ouverts et distillent la musique mais pas de clients. « Chez Caro », du nom de la propriétaire et gérante, quelques jeunes, des inconditionnels sont au rendez-vous de la consommation d’alcool. Certains consomment la bière et d’autres des boissons frelatées tel que le « koutoukou ».
« J’ai ouvert cet espace il y a juste quelques mois, donc je peux dire que je n’ai pas encore atteint la vitesse de croisière parce que peu connue. Pour l’heure, ça va bien et j’espère que jusqu’à une heure avancée tout ira pour le mieux », a déclaré Caroline.

A la différence des autres bars et maquis, « le 3e pont » a enregistré du monde à l’intérieur comme en plein air. « Comme vous le voyez, toutes les tables sont occupées mais eux tous ne sont pas forcément des consommateurs d’alccol. Une ou deux personnes achètent la boisson pendant que les autres consomment du poisson ou de la viande. On ne peut pas aussi les chasser puisqu’ils sont venus ensemble », a déclaré le gérant aux environs de zéro heure.
« Cette année, les gens consomment moins étant donné que nous sommes en année électorale. Chacun protège ses intérêts. Certains ont peur de venir au maquis et cela joue forcément sur nos chiffres d’affaires. Et comme nous allons veiller, je pense que jusqu’au petit matin les choses peuvent changer. Une est sûre nos chiffres d’affaires sont en-deçà de la moyenne », a-t-il précisé.
Au carrefour du 21e arrondissement « la joie du peuple » et « Au baoulé » même son de cloche, les gérants jouent la musique pour attirer la clientèle en vain. Un client a acheté deux bières a remis 10 mille Fcfa mais avoir sa monnaie, il attendu une trentaine de minutes le temps que la gérante aille chercher cette monnaie dans les différentes boutiques encore ouvertes.
Quand nous quittions les lieux à 1h30. De façon générale, les populations d’Abobo derrière rails ont fêté timidement la veillée pascale.