Avant son concert/François Kency: "Je voudrais, à travers ma musique, œuvrer pour la cohésion nationale"

François Kency, artiste-musicien ivoirien, en concert au palais de la culture, le 3 mai 2025. (Ph: Dr)
François Kency, artiste-musicien ivoirien, en concert au palais de la culture, le 3 mai 2025. (Ph: Dr)
François Kency, artiste-musicien ivoirien, en concert au palais de la culture, le 3 mai 2025. (Ph: Dr)

Avant son concert/François Kency: "Je voudrais, à travers ma musique, œuvrer pour la cohésion nationale"

Le 26/04/25 à 21:20
modifié 26/04/25 à 21:35
L'artiste-chanteur, lors d'un entretien, a situé les enjeux de son spectacle qui aura lieu le 3 mai prochain et dévoile un pan de son parcours.
En prélude à son concert, qui aura lieu, le 3 mai 2025, à la salle Lougah François-Ernesto Djédjé du Palais de la culture Bernard Binlin-Dadié d’Abidjan, à Treichville, François Kency s’est exprimé sur les préparatifs de son show qui, selon ses termes, sera un spectacle inédit, riche en couleur et en émotions, pour consacrer la célébration de la paix et de la cohésion nationale, à la veille de la prochaine élection présidentielle ivoirienne.

« Je voudrais, à travers ma musique, œuvrer pour la cohésion nationale et le vivre-ensemble. Je voudrais déjà profiter de cette occasion pour traduire ma reconnaissance à la ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo et à la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, pour l’intérêt accordé à l’événement. J’appelle à présent à l’implication effective de toute la classe politique et surtout de toutes les filles et fils de la Côte d’Ivoire afin de faire de ce concert un vrai creuset de cohésion et de réconciliation vraie », a-t-il situé les enjeux de son spectacle qui marquera le début d’une tournée nationale pour prêcher le message de paix, de réconciliation et de cohésion nationale pour une Côte d’Ivoire une et indivisible.

Un engagement pour la paix qui se décline dans sa musique

Cet engagement pour la paix, l’auteur compositeur et chanteur l’avait toujours implanté dans son Adn. Pour lui, ce concert s’inscrit dans la continuité de sa démarche musicale dont la quintessence est déclinée autour de la promotion des valeurs cardinales de paix, de cohésion sociale et d’amour.

"Depuis 2004, je me suis engagé à apporter ma pierre à la reconstruction, à la consolidation de la paix dans mon pays, la Côte d’Ivoire. En 2007, après la signature de l’accord de paix de Ouagadougou, au Burkina Faso, j’ai eu l’idée du single "Dialoguons pour la paix", que j’ai produit et chanté avec le chansonnier Gnapo Bernard, grand maître du Tohourou, art oratoire en pays Bhété, qui nous a quittés trop tôt. Cette chanson a été un succès en Côte d’Ivoire. Et tous les Ivoiriens de tous bords, de l’Est à l’Ouest en passant par le Sud, le Nord et le Centre, l’ont appréciée et adoptée. J’ai ensuite fait une tournée à travers la Côte d’Ivoire, y compris dans les zones des ex- rebelles, à l’époque infréquentables par beaucoup d’Ivoiriens. J’ai voulu ainsi, et à ma manière, souligner, accompagner cet accord en musique, afin de bien imprimer la paix dans les esprits", a rappelé François Kency.

Il est revenu également sur cette autre initiative du grand concert dénommé ‘’Voix d’Afrique’’, en 2008, au palais des Congrès de l’Hôtel Ivoire, avec la participation d’artistes venus de divers horizons.

Selon lui, avant et après l’élection présidentielle de 2010, il a produit et réalisé des dizaines de capsules dénommées ‘’La paix, rien que la paix’’, diffusées sur la première chaîne de la télévision nationale, dans le but de sensibiliser les Ivoiriens à la paix, toujours à ‘’ses propres frais’’.

"Ce projet a vu la participation de plus de 40 vedettes de la musique, du cinéma, du théâtre. J’ai toujours fait mon devoir pour consolider la paix dans mon pays, comme bien d’autres, et si Dieu continue de me donner la force, je le ferai encore et encore pour mon pays et pour l’Afrique", a promis François Kency.

Une musique entre africanité et modernité

L’exégète des performances enflammées naguère des nuits chaudes des cabarets abidjanais de renom est aussi revenu sur son parcours artistique. Inconditionnel de musique traditionnelle ivoirienne et africaine depuis tout petit, François Kency inscrit son style dans une démarche fusionnelle entre sonorités africaines et mondiales.

"Je suis Abidji-Baoulé de par mes parents et donc Akan, mais je suis né à Soubré à l’Ouest de la Côte d’Ivoire. J’ai appris, très jeune, à pratiquer la danse traditionnelle et à jouer de la percussion. Mon oncle paternel était l’un des tapeurs attitrés de tam-tam parleur au village, donc vous comprendrez d’où peut me venir cet amour pour le tam-tam parleur et les percussions. Un peu plus tard, j’ai développé tout ça en y ajoutant la guitare lorsque je suis devenu musicien et chanteur. C’est cette sensibilité artistique que j’ai d’ailleurs traduite dans ‘'Le Combat’’, mon tout premier album composé de huit titres, sorti en 1992, dont les succès “Fahabêa” et “Yalai”", a confié le natif de Sikensi qui est revenu quatre ans plus tard, en 1996, dans les bacs avec ‘’La Vacherie’’, une œuvre discographique qui a confirmé son talent et son influence sur la scène musicale ivoirienne et au-delà.

Avec 4 albums à son actif, François Kency est une des valeurs de la musique ivoirienne

Il a su bâtir une carrière riche qui, depuis plus de 30 ans, le porte sur les scènes nationales et internationales avec en prime, des collaborations avec des artistes internationaux et africains de renommée internationale tels que Lokoua Kanza, Maurane, Ray Lema ou Toubab Crew.


Le 26/04/25 à 21:20
modifié 26/04/25 à 21:35