Adjamé: le voleur sauvé du lynchage par des policiers

La police sauve les voleurs du lynchage. (Ph:Dr)
La police sauve les voleurs du lynchage. (Ph:Dr)
La police sauve les voleurs du lynchage. (Ph:Dr)

Adjamé: le voleur sauvé du lynchage par des policiers

Le 23/04/25 à 14:50
modifié 23/04/25 à 14:57
Ce mardi 15 Avril à Abidjan, plus précisément au Tribunal du Plateau, deux individus, âgés d'une trentaine d’année et originaires de Guinée, ont comparu devant le tribunal.

Ils sont poursuivis pour des faits de vol à la tire survenus dans la commune d’Adjamé quelques jours plutôt.

Les prévenus, répondant aux noms d’Ibrahim C et Izac S et sont sans domicile fixe. Ils ont été sauvés par la police d’un lynchage.

Selon leurs dires, ils volaient afin de subvenir à leurs besoins quotidiens.

Le jour des faits, les deux hommes arpentaient les allées du marché d’Adjamé à la recherche de victimes distraites.

Leur objectif : dérober des objets de valeur. Ils finissent par s’emparer d’un téléphone portable estimé à 40 000 FCFA, arraché du sac à main d’une passante.

Mais leur tentative tourne court. Un témoin de la scène alerte la foule au moment précis où Ibrahim subtilise le téléphone.

Aussitôt, une horde de riverains les encercles et le passe à tabac, lui portant de violents coups, notamment au visage.

Un policier, témoin de la scène, intervient de justesse et parvient à extraire le voleur de la foule en colère, le mettant ainsi en sécurité. Son complice a échappé à la colère générale.

Lors de l’audience, Ibrahim se présente devant le tribunal visiblement blessé. Interrogé par la juge, il peine à s’exprimer. « Parlez ! Que s’est-il passé ? », s’impatiente la magistrate.

L’homme, gêné, tente d’expliquer tant bien que mal sa situation.

« Les citoyens m’ont frappé. Il y avait une vingtaine de personne autour de moi. Les policiers m’ont sauvé la vie », déclare-t-il confusément.

Il ajoute, suscitant des sourires dans la salle : « Depuis ce jour, j’ai du mal à manger, je ne mange que du Baka (bouillie de riz ou de mil). J’ai bien eu de la chance ! ».

Les deux accusés ont reconnu les faits. Le tribunal les a condamnés chacun à 12 mois de prison ferme et à une amende de 300 000 FCFA.

Akissi ANGOUA (Stagiaire)



Le 23/04/25 à 14:50
modifié 23/04/25 à 14:57